Procès de Simone Gbagbo : Alassane Ouattara, Séka Séka et Joël N’guessan cités par l’accusée
C’est la partie civile qui a demandé à savoir pourquoi l’accusée a-t-elle accepté auprès d'elle le Cdt Séka Séka, alors qu'elle savait qu'il était soupçonné de crimes depuis 2002.
Cette question a suscité la réaction ‘’vigoureuse’’ des conseils de Mme Gbagbo. D’abord Me Mathurin Dirabou a rappelé que ‘’Séka Séka n'est poursuivi que depuis 2011. Et la date alléguée par la partie civile ne figure pas dans la période incriminée par le tribunal militaire qui poursuivait Séka Séka’’.
A sa suite, Me Rodrigue Dadjé a pris le relais pour demander ‘’le respect de l'équité du procès et faire éviter des questions pièges à la prévenue’’, soulignant que l’affaire est encore pendante devant les juridictions suite à l’appel interjeté.
Le tribunal militaire d'Abidjan avait condamné, le 4 août 2015, le Commandant Anselme Séka Yapo, l'ancien chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, à 20 ans de prison pour assassinat.
Il avait été reconnu coupable d'avoir tué par balle le chauffeur de l'ex-ministre des Droits de l'homme, Joël N'Guessan, lors de la crise postélectorale de 2011.
Après des échanges et éclaircissements entre la Cour, la partie civile et la défense, la parole est revenue, enfin à Simone Gbagbo pour répondre à la question initiale.
‘’Séka Séka à été mon garde de corps depuis la prise de pouvoir de Laurent Gbagbo jusqu’à notre arrestation en avril 2011’’, a-t-elle soutenue, précisant qu’elle est ‘’mieux placée et à l’aise pour parler de ce bon officier, respectueux des règles’’.
L’accusée en a profité pour balayer du revers de la main les ‘’témoignages à charge’’ de Joël N’guessan contre son ancien aide de camp.
‘’C'est Séka Séka qui a sauvé Joël N'guessan et qui l'a fait venir à la résidence présidentielle’’, contre le ‘’gré de beaucoup de personnes à la résidence car, cet homme est outrecuidant, il parle trop’’, a ajouté l’accusée.
Elle a expliqué à la Cour que c’est de retour d’Abobo où une équipe conduite par Séka Séka pour ‘’libérer mon gendre des mains du commando invisible’’ que son ex-aide de camp et ses hommes sont tombés sur ‘’quelqu’un qui se trouve être M. N’guessan, en maille à partir avec des assaillants’’.
‘’Séka Séka ne voulait pas lui porter secours car il parle trop mais sur instance de mon gendre qui est l’oncle de M. N’guessan, il a été pris pour l’amener à la résidence. C’est cet homme qui va témoigner contre Séka pour dire qu’il a tué son garde de corps. Mais c’est méchant. C’est inhumain’’, a-t-elle accusé.
Selon Mme Gbagbo, c’est ‘’Ouattara qui a demandé à Joël N'guessan de témoigner contre le Commandant Séka Séka. M. N’guessan a fait son travail mais son témoignage est faux. C’est un menteur ‘’, a asséné l’ex-première Dame.
‘’Pour Joël N’guessan, je ne pourrais jamais me séparer de Séka Séka qui est un bon officier, très professionnel. Et puis, on raconte que c’est lui qui a tué Rose Doudou Guéï, qu’on m’en apporte les preuves’’, a soutenu Simone Gbagbo.
En fin de soirée, mardi, dans un communiqué transmis à APA, l’ex-ministre Joël N’guessan a relevé que Mme Gbagbo semble avoir ‘’des informations sur les conditions d’assassinat de mes gardes alors qu’elle n’était pas présente au moment des faits’’.
Ce qui ne fait que confirmer, selon lui, ‘’la domination et l’influence qu’elle avait sur le Cdt Séka’’.
‘’Mon souhait est que les juges approfondissent leurs investigations sur la nature réelle des rapports que tu as eus avec ton ex-garde de corps, le Cdt Séka, au point de vouloir le protéger avec des mensonges même étant en prison’’, a-t-il conclu.
