La justice ivoirienne a requis lundi 20 ans d’emprisonnement contre Gilbert Ake N’Gbo et Désiré Dallo, deux ex-ministres de l’ancien président Laurent Gbagbo, accusés de détournements de fonds commis pendant la crise post-électorale de 2011, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
Outre ses deux ministres, Laurent Gbagbo, incarcéré depuis novembre 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) et l’ancien ministre du Budget, Katinan Koné, en exil au Ghana, sont également poursuivis pour “vol en réunion par effraction portant sur des caves à la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest) et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d'une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics’’.
Aux côtés de MM. Ake N’Gbo et Dallo, comparaissaient également pour “complicité de vol’’, sept huissiers de justice qui ont dressé des procès-verbaux de constat après la réquisition en pleine crise post-électorale par le gouvernement de Laurent Gbagbo de l’agence nationale de la BCEAO et d’autres banques commerciales.
La Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui ne reconnaissait que la victoire à l’élection présidentielle d’Alassane Ouattara (que contestait Laurent Gbagbo) d’octobre 2010 avait décidé d’interdire toute compensation financière avec la Côte d’Ivoire.
En réaction, le gouvernement de M. Gbagbo a réquisitionné l’agence nationale de la BCEAO et procédé, selon la déposition de trois huissiers, à un transfert à la présidence de la République d’un montant de 1,7 milliards FCFA à la demande de Katinan Koné.
Le procès a rouvert lundi avec les réquisitoires des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire qui s’est constitué partie civile et le procureur de la république.
Me Alain Bokola, premier à prendre la parole, a pointé “l’ouverture forcée de l’agence nationale de la BCEAO et la nationalisation de toutes les structures bancaires à capitaux étrangers’’.
Selon lui, ces deux décisions du gouvernement de M. Gbagbo, dirigé alors par M. Aké N’gbo étaient “en contradiction avec celles d’organes supranationaux comme l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) et avec la constitution ivoirienne’’.
“La raison d’Etat ne peut pas prévaloir sur la constitution’’, a-t-il expliqué.
A sa suite, Me Vafoungbe Coulibaly, un autre avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire, a requis la condamnation solidaire de l’ensemble des prévenus au paiement de 827 milliards Fcfa à titre de dommages et intérêts.
Prenant la parole à son tour, le procureur a quant à lui requis un million de fcfa d’amende contre les prévenus et 20 ans d’emprisonnement contre MM. Gbagbo, Ake N’Gbo, Dallo.
En plus de la peine de 20 ans requise contre M. Katinan, le procureur a également demandé à son encontre, l’émission d’un mandat d’arrêt.
Serge Alain KOFFI
Outre ses deux ministres, Laurent Gbagbo, incarcéré depuis novembre 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) et l’ancien ministre du Budget, Katinan Koné, en exil au Ghana, sont également poursuivis pour “vol en réunion par effraction portant sur des caves à la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest) et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d'une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics’’.
Aux côtés de MM. Ake N’Gbo et Dallo, comparaissaient également pour “complicité de vol’’, sept huissiers de justice qui ont dressé des procès-verbaux de constat après la réquisition en pleine crise post-électorale par le gouvernement de Laurent Gbagbo de l’agence nationale de la BCEAO et d’autres banques commerciales.
La Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui ne reconnaissait que la victoire à l’élection présidentielle d’Alassane Ouattara (que contestait Laurent Gbagbo) d’octobre 2010 avait décidé d’interdire toute compensation financière avec la Côte d’Ivoire.
En réaction, le gouvernement de M. Gbagbo a réquisitionné l’agence nationale de la BCEAO et procédé, selon la déposition de trois huissiers, à un transfert à la présidence de la République d’un montant de 1,7 milliards FCFA à la demande de Katinan Koné.
Le procès a rouvert lundi avec les réquisitoires des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire qui s’est constitué partie civile et le procureur de la république.
Me Alain Bokola, premier à prendre la parole, a pointé “l’ouverture forcée de l’agence nationale de la BCEAO et la nationalisation de toutes les structures bancaires à capitaux étrangers’’.
Selon lui, ces deux décisions du gouvernement de M. Gbagbo, dirigé alors par M. Aké N’gbo étaient “en contradiction avec celles d’organes supranationaux comme l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) et avec la constitution ivoirienne’’.
“La raison d’Etat ne peut pas prévaloir sur la constitution’’, a-t-il expliqué.
A sa suite, Me Vafoungbe Coulibaly, un autre avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire, a requis la condamnation solidaire de l’ensemble des prévenus au paiement de 827 milliards Fcfa à titre de dommages et intérêts.
Prenant la parole à son tour, le procureur a quant à lui requis un million de fcfa d’amende contre les prévenus et 20 ans d’emprisonnement contre MM. Gbagbo, Ake N’Gbo, Dallo.
En plus de la peine de 20 ans requise contre M. Katinan, le procureur a également demandé à son encontre, l’émission d’un mandat d’arrêt.
Serge Alain KOFFI