Le président de l’Assemblée Nationale vient de prendre en main le processus de réconciliation qu’il juge au point mort. « Osons la Repentance. Osons le Pardon. Osons la Réconciliation. Osons l’Amour », recommande Guillaume Soro qui propose son remède après le diagnostic fait de la situation qui, selon lui, perdure depuis des décennies. Pour sortir de l’emprise de la haine et de la douleur morale et aller à la réconciliation, le Président de l’Assemblée Nationale propose d’agir à trois niveaux à savoir : sur le plan structurel, Psycho-sociologique et spirituel. « La réconciliation suppose la sécurité pour tous, l’éducation assurée à chaque génération, le bien-être et la prospérité partagés par tous les citoyens du pays. Qui ne sait pas que l’aigreur et la rancœur prospèrent davantage là où l’ignorance, la pauvreté, le chômage et la discrimination règnent ? Vouloir la réconciliation structurelle, c’est incontestablement accentuer notre effort d’intégration sociale et économique, sans discrimination régionale, tribale, culturelle ou politique. Sur le plan psycho-sociologique, la réconciliation passe par la transformation de la représentation de l’Autre. Il s’agit ici d’une nouvelle éducation à l’écoute et à la compréhension de ceux qui sont différents de nous dans leur manière de penser et de faire, mais qui sont pourtant comme nous, des personnes humaines. Notre traditionnelle parenté africaine à plaisanteries et nos alliances traditionnelles, mais aussi l’humour de nos acteurs et le travail critique de nos intellectuels doivent ici être mis en valeur. Enfin, sur le plan spirituel, la réconciliation naît de la communion des cœurs autour de valeurs humaines universelles, comme le sont notamment la justice et la vérité. La réconciliation éprouve notre capacité à maintenir l’ordre, à promouvoir une société juste et stable sans nous affranchir des principes éthiques et des règles de droit », a-t-il expliqué en insistant sur la nécessité de conduire de ‘‘manière sereine mais diligente, l’ensemble des processus judiciaires en cours afin de donner au Chef de l’Etat lui-même, les moyens juridiques lui permettant de clore politiquement, le chapitre le moins glorieux’’ de l’histoire de la Côte d’Ivoire par ‘‘des gestes concrets qui consacrent le pardon et au-delà, la réconciliation des cœurs et des esprits’’. En effet, en évoquant de ‘‘donner les moyens juridiques’’ permettant au Chef de l’Etat de clore politiquement le chapitre de la crise postélectorale, Guillaume Soro indique qu’il est favorable à une amnistie pour tous ceux qui seront reconnus coupables par la justice dans les événements qui ont secoué le pays.
JEN
JEN