Au cinquième de son procès aux assises pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Simone Gbagbo a subi, mardi, l’interrogatoire du parquet général, insistant à propos des sept femmes tuées à Abobo que c’est ‘’une pièce de théâtre’’.
C'est presque dans le même décor que l’ex-première Dame a fait son entrée dans la salle d'audience, peu avant 11 h (GMT et heure locale), toujours avec la même posture de ‘’combattante intrépide’’, vêtue d'une robe rayée en tissu Dan et parée d'une écharpe grise au cou.
Elle profite de l'attente de la Cour présidée par le juge Boitchy Kouadio pour saluer et échanger chaleureusement, comme à l'accoutumée, avec les responsables de son parti, les membres de sa famille et les soutiens venus nombreux pour suivre le procès.
L’accusation revient d’entrée sur les tueries des 7 femmes à Abobo (commune réputée favorable à Ouattara) pour confirmer la ‘’responsabilité’’ de Mme Gbagbo.
‘’ Comme je l’ai dit lors de mes déclarations préliminaires, M. le président, ce crime n’a pas existé. C’était une pièce de théâtre dont j’attends toujours les preuves’’, a signé l’accusée expliquant que ‘’mes adversaires avaient besoin d’un incident de ce genre pour actionner l’ONU et voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo’’.
Parlant de preuves, elle a déclaré en avoir sur l’implication des ‘’hommes de Ouattara dans les atrocités et crimes de Duékoué et dans le pays Wê’’.
Interrogée sur l’appartenance au FPI des membres de la fameuse ‘’cellule de crise’’ installée à la résidence présidentielle pendant la crise postélectorale, Simone Gbagbo a répondu par l’affirmative.
‘’ Tous étaient des responsables du parti qui ont pris leurs responsabilités pour faire face à l'agression dont faisant l'objet la Côte d'Ivoire (…). Dogou Alain et Désiré Dallo, étaient aux réunions en tant que personnes ressources pour assister la cellule de crise. Et contrairement à ce qe dit l'accusation, la réunion ne tenait pas jusqu'à des heures tardives’’, a précisé l’accusée.
Sur la question d'un courrier qu'elle aurait envoyé et reçu d'un marchand d'armes israélien en 2003, Simone Gbagbo, visiblement, ‘’agacée’’, demande à l'accusation de lui faire part d'une copie desdits ‘’courriers’’.
‘’Je veux que l'accusation me délivre une copie du courrier reçu et une autre de celle de ma réponse’’, a répliqué l’ex-Première Dame, soutenue le Parquet général.
‘’ La loi nous fait obligation de mettre à la disposition de l'accusée, les pièces afférentes à une charge. On ne peut pas faire de rétention sur des documents mais c'est parce que nous ne savons pas à l'avance ce que peut demander l'accusée’’, rétorque l’avocat général Yéo Aly.
Un ‘’couac’’ qui fait l’affaire de la défense qui relève ‘’ l'improvisation qui entache l'irrégularité du procès avec l'absence criarde de pièces à convictions’’, dénonce Me Rodrigue Dadjé. L’incident qui s’en est suivi a été vite ‘’circonscrit’’ par le président de la Cour.
L’interrogatoire reprend avec la question du parquet général de savoir si Mme Gbagbo disposait d’un ‘’cabinet ’’ dans le cadre de son statut de Première Dame.
‘’Oui, je disposais d’un cabinet installé au sein de la résidence présidentielle où travaillait une trentaine de personnes" a répondu Mme Gbagbo, y compris, selon elle, un aide de camp et une équipe composée ‘’de gendarmes et de militaires pour ma sécurité’’.
‘’ Mais cette équipe ne constituait pas un cabinet militaire privé’’, a précisé Simone Gbagbo.‘’Quelle était votre influence en votre qualité de première dame, dans la prise de décision dans le système Gbagbo ?, interroge la partie civile.
Simone Gbagbo répond par une interrogation qui soulève l’hilarité du public. ‘’ On dit que je suis au cœur du système Gbagbo. Mais si moi, je suis au cœur, à quel niveau Gbagbo lui-même est-il situé ?’’, a-t-elle réquisitionné, ajoutant qu’on ‘’m’attribue des pouvoirs que je n’ai pas’’.
