La mobilisation continue dans les rangs des journalistes ivoiriens pour contraindre les députés à renoncer au vote de la loi
Des journalistes aux députés: « Vous serez responsables de l’emprisonnement des journalistes »
Comme il fallait s’y attendre, vendredi dernier, les députés ont adopté en commission deux projets de lois sur la presse et la communication audiovisuelle, devant impliquer l’emprisonnement d’un à cinq ans, assortie d’une amende allant de 300.000 à 3.000.000 F CFA, en cas d’outrage au chef de l’Etat, atteinte à la sûreté de l’Etat et fait l’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité, incite au vol, pillage, meurtre, violence, à la xénophobie, haine sous toutes ses formes. Ce qui a suscité une réaction immédiate des journalistes et professionnels des médias, réunis au sein de 13 associations. « Les responsables de toutes les organisations professionnelles des médias marquent leur ferme opposition à l’adoption en l’état de ces projets de lois », ont-ils martelé. Les responsables de toutes les organisations professionnelles et de défense de la liberté des médias en Côte d’Ivoire remettent outrageusement en cause la dépénalisation des délits de presse acquise au bout de plus de trente ans de lutte des acteurs des médias et de leurs partenaires en Côte d’Ivoire. Face à de tels dangers, les responsables de toutes les organisations professionnelles des médias: invite le gouvernement à rouvrir les discussions avec les acteurs des médias aux fins d’élaborer des projets de lois plus consensuels et plus respectueux des libertés publiques, professionnelles et individuelles garanties par la Constitution de la République de Côte d’Ivoire. Ces responsables, à l’image de Moussa Traoré, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, UNJCI, qui avait traité cette loi de « recul » pour notre pays, ont abondé dans le même sens en estimant que « ces lois remettent outrageusement en cause la dépénalisation des délits de presse acquise » en 2004, après « plus de trente ans de lutte ». Ils ont de ce fait manifesté leur étonnement face aux « intentions du gouvernement à plus de restriction de la liberté des médias », et ont souhaité la réouverture « des discussions avec les acteurs des médias » en vue d’ « élaborer des projets de lois plus consensuels ». Fernand Dédeh, anciennement journaliste à la RTI, a dans un courrier adressé aux élus du peuple relativement au nouveau projet de la loi sur la presse malheureusement voté le vendredi 5 mai dernier en commission interpellé les députés ivoiriens en ces termes, « Le mot avait quitté le jargon des journalistes. Il réapparait. Dangereusement ! Le procureur de la République a averti les journalistes. « Je suis esclave de la loi. J’applique la loi. ». Il ne vote pas la loi. Il jettera les journalistes en prison si vous, députés, votez cette loi. Le prédateur, ce ne sera pas le procureur. Ce seront les députés que nous avons élus. En qui les Ivoiriens ont mis leur confiance pour les protéger par l’adoption de lois qui les protègent. Vous serez responsables de la dégradation de l’image de la Côte d’Ivoire à l’intérieur comme à l’extérieur. Mettre un journaliste en prison, pour ses écrits et ses opinions, c’est nuire à la réputation du pays ».
L.S
Des journalistes aux députés: « Vous serez responsables de l’emprisonnement des journalistes »
Comme il fallait s’y attendre, vendredi dernier, les députés ont adopté en commission deux projets de lois sur la presse et la communication audiovisuelle, devant impliquer l’emprisonnement d’un à cinq ans, assortie d’une amende allant de 300.000 à 3.000.000 F CFA, en cas d’outrage au chef de l’Etat, atteinte à la sûreté de l’Etat et fait l’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité, incite au vol, pillage, meurtre, violence, à la xénophobie, haine sous toutes ses formes. Ce qui a suscité une réaction immédiate des journalistes et professionnels des médias, réunis au sein de 13 associations. « Les responsables de toutes les organisations professionnelles des médias marquent leur ferme opposition à l’adoption en l’état de ces projets de lois », ont-ils martelé. Les responsables de toutes les organisations professionnelles et de défense de la liberté des médias en Côte d’Ivoire remettent outrageusement en cause la dépénalisation des délits de presse acquise au bout de plus de trente ans de lutte des acteurs des médias et de leurs partenaires en Côte d’Ivoire. Face à de tels dangers, les responsables de toutes les organisations professionnelles des médias: invite le gouvernement à rouvrir les discussions avec les acteurs des médias aux fins d’élaborer des projets de lois plus consensuels et plus respectueux des libertés publiques, professionnelles et individuelles garanties par la Constitution de la République de Côte d’Ivoire. Ces responsables, à l’image de Moussa Traoré, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, UNJCI, qui avait traité cette loi de « recul » pour notre pays, ont abondé dans le même sens en estimant que « ces lois remettent outrageusement en cause la dépénalisation des délits de presse acquise » en 2004, après « plus de trente ans de lutte ». Ils ont de ce fait manifesté leur étonnement face aux « intentions du gouvernement à plus de restriction de la liberté des médias », et ont souhaité la réouverture « des discussions avec les acteurs des médias » en vue d’ « élaborer des projets de lois plus consensuels ». Fernand Dédeh, anciennement journaliste à la RTI, a dans un courrier adressé aux élus du peuple relativement au nouveau projet de la loi sur la presse malheureusement voté le vendredi 5 mai dernier en commission interpellé les députés ivoiriens en ces termes, « Le mot avait quitté le jargon des journalistes. Il réapparait. Dangereusement ! Le procureur de la République a averti les journalistes. « Je suis esclave de la loi. J’applique la loi. ». Il ne vote pas la loi. Il jettera les journalistes en prison si vous, députés, votez cette loi. Le prédateur, ce ne sera pas le procureur. Ce seront les députés que nous avons élus. En qui les Ivoiriens ont mis leur confiance pour les protéger par l’adoption de lois qui les protègent. Vous serez responsables de la dégradation de l’image de la Côte d’Ivoire à l’intérieur comme à l’extérieur. Mettre un journaliste en prison, pour ses écrits et ses opinions, c’est nuire à la réputation du pays ».
L.S