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Société Publié le mercredi 21 septembre 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Enquête/ Express Rentrée scolaire 2016-2017: Quand les frais annexes posent problème

© Le Quotidien d’Abidjan Par M.I.A
Rentrée scolaire 2013-2014: Kandia Camara en tournée dans les établissements
Lundi 16 Septembre 2013. Abidjan. Au premier jour de la rentrée académique comptant pour la période 2013-2014, la ministre de l`éducation nationale et de l`enseignement technique Kandia camara accompagnée des partenaires du système éducatif ont sillonné plusieurs établissements scolaires dans le but de constater l`effectivité de ce 1er jour d`école.
La rentrée scolaire 2016-2017 a démarré officiellement le mardi 13 septembre dernier. Mais les frais annexes posent problème et des parents d’élèves crient à l’arnaque
L’inscription en ligne est obligatoire pour tous les élèves des collèges et lycées avant l’inscription proprement dite dans les établissements. Pour se conformer à cette nouvelle mesure les parents d’élèves sont obligés de débourser la somme de 3000 F Cfa (public) et 6000 F Cfa (privé) . En plus de cette somme, les parents d’élèves qui ne sont pas outillés pour faire les inscriptions en ligne de leur progéniture versent également un montant compris entre 500 et 1000 F Cfa aux gérants de cybercafé pour le faire à leur place. Passée cette étape, les parents d’élèves se rendent dans les différents établissements pour procéder à l’inscription proprement dite. C’est à ce niveau que les choses se compliquent. « Je viens d’inscrire mon enfant en seconde au lycée classique d’Abidjan. J’ai payé environ 6000 F Cfa sans qu’on me délivre un reçu », déplore Mme Mariam Koné. Elle explique que cette somme donne droit à 3 enveloppes timbrées (1000 F Cfa) et le paiement de la cotisation du Coges (1000 F Cfa), les photos et le carnet de correspondance. « Combien coûte réellement les photos, le carnet de correspondance et les tee-shrits », s’interroge-t-elle. Notons que les frais au niveau du coges varient d’une ville à une autre. Pendant que certains élèves payent la somme de 1000 franc CFA d’autres par contre sont contraints à payer la somme de 2500 franc CFA. Comme elle, nombreux sont les parents d’élèves qui sont exaspérés par cette situation qu’ils qualifient à tort ou à raison d’arnaque. M. Kouamé Simplice, entrepreneur à Bouaké précise pour sa part que sa fille qui est au lycée des jeunes filles de Bouaké pour l’inscrire après l’avoir fait en ligne, il a déboursé la somme de 12 000 F Cfa. « J’ai payé en tout 12 000 F Cfa. Cette somme donne droit à la table, au tee-shirt, au carnet de correspondance », confie-t-il ajoutant avoir apporté également 2 rouleaux de papiers hygiéniques et 2 balais. « Les éducateurs affirment que les balais serviront à rendre propre l’établissement et les papiers hygiéniques seront utilisés par les élèves », précise-t-il.

Affectés et non affectés logés à la même enseigne

Au lycée moderne Alassane Ouattara d’Anyama, la situation est identique. « En plus des frais annexes de l’inscription en ligne, les parents d’élèves doivent débourser un montant compris entre 10500 et 15 000 F Cfa », confie M. Frédérick Kouassi. Il explique que les parents d’élèves dont les enfants sont en classe de 6ème et 5ème doivent débourser 10500 F Cfa. 12500 pour les élèves en classe de 3ème et 15 000 F Cfa pour ceux de la Terminale. « Ce qui me choque c’est qu’on ne nous dit pas à quoi sert réellement cette somme », dénonce-t-il précisant que pour un pays qui se veut émergent à l’horizon 2020, la transparence doit être de mise au niveau des inscriptions. A l’issue de la visite effectuée dans certains établissements pour vérifier les faits, un parent d’élève interrogé déclare sous le sceau de l’anonymat « J’ai constaté que cette année, l’administration nous fait payer des frais après avoir fait l’inscription en ligne. Moi, j’ai été contraint de payer dix mille francs CFA en plus des six mille (6000) francs que j’ai payé en ligne. J’ai essayé de comprendre ce qui composait ces frais, on me parle de Coges, des enveloppes timbrées pour la réception des bulletins de notes de mon enfant…», nous présentant les reçus qu’il a reçus. Pour lui, il n’y a plus de différence entre les écoles publiques et privées. « On n’arrive plus à faire la différence entre les écoles privées et publiques tant les dépenses sont énormes. Des dirigeants véreux usent de tous les moyens pour se faire de l’argent », s’est-il insurgé. Il demande aux responsables d’établissements d’arrêter d’estoquer de l’argent aux parents d’élèves qui se battent du mieux qu’ils peuvent pour que leurs enfants aillent à l’école, en cette période de vaches maigres. Au collège Cousteau d’Angré, les élèves affectés par l’Etat doivent tous s’acquitter des frais d’inscriptions. Pour la classe de seconde, le parent d’élève doit débourser en plus de l’inscription en ligne, la somme de 70 000 pour l’inscription. Et cette somme n’est pas comprise dans la scolarité. Les frais d’inscriptions varient d’un établissement à un autre ainsi que les frais annexes.

Des parents d’élèves contraints de payer des effets scolaires dans des établissements

Quant à madame Kouassi, elle indique avoir payé la somme de sept mille franc CFA sans pour autant savoir la répartition de cette somme. Selon elle, les responsables exigent que chaque élève vienne avec des rouleaux de papiers toilettes et autres produits d’entretien. A notre Dame du Plateau où nous nous sommes rendus, des responsables affirment ne pas avoir connaissance de cette pratique là où des parents d’élèves confirment les faits. « Quand tu finis l’inscription en ligne, toutes les autres courses se font au sein même de l’établissement. Le parent n’a pas le droit de payer et les fournitures scolaires et la tenue en dehors de l’établissement en plus des frais annexes», a déclaré une parente d’élève. Le même constat est fait dans d’autres établissements où les photos d’identité doivent être faites dans l’Etablissements et les feuilles de rame achetées sur place. Comme on peut le constater, les parents d’élèves exaspérés par cette situation estiment que le fait qu’aucun détail sur les montants déboursés ne soit donné est une arnaque.

Rosemonde Kouadio et Vanessa Ako (Stagiaire)
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