Les avocats de la partie civile et ceux de la défense se sont insurgés, mardi, contre le parquet général qui ‘’n’a pas fait son travail’’, amenant la Cour à renvoyer l’audience au 21 février pour ‘’défaut d’avocats ‘’ de certains accusés.
Pour Me Pierre Olivier Sur, du Barreau de Paris, l’un des avocats de la partie civile, il est ‘’inadmissible qu’après 5 ans que cette affaire ne parvienne pas à être jugée’’. Aujourd’hui, poursuit-il, ‘’dans le box des accusés, tous les accusés ne sont pas là. Le président du tribunal a évoqué des questions d’ordre matériel sans en dire plus’’, déplore Me Pierre Olivier Sur.
‘’Chaque fois, chaque report, ça donne l’occasion au général Dogbo Blé d’être accueilli comme un chef de guerre. Espérons que l’affaire viendra à être jugée pour soulager les familles des victimes’’, plaide l’avocat, rejetant le report de l’audience sur des ‘’manœuvres’’ de ses confères de la défense.
La défense, de son côté, a expliqué que le report du procès n’est pas de son fait. ‘’Dire que c’est la défense qui a demandé le report, ce n’est pas juste. Nous sommes venus en second ressort. C’est le Parquet qui a sollicité le report parce que des accusés n’avaient d’avocats pour leur défense’’, a répliqué Me Mathurin Djirabou, du collectif des conseils de la défense.
Selon lui, après 5 ans, le dossier n’est pas ‘’en état’’. Or, fait-t-il observer, ‘’quand un dossier n’est pas en état, on n’ouvre pas une audience. Des accusés sont en liberté, ils se baladent. Et on a du mal à les faire venir à un procès en assises, ce n’est pas normal’’, s’est indigné le doyen des avocats de la défense.
‘’En principe, 15 jours avant le début de l’audience, ces accusés devraient être auditionnés sur leurs identités. Là, on peut s’apercevoir qu’un accusé n’a pas d’avocat et on lui commet un d’office. Ce n’est pas le cas. C’est maintenant que le Parquet dit que des accusés non pas d’avocats. Ce n’est pas normal et c’est grave’’, relève Me Djirabou selon qui ‘’la défense n’a pas à jouer la montre car Dogbo Blé est déjà condamné dans des procédures antérieures, il est condamné à vie’’.
Le Directeur de l’hôtel Novotel d’Abidjan Stéphane Frantz Di Rippel ainsi que le Directeur général du Groupe agro-industriel (SIFCA) Yves Lambelin, son assistant béninois Raoul Adeossi et le Directeur général de Sania (filiale de SIFCA) le Malaisien Chelliah Pandian avaient été enlevés par un commando militaire le 4 avril 2011 à Abidjan, puis assassinés en pleine crise post-électorale après le scrutin présidentiel d’octobre 2010 qui a opposé l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo à son adversaire Alassane Ouattara.
Une dizaine de personnes militaires et civiles dont le général Brunot Dogbo Blé, ex-Commandant de la garde républicaine sont poursuivies devant la Cour d’assises pour des faits de ‘’séquestration et assassinat’’.
HS/ls/APA
Pour Me Pierre Olivier Sur, du Barreau de Paris, l’un des avocats de la partie civile, il est ‘’inadmissible qu’après 5 ans que cette affaire ne parvienne pas à être jugée’’. Aujourd’hui, poursuit-il, ‘’dans le box des accusés, tous les accusés ne sont pas là. Le président du tribunal a évoqué des questions d’ordre matériel sans en dire plus’’, déplore Me Pierre Olivier Sur.
‘’Chaque fois, chaque report, ça donne l’occasion au général Dogbo Blé d’être accueilli comme un chef de guerre. Espérons que l’affaire viendra à être jugée pour soulager les familles des victimes’’, plaide l’avocat, rejetant le report de l’audience sur des ‘’manœuvres’’ de ses confères de la défense.
La défense, de son côté, a expliqué que le report du procès n’est pas de son fait. ‘’Dire que c’est la défense qui a demandé le report, ce n’est pas juste. Nous sommes venus en second ressort. C’est le Parquet qui a sollicité le report parce que des accusés n’avaient d’avocats pour leur défense’’, a répliqué Me Mathurin Djirabou, du collectif des conseils de la défense.
Selon lui, après 5 ans, le dossier n’est pas ‘’en état’’. Or, fait-t-il observer, ‘’quand un dossier n’est pas en état, on n’ouvre pas une audience. Des accusés sont en liberté, ils se baladent. Et on a du mal à les faire venir à un procès en assises, ce n’est pas normal’’, s’est indigné le doyen des avocats de la défense.
‘’En principe, 15 jours avant le début de l’audience, ces accusés devraient être auditionnés sur leurs identités. Là, on peut s’apercevoir qu’un accusé n’a pas d’avocat et on lui commet un d’office. Ce n’est pas le cas. C’est maintenant que le Parquet dit que des accusés non pas d’avocats. Ce n’est pas normal et c’est grave’’, relève Me Djirabou selon qui ‘’la défense n’a pas à jouer la montre car Dogbo Blé est déjà condamné dans des procédures antérieures, il est condamné à vie’’.
Le Directeur de l’hôtel Novotel d’Abidjan Stéphane Frantz Di Rippel ainsi que le Directeur général du Groupe agro-industriel (SIFCA) Yves Lambelin, son assistant béninois Raoul Adeossi et le Directeur général de Sania (filiale de SIFCA) le Malaisien Chelliah Pandian avaient été enlevés par un commando militaire le 4 avril 2011 à Abidjan, puis assassinés en pleine crise post-électorale après le scrutin présidentiel d’octobre 2010 qui a opposé l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo à son adversaire Alassane Ouattara.
Une dizaine de personnes militaires et civiles dont le général Brunot Dogbo Blé, ex-Commandant de la garde républicaine sont poursuivies devant la Cour d’assises pour des faits de ‘’séquestration et assassinat’’.
HS/ls/APA