Simone Gbagbo (67 ans), condamnée, déjà, à 20 ans de prison ferme en 2015 pour des faits d’atteintes à la sureté de l’Etat, est poursuivie devant la Cour d’Assises pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
HS/ls/APA
C’est la partie civile qui a demandé à savoir pourquoi l’accusée a-t-elle accepté auprès d'elle le Cdt Séka Séka, alors qu'elle savait qu'il était soupçonné de crimes depuis 2002.
Cette question a suscité la réaction ‘’vigoureuse’’ des conseils de Mme Gbagbo. D’abord Me Mathurin Dirabou a rappelé que ‘’Séka Séka n'est poursuivi que depuis 2011. Et la date alléguée par la partie civile ne figure pas dans la période incriminée par le tribunal militaire qui poursuivait Séka Séka’’.
A sa suite, Me Rodrigue Dadjé a pris le relais pour demander ‘’le respect de l'équité du procès et faire éviter des questions pièges à la prévenue’’, soulignant que l’affaire est encore pendante devant les juridictions suite à l’appel interjeté.
Le tribunal militaire d'Abidjan avait condamné, le 4 août 2015, le Commandant Anselme Séka Yapo, l'ancien chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, à 20 ans de prison pour assassinat.
Il avait été reconnu coupable d'avoir tué par balle le chauffeur de l'ex-ministre des Droits de l'homme, Joël N'Guessan, lors de la crise postélectorale de 2011.
Après des échanges et éclaircissements entre la Cour, la partie civile et la défense, la parole est revenue, enfin à Simone Gbagbo pour répondre à la question initiale.
‘’Séka Séka à été mon garde de corps depuis la prise de pouvoir de Laurent Gbagbo jusqu’à notre arrestation en avril 2011’’, a-t-elle soutenue, précisant qu’elle est ‘’mieux placée et à l’aise pour parler de ce bon officier, respectueux des règles’’.
L’accusée en a profité pour balayer du revers de la main les ‘’témoignages à charge’’ de Joël N’guessan contre son ancien aide de camp.
‘’C'est Séka Séka qui a sauvé Joël N'guessan et qui l'a fait venir à la résidence présidentielle’’, contre le ‘’gré de beaucoup de personnes à la résidence car, cet homme est outrecuidant, il parle trop’’, a ajouté l’accusée.
Elle a expliqué à la Cour que c’est de retour d’Abobo où une équipe conduite par Séka Séka pour ‘’libérer mon gendre des mains du commando invisible’’ que son ex-aide de camp et ses hommes sont tombés sur ‘’quelqu’un qui se trouve être M. N’guessan, en maille à partir avec des assaillants’’.
‘’Séka Séka ne voulait pas lui porter secours car il parle trop mais sur instance de mon gendre qui est l’oncle de M. N’guessan, il a été pris pour l’amener à la résidence. C’est cet homme qui va témoigner contre Séka pour dire qu’il a tué son garde de corps. Mais c’est méchant. C’est inhumain’’, a-t-elle accusé.
Selon Mme Gbagbo, c’est ‘’Ouattara qui a demandé à Joël N'guessan de témoigner contre le Commandant Séka Séka. M. N’guessan a fait son travail mais son témoignage est faux. C’est un menteur ‘’, a asséné l’ex-première Dame.
‘’Pour Joël N’guessan, je ne pourrais jamais me séparer de Séka Séka qui est un bon officier, très professionnel. Et puis, on raconte que c’est lui qui a tué Rose Doudou Guéï, qu’on m’en apporte les preuves’’, a soutenu Simone Gbagbo.
En fin de soirée, mardi, dans un communiqué transmis à APA, l’ex-ministre Joël N’guessan a relevé que Mme Gbagbo semble avoir ‘’des informations sur les conditions d’assassinat de mes gardes alors qu’elle n’était pas présente au moment des faits’’.
Ce qui ne fait que confirmer, selon lui, ‘’la domination et l’influence qu’elle avait sur le Cdt Séka’’.
‘’Mon souhait est que les juges approfondissent leurs investigations sur la nature réelle des rapports que tu as eus avec ton ex-garde de corps, le Cdt Séka, au point de vouloir le protéger avec des mensonges même étant en prison’’, a-t-il conclu.
Simone Gbagbo (67 ans), condamnée, déjà, à 20 ans de prison ferme en 2015 pour des faits d’atteintes à la sureté de l’Etat, est poursuivie devant la Cour d’Assises pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
HS/ls/APA