Affectations des enseignants contractuels des lycées et collèges, il y a problème. Sur dix (10) mille candidats recrutés et formés pendant deux (02) mois, près de mille (1000) n’ont pas été affectés. Hier, un candidat recalé dont nous taisons l’identité pour des raisons de sécurité, estime que le gouvernement les a abandonnés en ne respectant pas sa parole donnée. « Depuis janvier 2019, le président de la République a annoncé un recrutement d’enseignants contractuels. Le mois de mars on a déposé les dossiers. Début mai, nous avons composé. Après la composition, il y a eu les résultats dans le mois d’août. Nous sommes allés en formation. Nous professeurs de mathématiques, sommes au nombre de 655 personnes. On a fini la formation le 30 septembre dernier. Le 23 octobre, la Direction des ressources humaines nous a rappelés pour la signature des contrats et fiche d’engagement. C’était au lycée classique. Et après, le jeudi 30 octobre dernier, il y a eu l’affectation des enseignants », a rappelé notre interlocuteur. Mais à son grand étonnement, souligne-t-il, de nombreux candidats n’ont pas été affectés alors que l’Etat, à l’en croire, les avait rassurés qu’ils seraient tous pris en compte. « En mathématiques, c’est seulement 52 sur 655 candidats qui ont été affectés. Ces 52 personnes sont titulaires de Bac+2 en mathématiques alors que la majorité des candidats sont titulaires d’une licence ou maitrise en sciences économiques. Nous nous sommes rendus au ministère pour en savoir plus. On nous a conseillés de nous inscrire sur une liste et rester à l’écoute », a ajouté le candidat recalé. « Nous ne savons plus ce qu’il faut faire. On a tout abandonné. On a démissionné de nos services, des établissements privés où on enseignait et aujourd’hui, nous nous retrouvons dans une situation pareille alors qu’on a dit qu’on allait nous donner du travail. On a tout perdu. C’est compliqué », a-t-il dénoncé et d’ajouter « On a l’impression d’être trahis. On ne sait plus à qui parler. Nous sommes nombreux dans ce cas. Nous sommes près de mille (1000). On a fini de signer les contrats et maintenant que nous attendons les affectations, il y a problème. L’Etat ne peut pas prendre des engagements et après se dédire. Ce n’est pas bien », a-t-il déploré.
PK
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