Abidjan - Les députés de la Côte d’Ivoire ont approuvé vendredi soir une loi antiterroriste, qui permet des écoutes et des perquisitions, alors que le pays est sous la menace d’un groupe jihadiste opérant au Mali voisin, a-t-on appris auprès de l’Assemblée nationale.
La loi, votée à l’unanimité des 197 députés présents, punit d’"un emprisonnement de dix à 20 ans" le recrutement ou l’affiliation à "un groupe criminel organisé en vue de participer à la commission (d’)actes terroristes", d’après les termes de ce texte communiqué à l’AFP.
La loi autorise "les interceptions de correspondances", l’enregistrement de paroles, d’images et de dossiers électroniques "sans le consentement des intéressés", ou encore les perquisitions "à toute heure de la nuit et en tout lieu".
Les suspects d’actes terroristes peuvent par ailleurs subir deux gardes à vue de 96 heures chacune, la deuxième n’intervenant que sur demande écrite du parquet, souligne le texte, déjà adopté en Conseil des ministres en février dernier.
Le vote de la loi intervient alors que le groupe jihadiste Ansar Dine, dont les combattants ont étendu leurs attaques aux frontières maliennes avec la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, a menacé de frapper ces deux pays, accusés de coopérer avec "les ennemis de l’islam".
Alliée de la France en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, qui sort d’une longue décennie de crise politico-militaire (2002-2011), a pour le moment été épargnée par les actes terroristes.
Le gouvernement ivoirien, qui a annoncé lundi avoir envoyé des renforts sur la frontière malienne, a appelé mercredi sa population à la "vigilance".
L’armée malienne ratissait mercredi les alentours de Fakola, ville malienne proche de la Côte d’Ivoire où trois jihadistes ont été tués et des armes saisies durant l’opération.
Deux habitants ivoiriens de villages proches de la frontière malo-ivoirienne ont affirmé à l’AFP avoir entendu d’intenses tirs à l’arme lourde côté malien dans la matinée de jeudi.
L’actuelle majorité politique dispose de plus de 90% des sièges à l’Assemblée, où ne figure aucun membre de l’opposition, qui avait boycotté le scrutin.
Les 40% de musulmans et les 35% de chrétiens ivoiriens vivent aujourd’hui en harmonie dans ce pays, bien qu’ils aient connu une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 - plus de 3.000 morts en cinq mois - ont constitué l’épilogue sanglant.
ck-str/jf/st
La loi, votée à l’unanimité des 197 députés présents, punit d’"un emprisonnement de dix à 20 ans" le recrutement ou l’affiliation à "un groupe criminel organisé en vue de participer à la commission (d’)actes terroristes", d’après les termes de ce texte communiqué à l’AFP.
La loi autorise "les interceptions de correspondances", l’enregistrement de paroles, d’images et de dossiers électroniques "sans le consentement des intéressés", ou encore les perquisitions "à toute heure de la nuit et en tout lieu".
Les suspects d’actes terroristes peuvent par ailleurs subir deux gardes à vue de 96 heures chacune, la deuxième n’intervenant que sur demande écrite du parquet, souligne le texte, déjà adopté en Conseil des ministres en février dernier.
Le vote de la loi intervient alors que le groupe jihadiste Ansar Dine, dont les combattants ont étendu leurs attaques aux frontières maliennes avec la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, a menacé de frapper ces deux pays, accusés de coopérer avec "les ennemis de l’islam".
Alliée de la France en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, qui sort d’une longue décennie de crise politico-militaire (2002-2011), a pour le moment été épargnée par les actes terroristes.
Le gouvernement ivoirien, qui a annoncé lundi avoir envoyé des renforts sur la frontière malienne, a appelé mercredi sa population à la "vigilance".
L’armée malienne ratissait mercredi les alentours de Fakola, ville malienne proche de la Côte d’Ivoire où trois jihadistes ont été tués et des armes saisies durant l’opération.
Deux habitants ivoiriens de villages proches de la frontière malo-ivoirienne ont affirmé à l’AFP avoir entendu d’intenses tirs à l’arme lourde côté malien dans la matinée de jeudi.
L’actuelle majorité politique dispose de plus de 90% des sièges à l’Assemblée, où ne figure aucun membre de l’opposition, qui avait boycotté le scrutin.
Les 40% de musulmans et les 35% de chrétiens ivoiriens vivent aujourd’hui en harmonie dans ce pays, bien qu’ils aient connu une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 - plus de 3.000 morts en cinq mois - ont constitué l’épilogue sanglant.
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