C’est une pratique ancienne. Elle court toujours, parce qu’elle a la peau dure. Cela se passe en Côte d’Ivoire et dans bien de pays africains où la corruption, la malversation et le gaspillage des deniers publics à des fins personnelles passent facilement entre les mailles de la gestion peu rigoureuse des affaires de l’Etat. Les opposants d’hier, une fois qu’ils accèdent au Pouvoir, oublient royalement, toutes les belles et mielleuses promesses de lutte contre la mauvaise gestion. On tombe ou on retombe dans les mêmes travers, la routine s’installe et l’impunité est érigée en règle d’administration des services publics.
J’ai été surpris d’entendre, échangeant avec un ami, qu’il y a une entreprise publique dans notre pays dont le directeur général subit les « caprices » de certaines personnalités de la Présidence de la République. En effet, ces personnalités, dans l’entourage immédiat du chef de l’Etat, sollicitent régulièrement le premier responsable de cette entreprise à qui ils demandent de leur apporter des sommes d’argent qui varient de 2 à 10 millions de Fcfa. De peur de perdre son poste, le directeur général en question puise dans les caisses de la « boîte » pour satisfaire ces personnalités, à chaque fois qu’ils en expriment le besoin.
Je n’aurai pas cru à cette information si mon ami ne la tenait pas d’un responsable de la structure étatique concernée. Je parie que ces gens-là ne sévissent assurément pas dans cette seule entreprise. Leur toile est, j’en suis convaincu, étendue à bien d’autres sociétés d’Etat. Ainsi s’enrichit-on, sans bruit, sur le dos de ces entreprises, à travers un trafic d’influence. Ces opérations sont donc discrètement menées et le chef de l’Etat qui soupçonne certains de ces collaborateurs d’entretenir ce réseau avait demandé aux directeurs généraux de ne pas se laisser faire.
Mais cet appel à la vigilance semble n’avoir pas été entendu et des directeurs généraux d’entreprises publiques continuent d’être la vache à lait de ces individus, leurs postes étant mis à prix. Hélas !
Alain BOUABRE
J’ai été surpris d’entendre, échangeant avec un ami, qu’il y a une entreprise publique dans notre pays dont le directeur général subit les « caprices » de certaines personnalités de la Présidence de la République. En effet, ces personnalités, dans l’entourage immédiat du chef de l’Etat, sollicitent régulièrement le premier responsable de cette entreprise à qui ils demandent de leur apporter des sommes d’argent qui varient de 2 à 10 millions de Fcfa. De peur de perdre son poste, le directeur général en question puise dans les caisses de la « boîte » pour satisfaire ces personnalités, à chaque fois qu’ils en expriment le besoin.
Je n’aurai pas cru à cette information si mon ami ne la tenait pas d’un responsable de la structure étatique concernée. Je parie que ces gens-là ne sévissent assurément pas dans cette seule entreprise. Leur toile est, j’en suis convaincu, étendue à bien d’autres sociétés d’Etat. Ainsi s’enrichit-on, sans bruit, sur le dos de ces entreprises, à travers un trafic d’influence. Ces opérations sont donc discrètement menées et le chef de l’Etat qui soupçonne certains de ces collaborateurs d’entretenir ce réseau avait demandé aux directeurs généraux de ne pas se laisser faire.
Mais cet appel à la vigilance semble n’avoir pas été entendu et des directeurs généraux d’entreprises publiques continuent d’être la vache à lait de ces individus, leurs postes étant mis à prix. Hélas !
Alain BOUABRE