Abidjan (Côte d’Ivoire) - Poursuivi pour des faits d’assassinat et de complicité d’assassinat du général Robert Guéï, le Lieutenant-colonel Brunot Dogbo Blé au moment des faits, ex-commandant de la garde républicaine, a nié tout en bloc en menaçant, lundi, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi dont il voulait ‘’régler les comptes’’.
‘’M. le président, j’étais venu régler les comptes au commissaire du gouvernement. Mais par respect pour vous, je m’arrête là. Ici, devant le tribunal, il a dit à deux reprises que moi Dogbo Blé je ne suis rien. Lui, qui venait me voir chaque jour au palais quand j’étais en fonction, comment peut-il affirmer que je ne suis rien’’, s’est emporté l’officier à la barre, calmé par le président du tribunal.
Sur les faits qui lui sont reprochés, le prévenu a soutenu qu’il n’était pas ‘’ présent à la cathédrale où le général Guéï aurait été pris ni à sa résidence’’, compatissant pour ‘’tous ces frères d’armes
qui ont perdu la vie lors de ces douloureux événements : le général Robert Guéï, le Capitaine Fabien Coulibaly, le Colonel Dagrou Loula,… et tous les militaires, gendarmes et policiers tombés’’.
Dogbo Blé a expliqué à la barre que dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, ayant appris sur les ondes de son talkie-walkie, l’attaque de la ville d’Abidjan, il s’est rendu au palais présidentiel avec deux
officiers en vue de sécuriser les lieux.
‘’ Après les combats toute la nuit pour repousser les assaillants, je suis monté à mon bureau pour décompresser un peu. Si le président de la République avait été là, je serais parti à la résidence. C’est
avant midi qu’un de mes gardes est venu me dire l’assassinat de Guéï et c’est dans la soirée à la télévision que j’ai appris pour son épouse et sa garde rapprochée’’, a dit le colonel Dogbo Blé.
‘’ Je ne suis pas sorti du périmètre du palais présidentiel pour que des soldats viennent dire à la barre qu’ils m’ont vu à la cathédrale et à la résidence de Guéï. Tout le monde sait à la présidence que le
chef de corps que je suis, j’ai un véhicule de commandement. Je ne marche pas au Plateau comme un vendeur d’œufs pour aller libérer l’Etat-major’’, a déclaré le prévenu.
Il répondait à son adjoint le commandant Jean Abi qui a soutenu que ‘’Dogbo Blé et moi avec quelques soldats, nous avons marché du palais à l’Etat-major parce qu’on avait appris que les assaillants s’y
étaient refugiés’’.
Pour Dogbo Blé qui a revendiqué, à la barre, avoir ‘’libérer l’Etat-major en 2011 lors de la crise postélectorale’’, tout ce qui se raconte sur lui est ‘’faux’’. ‘’ Je n’ai pas tué Guéï et je ne l’ai
pas fait tuer non plus’’, rappelant qu’en 2000, ‘’c’est à moi que le général Guéï a fait appel pour libérer sa résidence attaquée sous la transition militaire’’.
‘’ Lorsque le général Guéï a été transféré au camp de gendarmerie d’Agban, des militaires et gendarmes ont voulu que je fasse sortir les chars du bataillon blindé que je dirigeais à l’époque pour aller
attaquer Agban en vue de l’y extraire. J’ai refusé et pendant 3 jours, ces militaires ont organisé un blocus autour de ma résidence. Mes hommes et moi, on était dans la maison sans boire ni manger. Non, je
ne peux pas tuer le général Guéï’’, a-t-il relaté.
A la confrontation devant le tribunal avec quatre autres prévenus dont son adjoint qui soutenaient que ‘’le colonel Dogbo Blé était bien présent à la cathédrale et à la résidence de Guéï’’, l’officier a
déclaré que ‘’même si le procès doit durer 5 mois, je maintiens ma position à savoir qu’en aucun moment je n’étais présent sur les lieux’’.
Le 19 septembre 2002, le général Robert Guéï, ex-chef de la junte militaire (1999-2000), son épouse, et certains éléments de sa garde rapprochée ont été exécutés lors du coup d’Etat manqué qui s’est mué
en une rébellion ayant divisé la Côte d’Ivoire en deux parties (2002-20010).
