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Politique Publié le jeudi 3 novembre 2016 | Alerte Info

Procès Simone Gbagbo: La défense proteste contre le calendrier de passage de témoins "imposé" par le juge

© Alerte Info
Reprise du procès de l`ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo
Lundi 10 octobre 2016. Le procès de Simone Gbagbo, l`ex-Première dame ivoirienne, reprend à Abidjan après plusieurs semaines d`interruption.
La défense de l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, poursuivie pour "crimes contre l’humanité" pendant la crise postélectorale, a protesté mercredi contre le calendrier de passage de témoins "imposé" par le juge, au palais de justice du Plateau (centre des affaires).



"Il est inadmissible pour nous d’accepter de rentrer dans un calendrier qui nous est imposé", a dit Maître Ange Rodrigue Dadjé, avocat principal de Mme Gbagbo, ajoutant qu’"à aucun moment la Cour n’a intimé un ordre de passage" au Procureur général, Ali Yéo, pendant les auditions de ses 28 témoins, face à la presse.



Le juge Boiqui Kouadjo a fixé un calendrier allant du 07 au 16 novembre, date à laquelle il prévoit l’audition de personnalités dont le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le directeur général de la police, Général Bredou M’bia ou encore l’ex-chef d’Etat-major des armées, Philippe Mangou.



Après avoir constaté l’absence des témoins attendus à la barre, les avocats de l’ex-Première dame ont demandé au procureur général, Ali Yéo, de "convoquer" des personnalités "citées" à comparaître, relevant qu’elles réclament "une convocation du parquet" avant d’être entendues.



"Chaque partie fait comparaître son témoin. Si la défense est incapable de le faire, (elle) ne peut pas le demander à son adversaire", a réagi M. Yéo, estimant que la Cour devrait "passer outre" la comparution de ces témoins.



"En réalité ce ne sont pas nos témoins mais des acteurs principaux des faits. Il revenait à la cour, au juge d’instruction et au procureur de les faire citer dans la procédure mais cela n’a pas été fait (…) à dessein", a rétorqué Me Dadjé qui dénonce "un arrangement" entre la Cour et la partie adverse pour mettre la défense "en situation de difficulté et empêcher que l’équité du procès ne soit respectée".



Selon lui, les témoignages de Messieurs Soro et M’Bia entre autres sont "essentiels" parce que l’un est "l’organisateur" de la marche sur la télévision nationale (RTI) en 2010, un des faits pour lesquels Simone Gbagbo est poursuivie, et l’autre celui qui a "sécurisé" ce rassemblement.



L’audience a été renvoyée à lundi et les avocats de la défense ont annoncé un "communiqué de presse dans les heures qui suivent", concernant la "suite de (leur) participation à ce procès".



L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement.



Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).



MYA
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