Les parlementaires ivoiriens imprégnés de la lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants. C’est l’œuvre du Mouvement ivoirien des Droits de l’Homme (Midh) qui a organisé, en collaboration avec l’Organisation mondiale contre la torture (Omct), un atelier de formation à l’intention d’un groupe de députés, du 2 au 4 juin dernier, à Grand-Bassam. Pendant deux jours, les élus du peuple ont été instruits sur la définition de la torture, mais surtout informés des limites dans la mise en œuvre de la convention internationale contre la torture ratifiée par la Côte d’Ivoire. Ainsi, les parlementaires sont-ils armés pour susciter et encourager des lois en vue de la mise en œuvre de la convention.
Le président du Conseil d’administration du Midh, Me Doumbia Yacouba, a souligné que la «forte» prévalence de la torture et les traitements qui y sont associés interpellent la Côte d’Ivoire à plus d’un titre. «Le rapport d’enquête présenté par le coordonnateur vous donne une idée claire de cette pratique. Les forces de l’ordre sont généralement pointées du doigt par de nombreux rapports. Certains camps militaires et des lieux de détention ont été épinglés comme des lieux de perpétration systématique de torture», dira-t-il.
Me Doumbia a expliqué que la ratification de la Convention internationale contre la torture par la Côte d’Ivoire n’arrive pas à freiner l’escalade de cette atteinte grave de la dignité humaine, car le dispositif judiciaire national est défaillant. «La criminalisation de la torture en droit pénal ivoirien reste parcellaire, circonstanciée et insuffisante. Ce qui encourage l’impunité. Les dernières modifications du code pénal pour y intégrer les crimes internationaux sont encourageantes, mais insuffisantes pour combattre cette pratique qui porte dangereusement et gravement atteinte à l’intégrité physique et morale des citoyens», affirmera le Pca du Midh. Qui a demandé aux députés de s’impliquer pour que ce tort soit rattrapé. «Notre Constitution vous confie de lourdes responsabilités dans la promotion des Droits de l’Homme. Son article 71 indique que l’Assemblée nationale détient le pouvoir législatif ; elle vote seule la loi. Or, selon toujours cet article concernant notre loi fondamentale, c’est la loi qui fixe les règles concernant la citoyenneté, les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice, la détermination des crimes et délits, ainsi que les peines qui leur sont applicables», avancera-t-il.
C.Ebrokié
Le président du Conseil d’administration du Midh, Me Doumbia Yacouba, a souligné que la «forte» prévalence de la torture et les traitements qui y sont associés interpellent la Côte d’Ivoire à plus d’un titre. «Le rapport d’enquête présenté par le coordonnateur vous donne une idée claire de cette pratique. Les forces de l’ordre sont généralement pointées du doigt par de nombreux rapports. Certains camps militaires et des lieux de détention ont été épinglés comme des lieux de perpétration systématique de torture», dira-t-il.
Me Doumbia a expliqué que la ratification de la Convention internationale contre la torture par la Côte d’Ivoire n’arrive pas à freiner l’escalade de cette atteinte grave de la dignité humaine, car le dispositif judiciaire national est défaillant. «La criminalisation de la torture en droit pénal ivoirien reste parcellaire, circonstanciée et insuffisante. Ce qui encourage l’impunité. Les dernières modifications du code pénal pour y intégrer les crimes internationaux sont encourageantes, mais insuffisantes pour combattre cette pratique qui porte dangereusement et gravement atteinte à l’intégrité physique et morale des citoyens», affirmera le Pca du Midh. Qui a demandé aux députés de s’impliquer pour que ce tort soit rattrapé. «Notre Constitution vous confie de lourdes responsabilités dans la promotion des Droits de l’Homme. Son article 71 indique que l’Assemblée nationale détient le pouvoir législatif ; elle vote seule la loi. Or, selon toujours cet article concernant notre loi fondamentale, c’est la loi qui fixe les règles concernant la citoyenneté, les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice, la détermination des crimes et délits, ainsi que les peines qui leur sont applicables», avancera-t-il.
C.Ebrokié