Une année après sa création, la Commission nationale pour la Réconciliation et l’indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire (CONARIV) a remis au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ce mardi, son rapport final et le fichier unique consolidé des victimes.
Le rapport indique que la Commission, dans le cadre du recensement des victimes a réceptionné 874.056 dossiers, dont, à l’issue de plusieurs vérifications, seulement 316.954 ont été validés soit 36% des dossiers reçus. Les 557.102 autres dossiers ont été rejetés après constat de leur invalidité.
Ce fichier consolidé est le résultat d’un travail méthodique qui a pris en compte la vérification documentaire, la vérification par appel téléphonique et l’enquête de terrain. Il ressort également de ce rapport que 0.77% des personnes concernées sont victimes de violences basées sur le genre, 8,45% victimes de blessures graves, 6% de meurtres et/ou disparition puis 84,78% victimes de destructions de biens.
La CONARIV a fait des recommandations au Chef de l’Etat et au Gouvernement en vue de donner un coup d’accélérateur au processus de réconciliation. Ainsi recommande-t-elle de permettre la poursuite des enregistrements et des audiences en vue de la prise en compte des exilés et des réfugiés, prévoir un mécanisme de consultation des listes de victimes et ouvrir une période pour les réclamations éventuelles. Le rapport demande entre autres, d’autoriser l’enregistrement des ayants droit de victimes décédées dont les corps ont été exhumés, d’instaurer une journée de célébration du pardon, de mettre en place un fonds spécial pour l’expertise médical, distincte du fonds d’indemnisation et de délivrer des cartes aux victimes.
Le président de la CONARIV, Monseigneur Ahouana a indiqué que malgré une élection présidentielle apaisée et les nombreux efforts en faveur de la réconciliation, les poches de division demeurent. D’où son appel à renforcer le dialogue à tous les niveaux de la société ivoirienne.
L’élaboration du Fichier unique consolidé est un processus qui s’est déroulé en trois grandes étapes à savoir les recensement des victimes non recensées, la collecte et la saisie des fichiers et la vérification.
Réceptionnant le rapport final de la CONARIV et le fichier unique consolidé des victimes, le président Alassane Ouattara a remercié la CONARIV pour le travail « dense et concis » réalisé en seulement une année d’existence. Il a promis que le Premier ministre et le Gouvernement examineront ce rapport ainsi que les recommandations faites pour apporter « la meilleure réponse » qui soit.
Alassane Ouattara s’est voulu ferme. « Il faut allier le pardon à l’Etat de droit qui passe par la justice », a-t-il dit. Il a expliqué la tenue du procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé du fait qu’au lendemain de la crise postélectorale, la justice ivoirienne n’était pas en mesure d’organiser un procès fiable. Réitérant au passage son intention de « ne plus envoyer une Ivoirien à la Cour pénale internationale ».
Alassane Ouattara a annoncé un projet de loi sur l’opposition qui sera sur la table des députés les mois à venir. Sur la question sécuritaire, le président ivoirien a annoncé la mise sur pied bientôt de Conseils régionaux de sécurité qui sera présidé par les préfets de région. Décédé la semaine dernière alors qu’il était en exil au Ghana, toutes les dispositions ont été prises pour que soit rapatrié le corps de Ben Soumahoro en Côte d’Ivoire, a assuré Alassane Ouattara. Qui a promis avoir un entretien les semaines à venir avec la méga star de reggae Alpha Blondy suite à une récente vidéo qu’il a faite dans laquelle il interpelle le chef de l’Etat ivoirien, lui demandant de favoriser le retour des exilés, et d’œuvrer à la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé.
Pour finir, Alassane Ouattara a exigé que soient rendus public aussi bien ce rapport de la CONARIV, mais également celui de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR).
Elisée B.
Le rapport indique que la Commission, dans le cadre du recensement des victimes a réceptionné 874.056 dossiers, dont, à l’issue de plusieurs vérifications, seulement 316.954 ont été validés soit 36% des dossiers reçus. Les 557.102 autres dossiers ont été rejetés après constat de leur invalidité.
Ce fichier consolidé est le résultat d’un travail méthodique qui a pris en compte la vérification documentaire, la vérification par appel téléphonique et l’enquête de terrain. Il ressort également de ce rapport que 0.77% des personnes concernées sont victimes de violences basées sur le genre, 8,45% victimes de blessures graves, 6% de meurtres et/ou disparition puis 84,78% victimes de destructions de biens.
La CONARIV a fait des recommandations au Chef de l’Etat et au Gouvernement en vue de donner un coup d’accélérateur au processus de réconciliation. Ainsi recommande-t-elle de permettre la poursuite des enregistrements et des audiences en vue de la prise en compte des exilés et des réfugiés, prévoir un mécanisme de consultation des listes de victimes et ouvrir une période pour les réclamations éventuelles. Le rapport demande entre autres, d’autoriser l’enregistrement des ayants droit de victimes décédées dont les corps ont été exhumés, d’instaurer une journée de célébration du pardon, de mettre en place un fonds spécial pour l’expertise médical, distincte du fonds d’indemnisation et de délivrer des cartes aux victimes.
Le président de la CONARIV, Monseigneur Ahouana a indiqué que malgré une élection présidentielle apaisée et les nombreux efforts en faveur de la réconciliation, les poches de division demeurent. D’où son appel à renforcer le dialogue à tous les niveaux de la société ivoirienne.
L’élaboration du Fichier unique consolidé est un processus qui s’est déroulé en trois grandes étapes à savoir les recensement des victimes non recensées, la collecte et la saisie des fichiers et la vérification.
Réceptionnant le rapport final de la CONARIV et le fichier unique consolidé des victimes, le président Alassane Ouattara a remercié la CONARIV pour le travail « dense et concis » réalisé en seulement une année d’existence. Il a promis que le Premier ministre et le Gouvernement examineront ce rapport ainsi que les recommandations faites pour apporter « la meilleure réponse » qui soit.
Alassane Ouattara s’est voulu ferme. « Il faut allier le pardon à l’Etat de droit qui passe par la justice », a-t-il dit. Il a expliqué la tenue du procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé du fait qu’au lendemain de la crise postélectorale, la justice ivoirienne n’était pas en mesure d’organiser un procès fiable. Réitérant au passage son intention de « ne plus envoyer une Ivoirien à la Cour pénale internationale ».
Alassane Ouattara a annoncé un projet de loi sur l’opposition qui sera sur la table des députés les mois à venir. Sur la question sécuritaire, le président ivoirien a annoncé la mise sur pied bientôt de Conseils régionaux de sécurité qui sera présidé par les préfets de région. Décédé la semaine dernière alors qu’il était en exil au Ghana, toutes les dispositions ont été prises pour que soit rapatrié le corps de Ben Soumahoro en Côte d’Ivoire, a assuré Alassane Ouattara. Qui a promis avoir un entretien les semaines à venir avec la méga star de reggae Alpha Blondy suite à une récente vidéo qu’il a faite dans laquelle il interpelle le chef de l’Etat ivoirien, lui demandant de favoriser le retour des exilés, et d’œuvrer à la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé.
Pour finir, Alassane Ouattara a exigé que soient rendus public aussi bien ce rapport de la CONARIV, mais également celui de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR).
Elisée B.
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