Le Rendez-vous du gouvernement » du Cicg avait pour invité, ce jeudi 27 juin, Touré Mamadou, ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. Au cours des échanges avec la presse, il a voulu définitivement éteindre la polémique sur le taux de chômage qu’il avait donné au cours d’une conférence de presse qui se situerait autour de 2.6% en Côte d’Ivoire. Sur cette épineuse question, Touré Mamadou a reconnu que la définition que donne l’Organisation internationale du travail (Oit) ne cadre pas avec la réalité en Côte d’Ivoire et même en Afrique. Selon lui, l’Organisation Internationale du Travail définit le chômeur comme « une personne qui est en quête de travail, qui est apte à travailler et qui recherche aussi un emploi (…) C’est à partir de cette définition que l’OIT a indiqué qu’il y a 2.6% de chômeurs en Côte d’Ivoire ». Selon lui, lorsqu’on applique cette définition de l’OIT, il y a 8% de chômeurs en France, 3% en Suisse, 1.7% au Bénin, 5% au Mali et 0.4% de chômeurs au Niger. « La question qu’il faut se poser, est de savoir si cette définition est conforme aux réalités de nos pays car ce taux qui est bas masque une grosse réalité », a-t-il ajouté. Sinon, le ministre a reconnu qu’en réalité, en Côte d’Ivoire, en tenant compte de l’économie qui n’est pas structurée comme dans les pays développés et qui procède en grande partie de l’informel ; « le taux de chômage se situe entre 70 et 90% de la population ». Pour le reste, Touré Mamadou a énoncé toutes les réformes entreprises par ses soins pour offrir à la jeunesse le maximum de chances de se créer un emploi. Selon lui, de 2011 à 2016, ce sont plus de 2.600.000 emplois qui ont été créés. De 2016 à 2018, l’Agence emploi jeunes a enregistrée 222.213 bénéficiaires dont 1499 jeunes en placement direct, 24940 pour la mise en stage, 104000 pour le développement des compétences et 17.244 pour les Thimo (les travaux à haute intensité de main d’œuvre). 74.598 ont bénéficié de l’appui à l’auto emploi et à l’entrepreneuriat. L’Etat a mis en place une politique de facilitation de création d’entreprises, qui a abouti à la création de 82.261 emplois. Toutefois, il reconnaît que les efforts déployés demeurent « insuffisants » au regard de la demande. « Ces politiques et actions qui seront menées vont permettre à l’Etat de créer des emplois pour la majorité des jeunes dans deux prochaines années », a-t-il indiqué. « Ce sont plus de 500.000 jeunes qui seront insérés dans les deux prochaines années », promet le ministre. Pour atteindre cet objectif, il a souligné que lui et ses collaborateurs ont fait plusieurs consultations avec le secteur privé pour définir les opportunités. Pour lui, à la fin de ces consultations avec tous les acteurs, ce sont 305300 opportunités qui ont été identifiées pour les jeunes dont 16.300 au ministère des Sports et 10.000 au ministère de l’Agriculture et du développement rural.
F.K
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