Le procès en Assises du général Bruno Dogbo Blé et de ses 9 co-accusés, présumés assassins des victimes de l’hôtel Novotel en avril 2011, s’est ouvert mardi 31 janvier 2017 au tribunal de première instance de Yopougon-Abidjan. Il a été notamment marqué par son renvoi au 21 février 2017 et par la dénonciation de l’attitude de Dogbo Blé par l’avocat de Yves Lambelin, l’une des quatre victimes
En raison de l’absence de certains accusés et du fait que quatre d’entre eux n’ont pas d’avocats, le procès de l’assassinat des victimes de l’hôtel Novotel a été renvoyé au 21 février 2017.
Me Pierre Olivier Sur, avocat de la famille de Yves Lambelin, qui n’approuve pas cette décision l’a fait savoir au juge, tout en dénonçant les parades du général Dogbo Blé à chacune de ses présences aux audiences : « Au bout de cinq ans, il est inadmissible que cette affaire ne parvienne pas à être jugée. Nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter ce calendrier qui nous est imposés. Je constate qu’à chaque rencontre, ça donne l’occasion au général Dogbo Blé de saluer ses fans et de se faire acclamer comme un chef de guerre. Qu’on ne me dise donc pas que ce n’est pas un procès politique. »
Malgré son souhait de voir ce renvoi permettre l’évacuation des obstacles, le Conseil des prévenus a marqué ses appréhensions concernant la suite de ce procès.
« Ça n’augure pas de bonnes nouvelles nous concernant. Nous sommes inquiets », a indiqué Me Ange Rodrigue Dadjé, l’avocat principal de Dogbo Blé.
Auparavant, sur les raisons du renvoi du procès, Cissoko Mourlaye, le juge en charge de l’assassinat des victimes de l’hôtel Novotel, a précisé : « Certains accusés ne sont pas là pour des raisons matérielles. Et quatre accusés n’ont pas d’avocats. Nous n’avons pas pu lever ces difficultés. Nous sommes confrontés à des difficultés sérieuses qui font que la proposition du parquet général de renvoyer le procès nous tente. »
Avant la décision du juge de renvoyer ce procès au 21 février 2017, Me Adjé Luc, avocat de la partie civile, et la défense des prévenus avaient respectivement souhaité un renvoi à « une date très proche » et un « report bref ».
« La cour a tenu compte des intérêts de chaque partie. Et elle a décidé de renvoyer cette affaire au 21 février 2017 pour l’accomplissement des formalités prévues par l’article 277 du code de procédure pénale », a coupé court le juge Cissoko.
Le général Dobgo Blé, ancien commandant de la garde républicaine et ses 9 co-accusés, officiers dans l’armée, sont soupçonnés du rapt et de l’assassinat de Stéphane Frantz Di Rippel, ex-directeur général de l’hôtel Novotel, Yves Lambelin, ex-directeur général du groupe SIFCA ainsi que ses deux collaborateurs, Raoul Adeossi et Chelliah Pandian, quatre expatriés enlevés à l’hôtel Novotel d’Abidjan-Plateau pendant la crise postélectorale de 2011.
Alex A
En raison de l’absence de certains accusés et du fait que quatre d’entre eux n’ont pas d’avocats, le procès de l’assassinat des victimes de l’hôtel Novotel a été renvoyé au 21 février 2017.
Me Pierre Olivier Sur, avocat de la famille de Yves Lambelin, qui n’approuve pas cette décision l’a fait savoir au juge, tout en dénonçant les parades du général Dogbo Blé à chacune de ses présences aux audiences : « Au bout de cinq ans, il est inadmissible que cette affaire ne parvienne pas à être jugée. Nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter ce calendrier qui nous est imposés. Je constate qu’à chaque rencontre, ça donne l’occasion au général Dogbo Blé de saluer ses fans et de se faire acclamer comme un chef de guerre. Qu’on ne me dise donc pas que ce n’est pas un procès politique. »
Malgré son souhait de voir ce renvoi permettre l’évacuation des obstacles, le Conseil des prévenus a marqué ses appréhensions concernant la suite de ce procès.
« Ça n’augure pas de bonnes nouvelles nous concernant. Nous sommes inquiets », a indiqué Me Ange Rodrigue Dadjé, l’avocat principal de Dogbo Blé.
Auparavant, sur les raisons du renvoi du procès, Cissoko Mourlaye, le juge en charge de l’assassinat des victimes de l’hôtel Novotel, a précisé : « Certains accusés ne sont pas là pour des raisons matérielles. Et quatre accusés n’ont pas d’avocats. Nous n’avons pas pu lever ces difficultés. Nous sommes confrontés à des difficultés sérieuses qui font que la proposition du parquet général de renvoyer le procès nous tente. »
Avant la décision du juge de renvoyer ce procès au 21 février 2017, Me Adjé Luc, avocat de la partie civile, et la défense des prévenus avaient respectivement souhaité un renvoi à « une date très proche » et un « report bref ».
« La cour a tenu compte des intérêts de chaque partie. Et elle a décidé de renvoyer cette affaire au 21 février 2017 pour l’accomplissement des formalités prévues par l’article 277 du code de procédure pénale », a coupé court le juge Cissoko.
Le général Dobgo Blé, ancien commandant de la garde républicaine et ses 9 co-accusés, officiers dans l’armée, sont soupçonnés du rapt et de l’assassinat de Stéphane Frantz Di Rippel, ex-directeur général de l’hôtel Novotel, Yves Lambelin, ex-directeur général du groupe SIFCA ainsi que ses deux collaborateurs, Raoul Adeossi et Chelliah Pandian, quatre expatriés enlevés à l’hôtel Novotel d’Abidjan-Plateau pendant la crise postélectorale de 2011.
Alex A