La lutte contre la récurrence des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest passe par le renforcement de la cohérence de l’ensemble des politiques, stratégies, initiatives et interventions visant le développement agricole et rural. Il apparaît alors nécessaire de promouvoir des politiques de souveraineté alimentaire pour atteindre la sécurité alimentaire. Notamment, le devoir de garantir le droit des producteurs à accéder à la terre, à l’eau et aux facteurs de production comme inscrit dans la politique agricole de la Cedeao et de protéger les marchés régionaux. C’est le substrat du séminaire sur la résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest, qui s’est tenu le 28 octobre dernier, à Milan, en Italie.
Dans sa déclaration, la société civile ouest-africaine sur la résilience en Afrique de l’Ouest a réaffirmé l’attente des organisations paysannes et de la société civile vis-à-vis de l’Union européenne, de la Cedeao et des partenaires techniques et financiers. Elles concernent des appuis structurants en lieu et place des appuis spécifiques, ainsi que leur alignement sur la vision et les priorités de la région et des pays comme base de l’Alliance globale initiative pour la résilience (AGIR), ainsi que le rôle et la place des exploitations familiales dans la résilience en Afrique de l’Ouest et l’impérieuse nécessité de promouvoir les productions vivrières, dépositaires d’identités culturelles fortes, qui sont laissées en rade depuis plusieurs décennies au profit des cultures d’exportation.
Toutefois, souligne la déclaration, malgré les statistiques et les analyses indiquant son importance et son potentiel, l’agriculture familiale, perçue par certains décideurs comme incapable de répondre aux défis de l’alimentation, n’a pas bénéficié d’investissements publics et d’une allocation de ressources financières suffisants, lui permettant de s’adapter et d’accroître sa performance à la hauteur des besoins. «L’insuffisance d’investissements et de soutiens publics ont impacté négativement l’attractivité des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques, limitant fortement les stratégies et perspectives d’insertion des jeunes pour la relève générationnelle indispensable au devenir des exploitations familiales. Ce contexte rend difficile l’insertion des jeunes dans ces activités et les condamne le plus souvent à l’exode et, quand ils le peuvent, à l’exil. La pauvreté, l’accaparement des terres, le manque d’équité dans la répartition des ressources publiques et le libre échange sont autant de maux qui favorisent les crises sociales, l’immigration clandestine et les dérives extrémistes», relève la déclaration.
Mais pour la société civile ouest-africaine, les exploitations familiales, dans lesquelles les femmes et les jeunes jouent un rôle prépondérant, sont en mesure d’assurer la souveraineté alimentaire de la région, à condition qu’il y ait des politiques publiques favorables à leur développement complétées par des financements publics adéquats et des mesures incitatives qui rendent attractives les activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
J-S L.
Dans sa déclaration, la société civile ouest-africaine sur la résilience en Afrique de l’Ouest a réaffirmé l’attente des organisations paysannes et de la société civile vis-à-vis de l’Union européenne, de la Cedeao et des partenaires techniques et financiers. Elles concernent des appuis structurants en lieu et place des appuis spécifiques, ainsi que leur alignement sur la vision et les priorités de la région et des pays comme base de l’Alliance globale initiative pour la résilience (AGIR), ainsi que le rôle et la place des exploitations familiales dans la résilience en Afrique de l’Ouest et l’impérieuse nécessité de promouvoir les productions vivrières, dépositaires d’identités culturelles fortes, qui sont laissées en rade depuis plusieurs décennies au profit des cultures d’exportation.
Toutefois, souligne la déclaration, malgré les statistiques et les analyses indiquant son importance et son potentiel, l’agriculture familiale, perçue par certains décideurs comme incapable de répondre aux défis de l’alimentation, n’a pas bénéficié d’investissements publics et d’une allocation de ressources financières suffisants, lui permettant de s’adapter et d’accroître sa performance à la hauteur des besoins. «L’insuffisance d’investissements et de soutiens publics ont impacté négativement l’attractivité des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques, limitant fortement les stratégies et perspectives d’insertion des jeunes pour la relève générationnelle indispensable au devenir des exploitations familiales. Ce contexte rend difficile l’insertion des jeunes dans ces activités et les condamne le plus souvent à l’exode et, quand ils le peuvent, à l’exil. La pauvreté, l’accaparement des terres, le manque d’équité dans la répartition des ressources publiques et le libre échange sont autant de maux qui favorisent les crises sociales, l’immigration clandestine et les dérives extrémistes», relève la déclaration.
Mais pour la société civile ouest-africaine, les exploitations familiales, dans lesquelles les femmes et les jeunes jouent un rôle prépondérant, sont en mesure d’assurer la souveraineté alimentaire de la région, à condition qu’il y ait des politiques publiques favorables à leur développement complétées par des financements publics adéquats et des mesures incitatives qui rendent attractives les activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
J-S L.