Le députés Dougrou Sawouré Augustin (Gagnoa S/P) et la députée Brou Marguerite (Abengourou commune) tous deux membres de la commission des affaires sociales et culturelles (Casc) se sont engagés à produire un guide de sensibilisation des parlementaires sur l’intégration des droits humains des populations clés dans les programmes de lutte contre le vih et la tuberculose. C’était au cours de l’atelier de formation des parlementaires africains sur les suppressions des barrières légales en matière de lutte contre le vih en Afrique qui s’est tenu du 8 au 11 août dernier à Dakar au Sénégal. Dans un plan d’action en 9 points, les deux députés ivoiriens ont annoncé la tenue d’un atelier de restitution des recommandations de l’atelier aux membres de la Casc et aux réseaux parlementaires (réseau vih/sida, Apenac, Ripd, caucus des femmes parlementaires). En outre, conformément à une recommandation de l’atelier de Dakar, ils ont avec l’appui de Dr. Abo Kouamé Directeur-Coordonnateur Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), présent à cet atelier et de messieurs Assi Jean Claude et Dadi, fonctionnaires affectés à l’Assemblée nationale, décidé de mettre en place un « groupe technique pour la relecture de la loi sur le vih/sida en Côte d’Ivoire ». Le but est d’identifier toutes les violations des droits humains liées aux personnes vivant avec le vih en général et les populations clés (professionnelles du sexe, usagers de la drogue, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes…) en particulier. Tout comme, ils ont annoncé un atelier de mise à niveau des parlementaires sur les thématiques des Droits de l’Homme et des populations clés. Les deux députés entendent convaincre leurs collègues à conduire des missions de sensibilisation dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire.
Consacrer 15% du budget national à la santé
Autres actions qu’ils ont l’intention de conduire, c’est d’élaborer un document de plaidoyer en vue d’inciter l’Etat de Côte d’Ivoire à consacrer 15% de son budget au financement de la santé. En effet, l’atelier a montré que la majorité des pays africains dont la Côte d’Ivoire n’ont pas encore respecté leur engagement pris en 2001 à Abuja au Nigeria de consacrer 15% de leur budget national à la santé. Cette action sera suivie d’une autre qui va organiser un plaidoyer pour la mobilisation des ressources internes pour le financement du système de santé Pour le député Dougrou Sawouré Augustin, « ce séminaire a été très enrichissant. Beaucoup de choses ont été faites. Il faut savoir qu’il y a des domaines qui ont été mis à l’écart, comme la prise en charge psychologique, la discrimination, la stigmatisation. Ce séminaire avait pour but de parler de ces fléaux qui isolaient un peu plus les malades. Il s’agit d’une prise de conscience de la communauté africaine dans la mesure où l’atelier était panafricain. » Il est convaincu que « notre plan d’action est réaliste. Compte tenu des contraintes qui sont les nôtres en Côte d’Ivoire par rapport aux élections législatives à venir, nous avons élaboré un plan d’action adapté. » Etant donné que la plupart des députés seront sur le terrain, le député Dougrou estime qu’il y a une opportunité à saisir. « Il va falloir élaborer un guide pour le député qui va lui permettre d’être à l’aise pour parler à sa population par rapport aux thèmes retenus que sont la discrimination et la stigmatisation », a-t-il annoncé. N’ont-ils pas des appréhensions vis-à-vis de leurs collègues qui pourraient mal réagir à ces thématiques ? « Il ne peut pas avoir d’appréhension », affirme la députée Brou Marguerite. « Moi, a-t-elle poursuivi, mon engagement dans la lutte a commencé depuis le temps où j’étais adjointe au maire d’Abengourou. C’est une passion pour moi de mener la lutte. Je ne vois pas ce qu’on pourrait me dire pour me choquer. Il faut que j’arrive à convaincre les autres. Nous devons faire comprendre aux gens que les populations clés sont comme vous et moi. Par ces temps qui courent, dans une famille, il y a une personne qui vit du vih. Aujourd’hui, c’est les autres, demain ça peut être vous. Il faut trouver la bonne approche participative pour leur donner la joie de vivre.».
Coulibaly Zié Oumar De retour de Dakar
Consacrer 15% du budget national à la santé
Autres actions qu’ils ont l’intention de conduire, c’est d’élaborer un document de plaidoyer en vue d’inciter l’Etat de Côte d’Ivoire à consacrer 15% de son budget au financement de la santé. En effet, l’atelier a montré que la majorité des pays africains dont la Côte d’Ivoire n’ont pas encore respecté leur engagement pris en 2001 à Abuja au Nigeria de consacrer 15% de leur budget national à la santé. Cette action sera suivie d’une autre qui va organiser un plaidoyer pour la mobilisation des ressources internes pour le financement du système de santé Pour le député Dougrou Sawouré Augustin, « ce séminaire a été très enrichissant. Beaucoup de choses ont été faites. Il faut savoir qu’il y a des domaines qui ont été mis à l’écart, comme la prise en charge psychologique, la discrimination, la stigmatisation. Ce séminaire avait pour but de parler de ces fléaux qui isolaient un peu plus les malades. Il s’agit d’une prise de conscience de la communauté africaine dans la mesure où l’atelier était panafricain. » Il est convaincu que « notre plan d’action est réaliste. Compte tenu des contraintes qui sont les nôtres en Côte d’Ivoire par rapport aux élections législatives à venir, nous avons élaboré un plan d’action adapté. » Etant donné que la plupart des députés seront sur le terrain, le député Dougrou estime qu’il y a une opportunité à saisir. « Il va falloir élaborer un guide pour le député qui va lui permettre d’être à l’aise pour parler à sa population par rapport aux thèmes retenus que sont la discrimination et la stigmatisation », a-t-il annoncé. N’ont-ils pas des appréhensions vis-à-vis de leurs collègues qui pourraient mal réagir à ces thématiques ? « Il ne peut pas avoir d’appréhension », affirme la députée Brou Marguerite. « Moi, a-t-elle poursuivi, mon engagement dans la lutte a commencé depuis le temps où j’étais adjointe au maire d’Abengourou. C’est une passion pour moi de mener la lutte. Je ne vois pas ce qu’on pourrait me dire pour me choquer. Il faut que j’arrive à convaincre les autres. Nous devons faire comprendre aux gens que les populations clés sont comme vous et moi. Par ces temps qui courent, dans une famille, il y a une personne qui vit du vih. Aujourd’hui, c’est les autres, demain ça peut être vous. Il faut trouver la bonne approche participative pour leur donner la joie de vivre.».
Coulibaly Zié Oumar De retour de Dakar