Brunot Dogbo Blé, ancien patron de la Garde républicaine (Gr), présenté comme un des acteurs clés dans l’assassinat de Robert Guéi, a comparu, hier, au tribunal militaire d’Abidjan, pour donner sa version des faits. L’ancien chef de corps de la Gr a décliné toute responsabilité dans la mort de celui avec qui il a dit avoir toujours eu de bons rapports. «Retenez que je ne suis pas mêlé à une quelconque complicité d’assassinat du général Robert Guéi. Je ne peux pas me rendre complice de la mort de Fabien que je considère comme mon frère. Les gens diabolisent Dogbo Blé. Ne vous laissez pas emballer ! Je suis un soldat républicain», a-t-il martelé à la barre.
«Sur quoi je dois m’appuyer pour dire que vous n’êtes pas impliqué dans l’assassinat du général Robert Guéi ?». A cette question du juge Dembélé Tahirou, le désormais colonel a répondu ceci : «Il y a un seul élément. J’étais chef de corps. Cela entraïne tout le reste». Brunot Dogbo Blé voulait dire qu’au regard du fonctionnement de l’armée, en tant qu’officier chef de corps, il ne pouvait pas entreprendre une telle mission avec quelque cinq ou dix éléments, comme l’atteste l’instruction. Il ne pouvait pas non plus se déplacer sans un minimum de moyens. Certains prévenus révèlent à la barre notamment qu’il l’a fait à pieds ou à bord d’une bâchée. «Je ne suis pas le chef d’une bande armée», a-t-il précisé.
Autre incohérence relevée, ses liens avec ceux qui prétendent l’avoir vu à la cathédrale et qui soutiennent qu’il a effectivement participé à l’arrestation et à l’assassinat de Guéi. Il a souligné, à cet égard, qu’il avait la latitude, en tant que chef de corps, de se référer, par exemple, à des capitaines qui étaient sous son commandement pour ne pas confier des tâches à Kouadio Kouadio qui, précisera-t-il, est son garde du corps.
Le prévenu a répété à plusieurs reprises qu’il n’a jamais été à la cathédrale, encore moins à la résidence du général Guéi le 19 septembre 2002. Il a ajouté que les témoignages de certains éléments comme Kouadio Kouadio qui prétendent l’avoir vu sur les lieux ne peuvent constituer en soi un élément suffisant, d’autant plus qu’il a travaillé avec plusieurs personnes le jour des événements. «Ce n’est pas parce que quatre ou cinq personnes disent une chose que c’est vrai!». Et d’indiquer qu’il fallait étendre l’enquête à d’autres militaires pour favoriser la manifestation de la vérité. «L’échantillon ici n’est pas représentatif», a-t-il insisté.
Le colonel a salué la mémoire du général défunt et l’ensemble des militaires et autorités qui ont été tués le 19 septembre 2002.
L’audience a été suspendue aux environs de 18h. Les débats reprennent ce matin avec la comparution d’Anselme Séka Séka.
César ébrokié
«Sur quoi je dois m’appuyer pour dire que vous n’êtes pas impliqué dans l’assassinat du général Robert Guéi ?». A cette question du juge Dembélé Tahirou, le désormais colonel a répondu ceci : «Il y a un seul élément. J’étais chef de corps. Cela entraïne tout le reste». Brunot Dogbo Blé voulait dire qu’au regard du fonctionnement de l’armée, en tant qu’officier chef de corps, il ne pouvait pas entreprendre une telle mission avec quelque cinq ou dix éléments, comme l’atteste l’instruction. Il ne pouvait pas non plus se déplacer sans un minimum de moyens. Certains prévenus révèlent à la barre notamment qu’il l’a fait à pieds ou à bord d’une bâchée. «Je ne suis pas le chef d’une bande armée», a-t-il précisé.
Autre incohérence relevée, ses liens avec ceux qui prétendent l’avoir vu à la cathédrale et qui soutiennent qu’il a effectivement participé à l’arrestation et à l’assassinat de Guéi. Il a souligné, à cet égard, qu’il avait la latitude, en tant que chef de corps, de se référer, par exemple, à des capitaines qui étaient sous son commandement pour ne pas confier des tâches à Kouadio Kouadio qui, précisera-t-il, est son garde du corps.
Le prévenu a répété à plusieurs reprises qu’il n’a jamais été à la cathédrale, encore moins à la résidence du général Guéi le 19 septembre 2002. Il a ajouté que les témoignages de certains éléments comme Kouadio Kouadio qui prétendent l’avoir vu sur les lieux ne peuvent constituer en soi un élément suffisant, d’autant plus qu’il a travaillé avec plusieurs personnes le jour des événements. «Ce n’est pas parce que quatre ou cinq personnes disent une chose que c’est vrai!». Et d’indiquer qu’il fallait étendre l’enquête à d’autres militaires pour favoriser la manifestation de la vérité. «L’échantillon ici n’est pas représentatif», a-t-il insisté.
Le colonel a salué la mémoire du général défunt et l’ensemble des militaires et autorités qui ont été tués le 19 septembre 2002.
L’audience a été suspendue aux environs de 18h. Les débats reprennent ce matin avec la comparution d’Anselme Séka Séka.
César ébrokié
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