Paris - Bailleurs de fonds internationaux et pays partenaires de la Côte d’Ivoire se sont engagés à hauteur de plus de 15 milliards de dollars pour soutenir le développement de ce pays d’ici à 2020, au cours d’une conférence mardi à Paris.
Le groupe consultatif sur la Côte d’Ivoire s’est réuni à partir de mardi, et pour deux jours, dans la capitale française pour tenter de financer un ambitieux "Plan national de développement" ivoirien pour la période 2016-2020, a constaté l’AFP.
A l’issue d’une première journée d’échanges avec les responsables du pays, dont le Premier ministre Daniel Koblan Duncan, les représentants d’institutions financières internationales et des grands pays bailleurs de fonds ont promis 15,4 milliards de dollars, sous forme de prêts ou de dons, soit près du double de l’objectif initialement affiché par Abidjan.
"Nous avons obtenu presque le double du montant demandé", s’est félicité au cours d’une conférence de presse le Premier ministre ivoirien, qui a "chaleureusement remercié" les partenaires de la Côte d’Ivoire.
"C’est un témoignage de reconnaissance pour le travail accompli jusqu’à présent par le gouvernement du président Alassane Ouattara", a-t-il estimé.
Depuis la sanglante crise post-électorale en 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de novembre 2010 et qui avait fait plus de 3.000 morts en cinq mois, "le pays a changé totalement de visage", a souligné M. Duncan.
"Il faut aujourd’hui poursuivre nos efforts, et même les accélérer (...). Comme cela a été fait pour le PND (Plan national de développement) 2012-2015, notre ambition pour 2020 est tout à fait crédible, vous verrez", a-t-il promis, jugeant que les engagements de financements obtenus mardi "traduisent la pleine adhésion de la communauté internationale" au plan du gouvernement.
Premier contributeur de ce PND 2016-2020, la Banque Mondiale (BM) s’est engagée à hauteur de 5 milliards de dollars à travers ses différents organismes de financement. La France, ancienne puissance coloniale et partenaire stratégique d’Abidjan, décaissera un total de 1 milliard et 548 millions de dollars sur la période 2015-2020.
Le PND 2016-2020 a été évalué par le gouvernement à un montant global de 30.000 milliards de francs CFA (soit environ 60 milliards de dollars, dont 22,6 milliards de dollars (38%) de projets d’investissement publics, et 37,4 milliards de dollars (62%) de projets d’investissements privés.
Les besoins de financement public étaient fixés à près de 8,8 milliards de dollars, soit 39% des investissements publics, selon Abidjan.
Ce plan de développement "ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 avec une croissance forte de 8,8% en moyenne, et comme objectif affiché "la réduction de la pauvreté et une meilleure redistribution des fruits de la croissance", selon le gouvernement.
Il mettra notamment l’accent "sur l’amélioration de la transformation des matières premières agricoles", et "la diversification de l’appareil productif industriel, avec la promotion d’une industrie manufacturière".
La conférence de Paris se poursuit mercredi, avec cette fois les investisseurs privés et les opportunités d’affaires dans le pays.
hba/mw/lp
Le groupe consultatif sur la Côte d’Ivoire s’est réuni à partir de mardi, et pour deux jours, dans la capitale française pour tenter de financer un ambitieux "Plan national de développement" ivoirien pour la période 2016-2020, a constaté l’AFP.
A l’issue d’une première journée d’échanges avec les responsables du pays, dont le Premier ministre Daniel Koblan Duncan, les représentants d’institutions financières internationales et des grands pays bailleurs de fonds ont promis 15,4 milliards de dollars, sous forme de prêts ou de dons, soit près du double de l’objectif initialement affiché par Abidjan.
"Nous avons obtenu presque le double du montant demandé", s’est félicité au cours d’une conférence de presse le Premier ministre ivoirien, qui a "chaleureusement remercié" les partenaires de la Côte d’Ivoire.
"C’est un témoignage de reconnaissance pour le travail accompli jusqu’à présent par le gouvernement du président Alassane Ouattara", a-t-il estimé.
Depuis la sanglante crise post-électorale en 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de novembre 2010 et qui avait fait plus de 3.000 morts en cinq mois, "le pays a changé totalement de visage", a souligné M. Duncan.
"Il faut aujourd’hui poursuivre nos efforts, et même les accélérer (...). Comme cela a été fait pour le PND (Plan national de développement) 2012-2015, notre ambition pour 2020 est tout à fait crédible, vous verrez", a-t-il promis, jugeant que les engagements de financements obtenus mardi "traduisent la pleine adhésion de la communauté internationale" au plan du gouvernement.
Premier contributeur de ce PND 2016-2020, la Banque Mondiale (BM) s’est engagée à hauteur de 5 milliards de dollars à travers ses différents organismes de financement. La France, ancienne puissance coloniale et partenaire stratégique d’Abidjan, décaissera un total de 1 milliard et 548 millions de dollars sur la période 2015-2020.
Le PND 2016-2020 a été évalué par le gouvernement à un montant global de 30.000 milliards de francs CFA (soit environ 60 milliards de dollars, dont 22,6 milliards de dollars (38%) de projets d’investissement publics, et 37,4 milliards de dollars (62%) de projets d’investissements privés.
Les besoins de financement public étaient fixés à près de 8,8 milliards de dollars, soit 39% des investissements publics, selon Abidjan.
Ce plan de développement "ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 avec une croissance forte de 8,8% en moyenne, et comme objectif affiché "la réduction de la pauvreté et une meilleure redistribution des fruits de la croissance", selon le gouvernement.
Il mettra notamment l’accent "sur l’amélioration de la transformation des matières premières agricoles", et "la diversification de l’appareil productif industriel, avec la promotion d’une industrie manufacturière".
La conférence de Paris se poursuit mercredi, avec cette fois les investisseurs privés et les opportunités d’affaires dans le pays.
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