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Société Publié le mardi 14 mai 2019 | AIP

Les classes dans le secondaire public désertées par les enseignants à San Pedro

San Pedro– Les enseignants des établissements secondaires publics de la ville de San Pedro ont refusé en majorité de faire cours mardi, pour répondre au mot d’ordre de grève lancé par la Coalition du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) qui exige du gouvernement la satisfaction d’un certain nombre de revendications socio-professionnelles.

Au lycée Inagohi, au collège moderne et dans les lycées modernes Yébarth 1 et 2, il n’y a pas eu cours, a-t-on constaté. Par contre au collège KFW au Bardot, un grand nombre d’enseignants a fait cours, selon les élèves.

Selon le coordonnateur régional de la COSEFCI et de la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (CESCI) de San Pedro, Gogbeu Adolphe, « globalement les enseignants sont mobilisés pour cette grève dans toute la région de San Pedro… à part certains se réclamant du RHDP ou du Rassemblement des enseignants républicains ».

Le proviseur du lycée Inagohi, Daouda Ouattara, a noté qu’il a constaté mardi trois catégories de professeurs dans son établissement. « Il y a la 1ère catégorie, celle de ceux qui ne se sentent pas concernés par la grève et qui sont allés en classe pour faire cours, la 2ème catégorie, celle de ceux qui se sentent concernés par la grève et qui ne sont pas venus au lycée, enfin la 3ème catégorie qui est celle de ceux qui se sentent concernés par la grève, qui sont venus à l’école et qui empêchent les autres de faire cours ».

Daouda Ouattara a noté que dans l’ensemble les enseignants n’ont pas fait cours et ceux qui ont voulu faire cours se sont retrouvés devant un nombre assez restreints d’élèves.

« Il suffit que le président de la république ou le Premier ministre nous dise un mot qui rassure et cette grève va prendre fin », a insisté Gogbeu Adolphe, soulignant que les résultats des échanges de Bassam auraient pu permettre aux autorités de se prononcer sur les revendications depuis le mois d’avril.

La grève cours jusqu’à vendredi avec des revendications portant sur cinq points, dont la revalorisation des indemnités de logements des instituteurs et professeurs de l’enseignement général, technique et professionnel, la revalorisation des primes liées aux corrections des examens, des indemnités de surveillance et la suppression de l’emploi des instituteurs recrutés avec le BEPC.


jmk/tm
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