Abidjan - Une manifestation contre une hausse des tarifs de l’électricité jugée excessive par les consommateurs a dégénéré mercredi en violences dans la ville de Daloa, dans le centre-ouest de la Côte
d’Ivoire, selon des témoins joints par l’AFP.
Ces évènements se produisent au lendemain d’une manifestation similaire à Yamoussoukro, la capitale administrative de Côte d’Ivoire, et à la veille d’un appel à un sit-in devant les agences de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) à Abidjan.
A Daloa, des manifestants ont saccagé les locaux et les véhicules de la CIE, a rapporté une habitante, Nina Irié, jointe au téléphone par l’AFP.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de repousser les manifestants, en vain, selon un autre témoin, Sery Roland, enseignant, qui a souligné que les manifestants en avaient profité pour piller les locaux, prenant notamment "des ordinateurs" et des "biens mobiliers".
Daloa a ensuite été quadrillée par les forces de l’ordre. Interrogé par L’AFP, un responsable de la CIE de Daloa ayant requis l’anonymat, a dit "êtresurpris par cette situation", sans plus de commentaire.
Mardi, des manifestants en colère avaient brûlé des pneus et mis le feu à une voiture de la CIE à Yamoussoukro avant d’être dispersés par la police, selon des témoins.
Les tarifs de l’électricité devaient augmenter en début d’année de entre "6 et 10%", selon le ministère de l’Energie, mais de nombreux abonnés ont vu leurs factures exploser à consommation égale.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait publiquement demandé à la CIE de revoir sa copie au nom de la lutte contre la vie chère. Toutefois, les factures des mois suivants ont confirmé une hausse importante des prix.
"Le gouvernement est responsable de la poussée de tension sociale actuelle et des manifestations de Yamoussoukro", a accusé mardi Jean-Baptiste Koffi, le président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, qui regroupe 125 associations.
M. Koffi exhorte le gouvernement et la CIE "à renoncer au projet d’augmentation du prix de l’électricité actuel, qui ne fait qu’exacerber les difficultés déjà nombreuses vécues par les consommateurs", a-t-il dit à l’AFP.
Après les hausses, le président Ouattara avait annoncé le 1er mai vouloir "mettre fin au monopole de la CIE - privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove (actionnaire majoritaire) - et de la SODECI (société de distribution d’eau)" pour tenter de tirer les prix à la baisse.
Les bailleurs internationaux ont récemment fait pression pour augmenter les tarifs d’électricité subventionnés par l’Etat.
str-pgf/lp
d’Ivoire, selon des témoins joints par l’AFP.
Ces évènements se produisent au lendemain d’une manifestation similaire à Yamoussoukro, la capitale administrative de Côte d’Ivoire, et à la veille d’un appel à un sit-in devant les agences de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) à Abidjan.
A Daloa, des manifestants ont saccagé les locaux et les véhicules de la CIE, a rapporté une habitante, Nina Irié, jointe au téléphone par l’AFP.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de repousser les manifestants, en vain, selon un autre témoin, Sery Roland, enseignant, qui a souligné que les manifestants en avaient profité pour piller les locaux, prenant notamment "des ordinateurs" et des "biens mobiliers".
Daloa a ensuite été quadrillée par les forces de l’ordre. Interrogé par L’AFP, un responsable de la CIE de Daloa ayant requis l’anonymat, a dit "êtresurpris par cette situation", sans plus de commentaire.
Mardi, des manifestants en colère avaient brûlé des pneus et mis le feu à une voiture de la CIE à Yamoussoukro avant d’être dispersés par la police, selon des témoins.
Les tarifs de l’électricité devaient augmenter en début d’année de entre "6 et 10%", selon le ministère de l’Energie, mais de nombreux abonnés ont vu leurs factures exploser à consommation égale.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait publiquement demandé à la CIE de revoir sa copie au nom de la lutte contre la vie chère. Toutefois, les factures des mois suivants ont confirmé une hausse importante des prix.
"Le gouvernement est responsable de la poussée de tension sociale actuelle et des manifestations de Yamoussoukro", a accusé mardi Jean-Baptiste Koffi, le président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, qui regroupe 125 associations.
M. Koffi exhorte le gouvernement et la CIE "à renoncer au projet d’augmentation du prix de l’électricité actuel, qui ne fait qu’exacerber les difficultés déjà nombreuses vécues par les consommateurs", a-t-il dit à l’AFP.
Après les hausses, le président Ouattara avait annoncé le 1er mai vouloir "mettre fin au monopole de la CIE - privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove (actionnaire majoritaire) - et de la SODECI (société de distribution d’eau)" pour tenter de tirer les prix à la baisse.
Les bailleurs internationaux ont récemment fait pression pour augmenter les tarifs d’électricité subventionnés par l’Etat.
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