Elles ont été lumineuses, admirables et sympathiques. Elles ont puisé dans la force de leur groupe, et creusé leurs méninges pour le faire. Samedi 23 novembre 2029, à Talence, superbe banlieue bordelaise, Alice Koudougnon, ancienne Handballeuse internationale, championne d’Afrique sur plusieurs fronts et ses camarades, tant de génération que de celles d’après, ont fait la fête au joueur ivoirien de Rugby, Max BRITO, blessé gravement en pleine gloire, un jour de coupe du Monde en 1995, où il servait avec son cœur, la Côte-d’Ivoire sa patrie, engagée pour la première fois dans la discipline, dans ce championnat.
"Je cherchais une idée originale pour notre premier gala. Je me demandais comment faire pour le rendre à la fois sportif et festif. Et j’ai eu ce déclic. Quand en 1995, ce drame est arrivé, j’étais moi-même au sommet de la gloire dans le très haut niveau. Cela m’a profondément touchée. Et depuis, l’histoire de Max m’est restée en tête si bien qu’aujourd’hui, c’est un peu un rêve de petite fille qui s’accomplit. Je voulais qu’avec mes sœurs et amies du handball, nous l’honorions et célébrions par la même occasion, la pluralité du sport et notre sort crucial dans les blessures. Ça compte énormément dans la balance et dans nos carrières."
Voilà les mots forts d’Alice qui, à ses côtés, avait la présidente Blé Angèle Mahoutou, de leur mouvement HANDB’GLOIRE, qui rassemble toutes les anciennes joueuses de la petite balle ivoirienne.
L’histoire de Max est un fait douloureux pour nous aujourd’hui. De voir ce champion qui dégage une telle force de vie être immobilisé, handicapé, nous rappelle qu’il nous faut arrêter de nous plaindre quand nous avons la santé.
Quinze années de souffrance, d’errement, de lassitude. Et puis un matin, Max trouve la solution : "Et si j’acceptais enfin ma condition ? Ce serait bien pour la suite ?"
Il y trouve sa réponse et la magie s’opère. "Dès cet instant, tout est allé en mon esprit d’une façon fluide. Je ne me pose plus les questions d’hier. Je suis moi, je vis, je suis aujourd’hui bien dans ma tête et dans mon Esprit.
Dira t’il à un magnifique parterre d’invités à ce gala dans lequel, dans un talk-show, il a échangé en toute convivialité.
À revenir sur l’accident, séquence que l’on peut visionner sur youtube. Face à ce cas sportif national, les Handballeuses se sont elles aussi posées mille et une questions auxquelles les réponses peuvent être évidentes dans les esprits.
Max, a le rugby dans le sang. C’est même une histoire de famille. Trois frères formés en Gironde, dans un petit club qui, aujourd’hui, est pour Max un soutien indéfectible. Son grand frère, sélectionné en équipe nationale ivoirienne, tombe malade. Max est appelé pour le remplacer. C’est là qu’il rencontre ce pan de son destin. Ce grand frère qui ne l’a jamais lâché. Il est omni présent dans sa vie. Il était dans la salle, soutenir son frère.
Max évoque le bon soutien de la première dame de l’époque :
"Je me souviens de Mme Bédié. Elle est venue me voir et m’a apporté le réconfort d’une maman, avec ce qui devrait suivre. C’était une dame vive et qui avait les bons mots qu’il me fallait.
Elle m’a offert un beau chèque. C’était juste après l’accident. Même si j’étais encore dans les vappes, cette bonne dame, je m’en souviens.
Elle a été touchée en tant que femme et maman. Je la remercie énormément aujourd’hui et éternellement. Je me souviens également d’un temps fort avec des ivoriens de Paris. Sans même prendre rendez-vous avec moi, ils ont loué un grand bus et sont venus à Bordeaux où je vis, passer la journée avec moi. J’ai rigolé toute la journée avec eux. Ces belles choses, ne s’oublient pas. Voilà deux actes du pays qui m’ont touché et dont je suis conscient. Je n’oublie pas mes copains du rugby français. Mon club de formation, mon club d’enfance. Aujourd’hui encore,
Ils m’aident beaucoup."
Les Handballeuses organisent une chorégraphie au son de "ATO BOIGNY" de Séri Simplice, autour de Max, elles font une farandole. Elles dansent l’alloukou. Max esquisse des pas avec elles. Les filles l’élèvent au rang de roi en lui offrant un magnifique pagne Kita avec la coiffe et le bijou qui vont avec. Puis à Sylvie, sa compagne, une tunique senoufo, qu’il reçoit lui aussi. Forts moments de joie, de partage et d’amitié. On augmente la dose quand on lui met "gbaka roulé" de Daouda le sentimentaliste. Son chanteur ivorien préféré. Max chante avec ses sœurs. C’est le délire dans la salle.