Simone Gbagbo (67 ans), condamnée, déjà, à 20 ans de prison ferme en 2015 pour des faits d’atteintes à la sureté de l’Etat, est poursuivie devant la Cour d’Assises pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
HS/ls/APA
C'est presque dans le même décor que l’ex-première Dame a fait son entrée dans la salle d'audience, peu avant 11 h (GMT et heure locale), toujours avec la même posture de ‘’combattante intrépide’’, vêtue d'une robe rayée en tissu Dan et parée d'une écharpe grise au cou.
Elle profite de l'attente de la Cour présidée par le juge Boitchy Kouadio pour saluer et échanger chaleureusement, comme à l'accoutumée, avec les responsables de son parti, les membres de sa famille et les soutiens venus nombreux pour suivre le procès.
L’accusation revient d’entrée sur les tueries des 7 femmes à Abobo (commune réputée favorable à Ouattara) pour confirmer la ‘’responsabilité’’ de Mme Gbagbo.
‘’ Comme je l’ai dit lors de mes déclarations préliminaires, M. le président, ce crime n’a pas existé. C’était une pièce de théâtre dont j’attends toujours les preuves’’, a signé l’accusée expliquant que ‘’mes adversaires avaient besoin d’un incident de ce genre pour actionner l’ONU et voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo’’.
Parlant de preuves, elle a déclaré en avoir sur l’implication des ‘’hommes de Ouattara dans les atrocités et crimes de Duékoué et dans le pays Wê’’.
Interrogée sur l’appartenance au FPI des membres de la fameuse ‘’cellule de crise’’ installée à la résidence présidentielle pendant la crise postélectorale, Simone Gbagbo a répondu par l’affirmative.
‘’ Tous étaient des responsables du parti qui ont pris leurs responsabilités pour faire face à l'agression dont faisant l'objet la Côte d'Ivoire (…). Dogou Alain et Désiré Dallo, étaient aux réunions en tant que personnes ressources pour assister la cellule de crise. Et contrairement à ce qe dit l'accusation, la réunion ne tenait pas jusqu'à des heures tardives’’, a précisé l’accusée.
Sur la question d'un courrier qu'elle aurait envoyé et reçu d'un marchand d'armes israélien en 2003, Simone Gbagbo, visiblement, ‘’agacée’’, demande à l'accusation de lui faire part d'une copie desdits ‘’courriers’’.
‘’Je veux que l'accusation me délivre une copie du courrier reçu et une autre de celle de ma réponse’’, a répliqué l’ex-Première Dame, soutenue le Parquet général.
‘’ La loi nous fait obligation de mettre à la disposition de l'accusée, les pièces afférentes à une charge. On ne peut pas faire de rétention sur des documents mais c'est parce que nous ne savons pas à l'avance ce que peut demander l'accusée’’, rétorque l’avocat général Yéo Aly.
Un ‘’couac’’ qui fait l’affaire de la défense qui relève ‘’ l'improvisation qui entache l'irrégularité du procès avec l'absence criarde de pièces à convictions’’, dénonce Me Rodrigue Dadjé. L’incident qui s’en est suivi a été vite ‘’circonscrit’’ par le président de la Cour.
L’interrogatoire reprend avec la question du parquet général de savoir si Mme Gbagbo disposait d’un ‘’cabinet ’’ dans le cadre de son statut de Première Dame.
‘’Oui, je disposais d’un cabinet installé au sein de la résidence présidentielle où travaillait une trentaine de personnes" a répondu Mme Gbagbo, y compris, selon elle, un aide de camp et une équipe composée ‘’de gendarmes et de militaires pour ma sécurité’’.
‘’ Mais cette équipe ne constituait pas un cabinet militaire privé’’, a précisé Simone Gbagbo.‘’Quelle était votre influence en votre qualité de première dame, dans la prise de décision dans le système Gbagbo ?, interroge la partie civile.
Simone Gbagbo répond par une interrogation qui soulève l’hilarité du public. ‘’ On dit que je suis au cœur du système Gbagbo. Mais si moi, je suis au cœur, à quel niveau Gbagbo lui-même est-il situé ?’’, a-t-elle réquisitionné, ajoutant qu’on ‘’m’attribue des pouvoirs que je n’ai pas’’.
Simone Gbagbo (67 ans), condamnée, déjà, à 20 ans de prison ferme en 2015 pour des faits d’atteintes à la sureté de l’Etat, est poursuivie devant la Cour d’Assises pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
HS/ls/APA