L’une des industries les plus développées, en Afrique, est celle des médicaments. Presque tous les Africains se ruinent en médicaments de toutes sortes. Et cela montre que ce continent est pleinement rentré dans l’occidentalisation. Les pharmacies et les cliniques sont à tous les coins de la rue. L’homme africain, comme l’Européen, est victime du stress, une maladie venue de l’Occident et à l’origine de nombreuses maladies. La pollution, le chômage, les difficultés financières, la peur de la criminalité, le salaire insuffisant, les difficultés conjugales, l’abandon des religions, la haine dans les corps et les esprits à cause des partis politiques, les mensonges, les jalousies, les envies, etc…Tous ces défauts européens se sont installés dans le comportement des Africains dont beaucoup ne peuvent dormir sans prendre de comprimés. La maladie est devenue un vrai fonds de commerce. Comme l’a montré une émission de la télévision française, des cliniques font de l’arnaque pour gruger les malades auxquels on découvre de fausses maladies afin de rentabiliser leur investissement. L’Africain subjugué par la vie occidentale qu’il imite ne pouvait donc que tomber dans les maladies venues de l’Occident et lui est encore plus stressé pour « abriter » des maladies.
La pauvreté est forte même dans les classes moyennes. Un loyer à la mesure de leur standing dépasse largement le tiers du salaire conseillé. Car une maison ce n’est pas seulement le bâtiment, c’est aussi l’entretien avec en plus l’électricité, l’eau et beaucoup d’autres choses nécessaires pour les résidents. Que d’angoisse et de torture d’esprit quand arrive la fin du mois. En plus, beaucoup d’Africains vivent avec la haine incrustée dans leur sang. Le tribalisme. Passer son temps à haïr et détester les autres ethnies n’a fait qu’augmenter le taux de certaines maladies. Polluez chaque jour son sang par la haine, la jalousie et l’envie ne peuvent que pousser le corps à développer des maladies graves. Et comme la plupart des Africains sont pauvres pour avoir accès à des soins appropriés, ils vont se retourner vers la pharmacopée, ces médicaments du terroir. Dire qu’ils sont mauvais ne serait pas juste comme le disent les tenants de la pharmacie occidentale. On se souvient qu’Hampaté Ba a démontré à l’UNESCO que son maître Tierno Bocar connait plus d’une centaine de plantes en donnant leur utilisation dans des maladies précises. Et c’est ce jour qu’il a donné sa célèbre phrase : « En Afrique, quand un vieillard (pas le vieux mais le détenteur du savoir qu’on trouve à toutes les âges) meurt c’est comme une bibliothèque qui brûle chez vous.) Combien d’Africains, de ma génération, n’ont pas été guéri par un médicament du terroir que la pharmacie n’a pas réussi à soigner ? Des millions. Depuis de nombreuses années, tout le monde appelle à une coopération entre les deux médecines. Hélas, on reste toujours au stade du discours.
Et voilà que devant la crise économique et financière, et aussi la peur de la mort, de nombreux escrocs vont s’établir comme guérisseur. Leur décor est simple. Une table ou une chaise dans un lieu public. Une maison délabrée, c’est nettement suffisant. Ils seront aidés par des radios de proximité, qui pour quelques francs, vont leur ouvrir le micro pour faire leur publicité. Premier constat. Ils soignent toutes les maladies. Un seul individu a des médicaments pour plus de trente maladies même ceux des chats. Deuxième constat. Ils n’échouent jamais dans toute maladie qu’on leur présente et ils ont même un registre des malades pour le prouver. Or, des constats ont été faits que certains de leurs malades ont développé d’autres maladies plus graves. Dans la pharmacopée africaine, ou la médecine traditionnelle, on n’a pas besoin de faire une publicité aussi tapageuse. Dans ce domaine, c’est le bouche à oreille. Un ami Blanc qui avait fait de nombreux hôpitaux en France a été guéri en quelques jours chez un tradi-praticien dans un petit village. Jamais il n’a voulu accorder une interview à un quelconque journal à fortiori s’étaler dans une radio. Et pourtant sa cour ne désemplit pas. La vie occidentale implantée dans une société africaine crée toutes les dérives. Tout le monde veut s’enrichir à cause d’une vie miroitée par les chaines de télévision. Comme ce n’est pas aujourd’hui qu’on va installer une société africaine, il appartient aux gouvernements de faire le tri et le vrai. Les meilleures doivent se retrouver pour participer à la création d’un laboratoire de médicaments africains. Cela semble facile à dire et à écrire car trop d’embûches s’opposent au développement d’une pharmacopée africaine. Il reste aussi que les hôpitaux modernes « s’africanisent » pour faire moins peur aux malades avec leurs appareils effrayants. Une amie dans le corps médical me dit que lorsqu’on prend la tension de son mari à l’hôpital elle monte. Quand elle la prend à domicile tout est normal. Ainsi va l’Afrique ! A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly
