Les avocats de Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire accusée de crimes contre l’humanité, ont suspendu leur participation au procès de leur cliente, parce que la Cour a refusé de faire témoigner des personnalités ivoiriennes qu’ils voulaient faire entendre .
Lundi, alors que devait commencer la première audience consacrée aux témoins de la défense, celle-ci a demandé à entendre l’actuel président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien
Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby et l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou et le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia.
"Nous suspendons notre participation jusqu’à nouvel ordre. Le procès est biaisé, la Cour n’a pas envie d’un procès équitable", a affirmé Dohora Blédé, l’un des avocats de l’accusée.
"Nous constatons que nos témoins ne sont pas présents, nous demandons un délai de quatre jours pour voir ces personnes indispensables à la manifestation de la vérité" comparaitre, a insisté l’avocat de Mme Gbagbo.
De son côté, le parquet général s’est dit "édifié par les premiers témoignages" à charge et demandé à la cour "de passer outre "la demande de la défense".
La Cour après deux heures de délibération, "ne peut citer ces personnes à
comparaitre car aucun texte ne l’autorise" a déclaré le juge Boiqui Kouadjo, rejetant la requête des avocats.
"Nous sommes ahuris, ces personnes dont certaines sont parties à la CPI (Cour pénal internationale) à mille lieux, on leur demande de venir simplement
en voiture ici. Nous ne nous expliquons pas cela", a réagi l’avocat de la défense.
La Cour d’assises d’Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. Elle est citée, selon l’accusation, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara - le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait
et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche
du régime.
Ces faits ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Elle comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée l’an dernier.
La CPI qui juge actuellement l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse, a toujours réclamé la présence de l’ex-première dame, mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.
ck/pgf/ms
Lundi, alors que devait commencer la première audience consacrée aux témoins de la défense, celle-ci a demandé à entendre l’actuel président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien
Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby et l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou et le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia.
"Nous suspendons notre participation jusqu’à nouvel ordre. Le procès est biaisé, la Cour n’a pas envie d’un procès équitable", a affirmé Dohora Blédé, l’un des avocats de l’accusée.
"Nous constatons que nos témoins ne sont pas présents, nous demandons un délai de quatre jours pour voir ces personnes indispensables à la manifestation de la vérité" comparaitre, a insisté l’avocat de Mme Gbagbo.
De son côté, le parquet général s’est dit "édifié par les premiers témoignages" à charge et demandé à la cour "de passer outre "la demande de la défense".
La Cour après deux heures de délibération, "ne peut citer ces personnes à
comparaitre car aucun texte ne l’autorise" a déclaré le juge Boiqui Kouadjo, rejetant la requête des avocats.
"Nous sommes ahuris, ces personnes dont certaines sont parties à la CPI (Cour pénal internationale) à mille lieux, on leur demande de venir simplement
en voiture ici. Nous ne nous expliquons pas cela", a réagi l’avocat de la défense.
La Cour d’assises d’Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. Elle est citée, selon l’accusation, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara - le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait
et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche
du régime.
Ces faits ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Elle comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée l’an dernier.
La CPI qui juge actuellement l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse, a toujours réclamé la présence de l’ex-première dame, mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.
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