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Politique Publié le lundi 30 mai 2016 | APA

Le Procès Simone Gbagbo pourrait représenter un moment charnière pour la justice ivoirienne (Ong)

© APA Par ISSOUF SANOGO
Ouverture de la session d’assises qui va juger Simone Gbagbo
Lundi 9 mai 2016. Palais de justice d`Abidjan. l’Ancienne première dame de Côte - d`Ivoire Simone Gbagbo en audience d`ouverture de son procès sur des accusations de crimes contre l` humanité pour son rôle présumé dans les violences électorales de 2010.
Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le procès de Simone Gbagbo prévu mardi à Abidjan pour crime contre l’humanité pourrait représenter un moment charnière pour la justice, a déclaré Human Rights Watch dans un communiqué transmis à APA .


Selon HRW ce procès devra être équitable et doit être suivi de poursuites à l’encontre de commandants pro-Ouattara.

‘’Afin que ce procès ait une réelle valeur pour les victimes, il doit être crédible, équitable, et suivi par d’autres procès visant les auteurs de violations des droits humains des deux parties à la crise postélectorale de 2010-2011’, indique la déclaration.

Selon Jim Wormington, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch, cité par le communiqué, le procès de Simone Gbagbo, le premier en Côte d’Ivoire pour crimes contre l’humanité devrait être une opportunité pour les victimes des forces pro-Gbagbo de connaître la vérité sur son rôle présumé dans les exactions commises.

‘’Mais à moins que le procès ne soit crédible et équitable, les espoirs des victimes seront de courte durée’’, déclare –t-il.

L’organisation de défense des droits de l’Homme recommande au gouvernement ivoirien d’autoriser des enquêtes impartiales et indépendantes sur les crimes commis pendant le conflit de 2010-2011, et garantir que les procureurs et les juges d’instruction disposent du temps et des ressources nécessaires pour terminer leurs enquêtes.

Les tribunaux devraient veiller à ce que le droit des victimes à participer aux procédures soit respecté, selon l’Ong.

Plusieurs organisations de défense des droits humains (FIDH , LIDHO, MIDH ) agissant au nom de 250 victimes ont refusé de participer au procès de Simone Gbagbo, qui doit s’ouvrir le 31 mai 2016.

Elles ont invoqué une enquête incomplète sur son rôle dans les violations commises, ainsi que des manquements à la procédure criminelle de la Côte d’Ivoire dans les préparatifs du procès.


MC/of/APA
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