24 militaires dont le colonel Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le Commandant Anselme Séka dit Séka Séka, ancien chef de la sécurité de l’ex-Première Dame Simone Gbagbo sont poursuivis pour des faits ‘’d’assassinat et de complicité d’assassinat". Ce dernier sera à la barre, mardi.
HS/ls
‘’M. le président, j’étais venu régler les comptes au commissaire du gouvernement. Mais par respect pour vous, je m’arrête là. Ici, devant le tribunal, il a dit à deux reprises que moi Dogbo Blé je ne suis rien. Lui, qui venait me voir chaque jour au palais quand j’étais en fonction, comment peut-il affirmer que je ne suis rien’’, s’est emporté l’officier à la barre, calmé par le président du tribunal.
Sur les faits qui lui sont reprochés, le prévenu a soutenu qu’il n’était pas ‘’ présent à la cathédrale où le général Guéï aurait été pris ni à sa résidence’’, compatissant pour ‘’tous ces frères d’armes
qui ont perdu la vie lors de ces douloureux événements : le général Robert Guéï, le Capitaine Fabien Coulibaly, le Colonel Dagrou Loula,… et tous les militaires, gendarmes et policiers tombés’’.
Dogbo Blé a expliqué à la barre que dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, ayant appris sur les ondes de son talkie-walkie, l’attaque de la ville d’Abidjan, il s’est rendu au palais présidentiel avec deux
officiers en vue de sécuriser les lieux.
‘’ Après les combats toute la nuit pour repousser les assaillants, je suis monté à mon bureau pour décompresser un peu. Si le président de la République avait été là, je serais parti à la résidence. C’est
avant midi qu’un de mes gardes est venu me dire l’assassinat de Guéï et c’est dans la soirée à la télévision que j’ai appris pour son épouse et sa garde rapprochée’’, a dit le colonel Dogbo Blé.
‘’ Je ne suis pas sorti du périmètre du palais présidentiel pour que des soldats viennent dire à la barre qu’ils m’ont vu à la cathédrale et à la résidence de Guéï. Tout le monde sait à la présidence que le
chef de corps que je suis, j’ai un véhicule de commandement. Je ne marche pas au Plateau comme un vendeur d’œufs pour aller libérer l’Etat-major’’, a déclaré le prévenu.
Il répondait à son adjoint le commandant Jean Abi qui a soutenu que ‘’Dogbo Blé et moi avec quelques soldats, nous avons marché du palais à l’Etat-major parce qu’on avait appris que les assaillants s’y
étaient refugiés’’.
Pour Dogbo Blé qui a revendiqué, à la barre, avoir ‘’libérer l’Etat-major en 2011 lors de la crise postélectorale’’, tout ce qui se raconte sur lui est ‘’faux’’. ‘’ Je n’ai pas tué Guéï et je ne l’ai
pas fait tuer non plus’’, rappelant qu’en 2000, ‘’c’est à moi que le général Guéï a fait appel pour libérer sa résidence attaquée sous la transition militaire’’.
‘’ Lorsque le général Guéï a été transféré au camp de gendarmerie d’Agban, des militaires et gendarmes ont voulu que je fasse sortir les chars du bataillon blindé que je dirigeais à l’époque pour aller
attaquer Agban en vue de l’y extraire. J’ai refusé et pendant 3 jours, ces militaires ont organisé un blocus autour de ma résidence. Mes hommes et moi, on était dans la maison sans boire ni manger. Non, je
ne peux pas tuer le général Guéï’’, a-t-il relaté.
A la confrontation devant le tribunal avec quatre autres prévenus dont son adjoint qui soutenaient que ‘’le colonel Dogbo Blé était bien présent à la cathédrale et à la résidence de Guéï’’, l’officier a
déclaré que ‘’même si le procès doit durer 5 mois, je maintiens ma position à savoir qu’en aucun moment je n’étais présent sur les lieux’’.
Le 19 septembre 2002, le général Robert Guéï, ex-chef de la junte militaire (1999-2000), son épouse, et certains éléments de sa garde rapprochée ont été exécutés lors du coup d’Etat manqué qui s’est mué
en une rébellion ayant divisé la Côte d’Ivoire en deux parties (2002-20010).
24 militaires dont le colonel Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le Commandant Anselme Séka dit Séka Séka, ancien chef de la sécurité de l’ex-Première Dame Simone Gbagbo sont poursuivis pour des faits ‘’d’assassinat et de complicité d’assassinat". Ce dernier sera à la barre, mardi.
HS/ls