La pauvreté est forte même dans les classes moyennes. Un loyer à la mesure de leur standing dépasse largement le tiers du salaire conseillé. Car une maison ce n’est pas seulement le bâtiment, c’est aussi l’entretien avec en plus l’électricité, l’eau et beaucoup d’autres choses nécessaires pour les résidents. Que d’angoisse et de torture d’esprit quand arrive la fin du mois. En plus, beaucoup d’Africains vivent avec la haine incrustée dans leur sang. Le tribalisme. Passer son temps à haïr et détester les autres ethnies n’a fait qu’augmenter le taux de certaines maladies. Polluez chaque jour son sang par la haine, la jalousie et l’envie ne peuvent que pousser le corps à développer des maladies graves. Et comme la plupart des Africains sont pauvres pour avoir accès à des soins appropriés, ils vont se retourner vers la pharmacopée, ces médicaments du terroir. Dire qu’ils sont mauvais ne serait pas juste comme le disent les tenants de la pharmacie occidentale. On se souvient qu’Hampaté Ba a démontré à l’UNESCO que son maître Tierno Bocar connait plus d’une centaine de plantes en donnant leur utilisation dans des maladies précises. Et c’est ce jour qu’il a donné sa célèbre phrase : « En Afrique, quand un vieillard (pas le vieux mais le détenteur du savoir qu’on trouve à toutes les âges) meurt c’est comme une bibliothèque qui brûle chez vous.) Combien d’Africains, de ma génération, n’ont pas été guéri par un médicament du terroir que la pharmacie n’a pas réussi à soigner ? Des millions. Depuis de nombreuses années, tout le monde appelle à une coopération entre les deux médecines. Hélas, on reste toujours au stade du discours.
Et voilà que devant la crise économique et financière, et aussi la peur de la mort, de nombreux escrocs vont s’établir comme guérisseur. Leur décor est simple. Une table ou une chaise dans un lieu public. Une maison délabrée, c’est nettement suffisant. Ils seront aidés par des radios de proximité, qui pour quelques francs, vont leur ouvrir le micro pour faire leur publicité. Premier constat. Ils soignent toutes les maladies. Un seul individu a des médicaments pour plus de trente maladies même ceux des chats. Deuxième constat. Ils n’échouent jamais dans toute maladie qu’on leur présente et ils ont même un registre des malades pour le prouver. Or, des constats ont été faits que certains de leurs malades ont développé d’autres maladies plus graves. Dans la pharmacopée africaine, ou la médecine traditionnelle, on n’a pas besoin de faire une publicité aussi tapageuse. Dans ce domaine, c’est le bouche à oreille. Un ami Blanc qui avait fait de nombreux hôpitaux en France a été guéri en quelques jours chez un tradi-praticien dans un petit village. Jamais il n’a voulu accorder une interview à un quelconque journal à fortiori s’étaler dans une radio. Et pourtant sa cour ne désemplit pas. La vie occidentale implantée dans une société africaine crée toutes les dérives. Tout le monde veut s’enrichir à cause d’une vie miroitée par les chaines de télévision. Comme ce n’est pas aujourd’hui qu’on va installer une société africaine, il appartient aux gouvernements de faire le tri et le vrai. Les meilleures doivent se retrouver pour participer à la création d’un laboratoire de médicaments africains. Cela semble facile à dire et à écrire car trop d’embûches s’opposent au développement d’une pharmacopée africaine. Il reste aussi que les hôpitaux modernes « s’africanisent » pour faire moins peur aux malades avec leurs appareils effrayants. Une amie dans le corps médical me dit que lorsqu’on prend la tension de son mari à l’hôpital elle monte. Quand elle la prend à domicile tout est normal. Ainsi va l’Afrique ! A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly