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Société Publié le mardi 19 février 2019 | APA

Côte d’Ivoire/Education: suspension des discussions après l’arrestation d’un syndicaliste

© APA Par Saliou AMAH
Ouverture à Abidjan d`un cadre de discussion entre le gouvernement ivoirien et les enseignants grévistes
Lundi 18 février 2019. Abidjan. Un cadre de discussion s`est officiellement ouvert entre le gouvernement ivoirien et les organisations syndicales d`enseignants en grève depuis plus de trois semaines dans le primaire et le secondaire.
Les discussions entre le gouvernement ivoirien et les syndicats grévistes du secteur éducation/formation ouvertes lundi à Abidjan ont été suspendues, mardi , à cause de «l'arrestation» de Johnson Kouassi Zamina, le secrétaire général de la Coordination des enseignants-chercheurs (CNEC), a appris APA de source syndicale.

« Dans la nuit d'hier (lundi), le camarade secrétaire général national de la CNEC a été arrêté par la police et incarcéré alors qu'il partait défendre l’un de ses militants qui a été interpellé... Sur ces faits, les organisations syndicales qui étaient à la table de négociation avec le gouvernement, se sont concertées et nous avons décidé d'une suspension des négociations et demander la libération pure et simple du camarade », a expliqué à APA dans un entretien téléphonique, Akoh Nomel, le porte-parole adjoint de la Coalition des syndicats du secteur éducation-formation de Côte d'Ivoire (COSEF-CI), l'une des plateformes syndicales à la table de discussion avec le gouvernement.

Selon M. Akoh, le secrétaire général de la CNEC « est en prison» depuis hier. « Ce matin, nous avons appris qu'il sera déféré au parquet d'Abidjan pour être entendu et condamné. Ce matin donc, nous sommes allés au parquet et nous sommes rentrés en contact avec le procureur. Il nous a demandé d'être calme et d'attendre que le dossier arrive à son niveau», a-t-il précisé.

Sept enseignants dont le secrétaire général de la CNEC, l'un des plus grands syndicats d'enseignants du pays, accusés d'avoir perturbé les cours à l'Université publique Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, ont été interpellés lundi par la police selon une source syndicale.

L'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan est paralysé depuis plus d'un mois du fait d'une grève des enseignants chercheurs de la CNEC. Une autre grève d'enseignants dans le primaire et le secondaire perturbent depuis plus de trois semaines le système éducatif ivoirien.

Lundi, un cadre de discussion s'est ouvert entre le gouvernement ivoirien et les organisations syndicales d'enseignants du primaire et du secondaire. Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative des enseignants de la COSEF-CI et de leurs camarades grévistes.

Il s'agit entre autres, de la suppression des cours de mercredi dans le primaire, la revalorisation des indemnités de logements, la suppression de l'emploi d'instituteur adjoint au primaire et la rémunération de la surveillance des examens.

A l'entame de ces discussions, Abdoulaye Kouyaté, le chef de cabinet de la ministre ivoirienne de l'éducation nationale, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, a rappelé aux enseignants grévistes la nécessité de respecter la trêve sociale de cinq ans qu'ils ont signé avec le gouvernement ivoirien en 2017.

« Nos signatures nous engagent en tant qu'acteurs du secteur sensible qu'est l'éducation-formation», avait plaidé M. Kouyaté.

LB/ls/APA
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