Abidjan - Le procès de Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, pour "divulgation de fausses nouvelles" qui devait s'ouvrir vendredi à Abidjan, a de nouveau été reporté à "une date ultérieure", a annoncé son avocat.
"L'audience de ce jour, la procédure correctionnelle contre Michel Gbagbo et Laurent Despas a été renvoyée à une date ultérieure en raison de la prise tardive de l'ordonnance de vacation qui organise le programme des audiences", a expliqué à l'AFP l'avocat de l'inculpé, Me Ange Rodrigue Dadjé.
Michel Gbagbo est poursuivi en même temps que le journaliste français Laurent Despas, directeur général du site d'information Koaci.com, selon M. Dadjé
Ce procès annoncé à la mi-juin, avait été reporté à deux reprises, en raison d'un accord entre les avocats de M. Gbagbo et le parquet.
Les deux hommes avaient été inculpés le 26 mai 2016 mais laissés en liberté, par le procureur d'Abidjan, Richard Adou, à la suite d'une interview accordée par le fils Gbagbo à Koaci.com, publiée le 2 mai.
Dans cet entretien, Michel Gbagbo déclarait qu'"à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons" ivoiriennes et que "300 personnes (...) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 sont portées disparues".
"Le parquet informe qu'il n'a été saisi d'aucun cas de disparition d'inculpés de la crise postélectorale", avait réagi M. Adou, critiquant les déclarations "sans fondement et mensongères" de Michel Gbagbo.
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a demandé l"arrêt des poursuites contre le journaliste" Michel Gbagbo "qui n'a fait que rapporter les propos d'un homme politique".
Dans un communiqué, RSF rappelle "à la justice ivoirienne qu'il existe une loi sur la presse qui doit s'appliquer en cas de délits commis par voie de presse" tout en déplorant "qu'elle soit régulièrement ignorée au profit du Code pénal".
Michel Gbagbo, fils de l'ex-président Gbagbo issu d'un premier mariage avec une Française, avait été condamné le 10 mars 2015 à cinq ans d'emprisonnement pour "attentat à la sûreté de l'Etat", sans toutefs être écroué.
Simone Gbagbo, épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo, purge elle une peine de 20 ans dans cette même affaire, après avoir été jugée pour son rôle dans la crise causée par le refus de son mari de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Laurent Gbagbo est écroué depuis la fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité" présumés commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d'Ivoire.
ck/sba
"L'audience de ce jour, la procédure correctionnelle contre Michel Gbagbo et Laurent Despas a été renvoyée à une date ultérieure en raison de la prise tardive de l'ordonnance de vacation qui organise le programme des audiences", a expliqué à l'AFP l'avocat de l'inculpé, Me Ange Rodrigue Dadjé.
Michel Gbagbo est poursuivi en même temps que le journaliste français Laurent Despas, directeur général du site d'information Koaci.com, selon M. Dadjé
Ce procès annoncé à la mi-juin, avait été reporté à deux reprises, en raison d'un accord entre les avocats de M. Gbagbo et le parquet.
Les deux hommes avaient été inculpés le 26 mai 2016 mais laissés en liberté, par le procureur d'Abidjan, Richard Adou, à la suite d'une interview accordée par le fils Gbagbo à Koaci.com, publiée le 2 mai.
Dans cet entretien, Michel Gbagbo déclarait qu'"à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons" ivoiriennes et que "300 personnes (...) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 sont portées disparues".
"Le parquet informe qu'il n'a été saisi d'aucun cas de disparition d'inculpés de la crise postélectorale", avait réagi M. Adou, critiquant les déclarations "sans fondement et mensongères" de Michel Gbagbo.
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a demandé l"arrêt des poursuites contre le journaliste" Michel Gbagbo "qui n'a fait que rapporter les propos d'un homme politique".
Dans un communiqué, RSF rappelle "à la justice ivoirienne qu'il existe une loi sur la presse qui doit s'appliquer en cas de délits commis par voie de presse" tout en déplorant "qu'elle soit régulièrement ignorée au profit du Code pénal".
Michel Gbagbo, fils de l'ex-président Gbagbo issu d'un premier mariage avec une Française, avait été condamné le 10 mars 2015 à cinq ans d'emprisonnement pour "attentat à la sûreté de l'Etat", sans toutefs être écroué.
Simone Gbagbo, épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo, purge elle une peine de 20 ans dans cette même affaire, après avoir été jugée pour son rôle dans la crise causée par le refus de son mari de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Laurent Gbagbo est écroué depuis la fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité" présumés commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d'Ivoire.
ck/sba