Katiola (Côte d’Ivoire) - Tous les policiers de la ville de Katiola (centre-nord de la Côte d’Ivoire) ont été mutés et de nouveaux policiers ainsi qu’un nouveau commissaire de police ont pris leurs fonctions, deux semaines après des émeutes survenues après une bavure policière.
"J’ai demandé que plus jamais ne se répète ce qu’on a eu à vivre à Katiola. Tout le monde a été unanime (sur le fait) qu’il faut repartir sur de nouvelles bases", a déclaré le secrétaire général de la préfecture de Katiola, Gilbert Gué Gbagbeu, lors de la cérémonie d’installation de la quinzaine de nouveaux policiers. "Ce que je sais, c’est que la population est décidée à tourner la page. Il faut un bail de confiance entre la police et la population".
Une enquête a été ouverte sur la bavure.
"Les populations, de plus en plus, connaissent leurs droits. Il faut tout faire pour éviter les bavures, les dérapages. Sans la population, tu ne peux pas avoir de police. Mais s’il n’y a pas de police, c’est une population qui est livrée à elle-même", a déclaré le préfet de police, Michel Konan N’Guessan.
"Cela va apaiser la jeunesse. Le fait que tous les policiers soient partis pour laisser la place à de nouveaux, peut considérablement faire baisser la colère des jeunes", a estimé Ouattara Minata, commerçante de la ville.
"Si un seul de ces anciens policiers était resté, il l’aurait regretté toute sa vie", a confié à l’AFP un manifestant du 3 octobre, date des émeutes.
Ce jour-là, un policier avait tiré, blessant un jeune de 24 ans, Yaya Sokoba. Selon plusieurs témoins, il avait ensuite achevé le jeune homme. La ville s’était alors embrasée et les manifestants avaient incendié le commissariat de police, le domicile d’un policier, plusieurs voitures et des dizaines de motos. A la suite de l’incident, la police avait déserté la ville.
Katiola se trouve à 45 km au nord de Bouaké, où ont eu lieu fin juillet les plus importantes protestations violentes contre la hausses des prix de l’électricité. Des bâtiments publics avaient été incendiés et des armes volées dans un poste de police. Une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées.
La situation est tendue dans le secteur autour de Bouaké, ancienne capitale de la rébellion de la Côte d’Ivoire et zone de grands trafics transfrontaliers.
str-pgf/jh
"J’ai demandé que plus jamais ne se répète ce qu’on a eu à vivre à Katiola. Tout le monde a été unanime (sur le fait) qu’il faut repartir sur de nouvelles bases", a déclaré le secrétaire général de la préfecture de Katiola, Gilbert Gué Gbagbeu, lors de la cérémonie d’installation de la quinzaine de nouveaux policiers. "Ce que je sais, c’est que la population est décidée à tourner la page. Il faut un bail de confiance entre la police et la population".
Une enquête a été ouverte sur la bavure.
"Les populations, de plus en plus, connaissent leurs droits. Il faut tout faire pour éviter les bavures, les dérapages. Sans la population, tu ne peux pas avoir de police. Mais s’il n’y a pas de police, c’est une population qui est livrée à elle-même", a déclaré le préfet de police, Michel Konan N’Guessan.
"Cela va apaiser la jeunesse. Le fait que tous les policiers soient partis pour laisser la place à de nouveaux, peut considérablement faire baisser la colère des jeunes", a estimé Ouattara Minata, commerçante de la ville.
"Si un seul de ces anciens policiers était resté, il l’aurait regretté toute sa vie", a confié à l’AFP un manifestant du 3 octobre, date des émeutes.
Ce jour-là, un policier avait tiré, blessant un jeune de 24 ans, Yaya Sokoba. Selon plusieurs témoins, il avait ensuite achevé le jeune homme. La ville s’était alors embrasée et les manifestants avaient incendié le commissariat de police, le domicile d’un policier, plusieurs voitures et des dizaines de motos. A la suite de l’incident, la police avait déserté la ville.
Katiola se trouve à 45 km au nord de Bouaké, où ont eu lieu fin juillet les plus importantes protestations violentes contre la hausses des prix de l’électricité. Des bâtiments publics avaient été incendiés et des armes volées dans un poste de police. Une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées.
La situation est tendue dans le secteur autour de Bouaké, ancienne capitale de la rébellion de la Côte d’Ivoire et zone de grands trafics transfrontaliers.
str-pgf/jh