Les instituteurs refusent d’obtempérer dans le Sud Comoé, précisément à Aboisso, Bonoua et Tiapoum. Dans la ville d’Aboisso, la situation n’a pas véritablement changé depuis la rentrée. Le mercredi dernier, on avait pensé que la pluie y était pour beaucoup dans le boycott des cours. Mais, hier mercredi, malgré les injonctions et pressions de la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) et des inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaires (IEPP), les instituteurs ont encore montré leur détermination à aller jusqu’au bout. Au groupe scolaire Sokoura, les écoliers étaient présents, de même que quelques enseignants. « Dans mon école, il y avait trois classes ouvertes avec trois maîtres présents. Des représentants du MIDD sont passés pour nous dissuader de faire cours. Par mesure de sécurité, nous avons dû fermer. Quelques minutes plus tard, la directrice régionale et l’IEPP sont arrivés. Nous leur avons rendu compte. La DREN a souhaité qu’on fasse rentrer les élèves en classe et qu’on rappelle les trois enseignants qui étaient présents, mais qui avaient déjà quitté l’école», nous a confié un directeur d’école. Le lundi 3 octobre dernier, la Dren a reçu une correspondance du directeur des écoles, lycées et collèges (DELC), Méa Kouadio, lui enjoignant de débarquer les directeurs d’écoles qui boycottent les cours de mercredi. L’information a été portée à la connaissance des directeurs, le lendemain mardi, au cours d’une réunion. La Dren leur a rappelé leur rôle administratif et pédagogique. C’est pourquoi, en tant qu’administration, certains d’entre eux ont ouvert les salles le mercredi, mais la plupart des maitres ne se sont pas présentés. Ce fut le cas dans de nombreux groupes scolaires à Aboisso, Assouba, Krindjabo, Ahigbè-Koffikro, Tiapoum, Bonoua…. « Il y a trop de pression sur nous », fait remarquer un directeur, qui a requis l’anonymat. A Adiaké, Ayamé et Grand-Bassam, le mot d’ordre du MIDD est peu suivi.
Sam K.D
Sam K.D