C’est le premier mercredi depuis l’instauration de la mesure prise par le gouvernement ivoirien de proroger les cours dans les établissements primaires de quatre jours et demi (sauf les classes de Cm2) à compter de la rentrée scolaire 2016-2017.
Nous avons fait le tour de quelques écoles primaires, ce mercredi 21 septembre 2016 dans la commune de Yopougon, pour se faire une idée de la mise en application de cette nouvelle réforme.
Groupe scolaire GFCI au Groupement foncier de Yopougon, un établissement public. Il est 10 heures, c’est la récréation. Certains écoliers gambadent dans la cour de l’école quand d’autres envahissent le bureau du Directeur de GFCI-A pour réclamer leurs kits scolaires. On réussit à se faufiler entre garnements pour pouvoir échanger avec le directeur. M. Adjoumani rassure de l’effectivité des cours ce mercredi dans son établissement. « Les enseignants sont là. Comme c’est le début il y a des parents qui hésitent encore avant d’envoyer leurs enfants. Mais nous pouvons dire pour l’instant que les cours sont effectifs à GFCI-A », affirme-t-il. Toutefois il indique que du point de vue administratif, il lui manque encore le registre d’appel et les craies qu’il va récupérer ce jour même à l’inspection.
Mme Atsin Marthe, directrice de GFCI-C ne dira pas le contraire. Pour elle, « on est à la semaine zéro, lundi on commence à écrire dans les cahiers». Elle ajoute que le programme des cours et les emplois du temps sont disponibles.
Après la quinzaine de minutes de recréation les élèves intègrent leurs différentes classes. Du CP2 au CM2 l’heure est aux révisions.
Même tableau à l'EPV Froebal 2, une école privée, dans le même quartier. La maitresse de CM1 A accueille l’équipe d’Abidjan.net avec un grand sourire. Sa classe, composée d’une trentaine d’enfants, occupée à recopier dans leurs cahiers la conjugaison au tableau, nous salue en chœur. « Nous avons commencé les révisions depuis lundi. La semaine prochaine ce sera le début des cours à proprement dit», garantit-t-elle.
« Nous sommes là même si nous ne sommes pas contents », fait savoir la directrice du Groupe scolaire Siporex 2, à Yopougon Selmer. A l’en croire, les cours de mercredi pourraient avoir une incidence négative sur les jeunes apprenants notamment ceux de la maternelle et du CP1 qui peuvent être épuisés par la longue semaine d’apprentissage. Elle ajoute également que l’enseignant, qui doit gérer parfois un effectif de 100 élèves par classe a besoin de se reposer au risque de devenir fou. Outre cet aspect, elle relève que le mercredi permettait à l’instituteur de pouvoir faire ses courses administratives en cas de nécessité. Néanmoins, la directrice dit se soumettre à la décision gouvernementale malgré les préjudices que cette mesure pourrait engendrer. « Comme la décision vient de la hiérarchie, nous sommes obligés de suivre Mais nous insistons que nous avons besoin d’un jour de repos sinon vous allez voir des enseignants fous dans la rue », se résigne-t-elle.
Pour Oueza Olivier, parent d’élèves, interrogé au Groupe scolaire Siporex 2, « les enfants sont en danger dans ce bras de fer entre les enseignants et le gouvernement ». Il préconise une discussion entre les deux entités pour trouver une solution consensuelle au grief lié à l’instauration par l’Etat ivoirien des cours le mercredi.
Rappelons que l’instauration des cours le mercredi n’est pas du goût de certains enseignants. Mesmin Comoé, leader du Mouvement des Instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD), en signe de protestation contre la mesure prise par le gouvernement de revenir au régime de 4 jours et demi de cours par semaine dans le primaire avait brandi une menace de « grève sauvage et illimitée ». « La riposte sera sauvage et inoubliable pour lui et ses sbires », a mis en garde la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, lors d’une conférence de presse, lundi, à son cabinet.
D.Tagro
Nous avons fait le tour de quelques écoles primaires, ce mercredi 21 septembre 2016 dans la commune de Yopougon, pour se faire une idée de la mise en application de cette nouvelle réforme.
Groupe scolaire GFCI au Groupement foncier de Yopougon, un établissement public. Il est 10 heures, c’est la récréation. Certains écoliers gambadent dans la cour de l’école quand d’autres envahissent le bureau du Directeur de GFCI-A pour réclamer leurs kits scolaires. On réussit à se faufiler entre garnements pour pouvoir échanger avec le directeur. M. Adjoumani rassure de l’effectivité des cours ce mercredi dans son établissement. « Les enseignants sont là. Comme c’est le début il y a des parents qui hésitent encore avant d’envoyer leurs enfants. Mais nous pouvons dire pour l’instant que les cours sont effectifs à GFCI-A », affirme-t-il. Toutefois il indique que du point de vue administratif, il lui manque encore le registre d’appel et les craies qu’il va récupérer ce jour même à l’inspection.
Mme Atsin Marthe, directrice de GFCI-C ne dira pas le contraire. Pour elle, « on est à la semaine zéro, lundi on commence à écrire dans les cahiers». Elle ajoute que le programme des cours et les emplois du temps sont disponibles.
Après la quinzaine de minutes de recréation les élèves intègrent leurs différentes classes. Du CP2 au CM2 l’heure est aux révisions.
Même tableau à l'EPV Froebal 2, une école privée, dans le même quartier. La maitresse de CM1 A accueille l’équipe d’Abidjan.net avec un grand sourire. Sa classe, composée d’une trentaine d’enfants, occupée à recopier dans leurs cahiers la conjugaison au tableau, nous salue en chœur. « Nous avons commencé les révisions depuis lundi. La semaine prochaine ce sera le début des cours à proprement dit», garantit-t-elle.
« Nous sommes là même si nous ne sommes pas contents », fait savoir la directrice du Groupe scolaire Siporex 2, à Yopougon Selmer. A l’en croire, les cours de mercredi pourraient avoir une incidence négative sur les jeunes apprenants notamment ceux de la maternelle et du CP1 qui peuvent être épuisés par la longue semaine d’apprentissage. Elle ajoute également que l’enseignant, qui doit gérer parfois un effectif de 100 élèves par classe a besoin de se reposer au risque de devenir fou. Outre cet aspect, elle relève que le mercredi permettait à l’instituteur de pouvoir faire ses courses administratives en cas de nécessité. Néanmoins, la directrice dit se soumettre à la décision gouvernementale malgré les préjudices que cette mesure pourrait engendrer. « Comme la décision vient de la hiérarchie, nous sommes obligés de suivre Mais nous insistons que nous avons besoin d’un jour de repos sinon vous allez voir des enseignants fous dans la rue », se résigne-t-elle.
Pour Oueza Olivier, parent d’élèves, interrogé au Groupe scolaire Siporex 2, « les enfants sont en danger dans ce bras de fer entre les enseignants et le gouvernement ». Il préconise une discussion entre les deux entités pour trouver une solution consensuelle au grief lié à l’instauration par l’Etat ivoirien des cours le mercredi.
Rappelons que l’instauration des cours le mercredi n’est pas du goût de certains enseignants. Mesmin Comoé, leader du Mouvement des Instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD), en signe de protestation contre la mesure prise par le gouvernement de revenir au régime de 4 jours et demi de cours par semaine dans le primaire avait brandi une menace de « grève sauvage et illimitée ». « La riposte sera sauvage et inoubliable pour lui et ses sbires », a mis en garde la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, lors d’une conférence de presse, lundi, à son cabinet.
D.Tagro
