L’iman de la mosquée des jeunes du quartier Dioulabougou de Gagnoa, El Hadj Camara Abdoulaye, s’est prononcé sur le processus de réconciliation nationale conduit par le régime Ouattara depuis la fin de la crise postélectorale. C’était le samedi 22 juillet dernier à son domicile. D’entrée le guide religieux a tenu à souligner qu’il est un partisan d’Alassane Ouattara. «Il y a quelques années, j’ai confié à l’un de vos confrères que je suis Alassaniste. Je vous confirme que je demeure un pro-Alassane », a-t-il dit. Avant de préciser qu’il n’est pas un militant du Rdr, le parti dirigé par M. Ouattara. «Je ne le serai jamais d’ailleurs. Ceux qui sont proches de moi savent que je ne suis pas en accord avec les militants de ce parti à Gagnoa. Certaines personnes affirment qu’un imam ne doit pas faire la politique. A ces derniers, je réponds que sans la politique, rien ne peut avancer. Je dis à qui veut m’entendre que je suis Alassaniste et non militant du Rdr», déclare-t-il.
L’imam Camara Abdoulaye a ensuite clairement affirmé que la réconciliation nationale a été un échec sous le régime Ouattara : « Il n’y a jamais eu de réconciliation en Côte d’Ivoire. J’avoue que très peu de nos concitoyens ont connaissance de la signification de ce concept et des actes à poser pour qu’il ne reste pas un leurre. La véritable réconciliation passe par une reconnaissance publique des torts que les uns et les autres ont commis. Mais aussi par un dédommagement des victimes. Mes propos choquent un peu, cependant ma position de guide spirituel m’oblige à dire la vérité».
Avant de tenter de défendre vainement l’actuel locataire du palais présidentiel par rapport à l’échec de la réconciliation entre fils et filles de la Côte d’Ivoire. «L’échec de la réconciliation nationale n’est pas à mettre sur le compte du président de la République, Alassane Ouattara, parce que pour la réussite de ce processus sans lequel le développement demeurera une vue de l’esprit, il a confié des tâches et des responsabilités à des personnes. C’était donc à ces derniers de lui faire un compte-rendu fidèle des exigences de la réconciliation constatées sur le terrain. Ce qui n’a jamais été le cas», a-t-il lancé.
Par ailleurs, l’imam Camara Abdoulaye a stigmatisé le pouvoir Ouattara à propos de l’immigration clandestine vers l’Europe dans laquelle s’aventurent de nombreux jeunes gens originaires de Gagnoa. « En Côte d’Ivoire, il n’y a pas d’emplois pour les jeunes. Pour espérer avoir une place dans l’administration ivoirienne, il faut nécessairement être parenté à un ministre. Les jeunes sont mêmes impuissants face à la galère qui tracasse leurs parents. Des promesses d’emplois ont été faites, il est temps de passer aux actes», martèle-t-il.
A l’en croire, la corruption dans l’admission aux concours administratifs est une réalité inéluctable en Côte d’Ivoire. «Récemment, je me suis rendu dans un service où travaille l’un de mes fidèles pour avoir des renseignements parce que j’avais ma fille qui devait présenter un concours. Mon interlocuteur, ce jour-là m’a révélé que si je veux que ma fille soit admise, je devais débourser la somme de 600.000 fcfa. J’ai failli pleurer ne sachant où me plaindre», a-t-il raconté meurtri.
Doumbia Namory
Correspondant permanant dans la région du Goh
L’imam Camara Abdoulaye a ensuite clairement affirmé que la réconciliation nationale a été un échec sous le régime Ouattara : « Il n’y a jamais eu de réconciliation en Côte d’Ivoire. J’avoue que très peu de nos concitoyens ont connaissance de la signification de ce concept et des actes à poser pour qu’il ne reste pas un leurre. La véritable réconciliation passe par une reconnaissance publique des torts que les uns et les autres ont commis. Mais aussi par un dédommagement des victimes. Mes propos choquent un peu, cependant ma position de guide spirituel m’oblige à dire la vérité».
Avant de tenter de défendre vainement l’actuel locataire du palais présidentiel par rapport à l’échec de la réconciliation entre fils et filles de la Côte d’Ivoire. «L’échec de la réconciliation nationale n’est pas à mettre sur le compte du président de la République, Alassane Ouattara, parce que pour la réussite de ce processus sans lequel le développement demeurera une vue de l’esprit, il a confié des tâches et des responsabilités à des personnes. C’était donc à ces derniers de lui faire un compte-rendu fidèle des exigences de la réconciliation constatées sur le terrain. Ce qui n’a jamais été le cas», a-t-il lancé.
Par ailleurs, l’imam Camara Abdoulaye a stigmatisé le pouvoir Ouattara à propos de l’immigration clandestine vers l’Europe dans laquelle s’aventurent de nombreux jeunes gens originaires de Gagnoa. « En Côte d’Ivoire, il n’y a pas d’emplois pour les jeunes. Pour espérer avoir une place dans l’administration ivoirienne, il faut nécessairement être parenté à un ministre. Les jeunes sont mêmes impuissants face à la galère qui tracasse leurs parents. Des promesses d’emplois ont été faites, il est temps de passer aux actes», martèle-t-il.
A l’en croire, la corruption dans l’admission aux concours administratifs est une réalité inéluctable en Côte d’Ivoire. «Récemment, je me suis rendu dans un service où travaille l’un de mes fidèles pour avoir des renseignements parce que j’avais ma fille qui devait présenter un concours. Mon interlocuteur, ce jour-là m’a révélé que si je veux que ma fille soit admise, je devais débourser la somme de 600.000 fcfa. J’ai failli pleurer ne sachant où me plaindre», a-t-il raconté meurtri.
Doumbia Namory
Correspondant permanant dans la région du Goh