Les enseignants de Côte d’Ivoire sont très remontés contre le gouvernement qui semble avoir mis de côté leurs revendications en renvoyant leur résolution aux calendes grecques. Pour mémoire, après plus de deux mois de grève et 3 semaines de négociations, les syndicats du secteur éducation/formation s’étaient retrouvés le mercredi 10 avril dernier autour d’un atelier dit atelier de validation des résultats issus des négociations entre les syndicats et l’administration à Bassam. Les résultats des travaux devraient être reversés sur le bureau du premier ministre de sorte que celui-ci indique ce qui devrait être résolu dans l’immédiat. Mais bien plus, dans les dernières semaines avant la célébration de la fête du 1er mai, Syndicats et décideurs s’étaient, une fois de plus, retrouvés au Centre national des matériels scientifiques à Cocody pour s’accorder sur les derniers points. Définir ensemble les revendications à régler et décider de la levée des sanctions encourues par des enseignants grévistes pour fait de grève. Les ponctions sur salaire et gel des comptes..etc. Et négocier par la même occasion si oui ou non les deux mois de cours perdus seraient rattrapés par les enseignants en contre partie, le reversement des ponctions sur salaire etc…Et donc toutes ces questions auxquelles tenaient les syndicats du secteur éducation formation devraient en principe trouver réponses avant le 1er Mai où le 1er Mai. Mais malheureuse cela n’a pas été le cas et les syndicats estiment que le gouvernement a rusé avec eux, en gagnant du temps et en rejetant loin la résolution de leurs principales revendications. Le discours du 1er Mai n’a rien produit comme réponse aux attentes du corps enseignant. Nous sommes pratiquement à la fin de l’année, les salaires ont été ponctionnés, pour fait de grève et non reversés comme promis. Aucune réponse sur les revendications... Notamment les indemnités contributives au logement. La suppression des cours du mercredi…etc. A quoi auront servi les deux mois de grève et les nombreuses semaines de négociation si jusqu’à la veille des examens, la fumée blanche tant attendue n’est pas encore sortie. On peut bien s’interroger, le gouvernement s’est-il joué des enseignants?
J.P
J.P