"C’est le premier acte que posent les Handballeuses. Nous n’entendons pas nous arrêter là".
Pour Max, elles ont choisi de mouiller à nouveau le maillot, à nouveau.
"C’est quand même la moindre des choses" disent-elles en chœur.
Pacôme Christian à Paris
"Je cherchais une idée originale pour notre premier gala. Je me demandais comment faire pour le rendre à la fois sportif et festif. Et j’ai eu ce déclic. Quand en 1995, ce drame est arrivé, j’étais moi-même au sommet de la gloire dans le très haut niveau. Cela m’a profondément touchée. Et depuis, l’histoire de Max m’est restée en tête si bien qu’aujourd’hui, c’est un peu un rêve de petite fille qui s’accomplit. Je voulais qu’avec mes sœurs et amies du handball, nous l’honorions et célébrions par la même occasion, la pluralité du sport et notre sort crucial dans les blessures. Ça compte énormément dans la balance et dans nos carrières."
Voilà les mots forts d’Alice qui, à ses côtés, avait la présidente Blé Angèle Mahoutou, de leur mouvement HANDB’GLOIRE, qui rassemble toutes les anciennes joueuses de la petite balle ivoirienne.
L’histoire de Max est un fait douloureux pour nous aujourd’hui. De voir ce champion qui dégage une telle force de vie être immobilisé, handicapé, nous rappelle qu’il nous faut arrêter de nous plaindre quand nous avons la santé.
Quinze années de souffrance, d’errement, de lassitude. Et puis un matin, Max trouve la solution : "Et si j’acceptais enfin ma condition ? Ce serait bien pour la suite ?"
Il y trouve sa réponse et la magie s’opère. "Dès cet instant, tout est allé en mon esprit d’une façon fluide. Je ne me pose plus les questions d’hier. Je suis moi, je vis, je suis aujourd’hui bien dans ma tête et dans mon Esprit.
Dira t’il à un magnifique parterre d’invités à ce gala dans lequel, dans un talk-show, il a échangé en toute convivialité.
À revenir sur l’accident, séquence que l’on peut visionner sur youtube. Face à ce cas sportif national, les Handballeuses se sont elles aussi posées mille et une questions auxquelles les réponses peuvent être évidentes dans les esprits.
Max, a le rugby dans le sang. C’est même une histoire de famille. Trois frères formés en Gironde, dans un petit club qui, aujourd’hui, est pour Max un soutien indéfectible. Son grand frère, sélectionné en équipe nationale ivoirienne, tombe malade. Max est appelé pour le remplacer. C’est là qu’il rencontre ce pan de son destin. Ce grand frère qui ne l’a jamais lâché. Il est omni présent dans sa vie. Il était dans la salle, soutenir son frère.
Max évoque le bon soutien de la première dame de l’époque :
"Je me souviens de Mme Bédié. Elle est venue me voir et m’a apporté le réconfort d’une maman, avec ce qui devrait suivre. C’était une dame vive et qui avait les bons mots qu’il me fallait.
Elle m’a offert un beau chèque. C’était juste après l’accident. Même si j’étais encore dans les vappes, cette bonne dame, je m’en souviens.
Elle a été touchée en tant que femme et maman. Je la remercie énormément aujourd’hui et éternellement. Je me souviens également d’un temps fort avec des ivoriens de Paris. Sans même prendre rendez-vous avec moi, ils ont loué un grand bus et sont venus à Bordeaux où je vis, passer la journée avec moi. J’ai rigolé toute la journée avec eux. Ces belles choses, ne s’oublient pas. Voilà deux actes du pays qui m’ont touché et dont je suis conscient. Je n’oublie pas mes copains du rugby français. Mon club de formation, mon club d’enfance. Aujourd’hui encore,
Ils m’aident beaucoup."
Les Handballeuses organisent une chorégraphie au son de "ATO BOIGNY" de Séri Simplice, autour de Max, elles font une farandole. Elles dansent l’alloukou. Max esquisse des pas avec elles. Les filles l’élèvent au rang de roi en lui offrant un magnifique pagne Kita avec la coiffe et le bijou qui vont avec. Puis à Sylvie, sa compagne, une tunique senoufo, qu’il reçoit lui aussi. Forts moments de joie, de partage et d’amitié. On augmente la dose quand on lui met "gbaka roulé" de Daouda le sentimentaliste. Son chanteur ivorien préféré. Max chante avec ses sœurs. C’est le délire dans la salle.
"C’est le premier acte que posent les Handballeuses. Nous n’entendons pas nous arrêter là".
Pour Max, elles ont choisi de mouiller à nouveau le maillot, à nouveau.
"C’est quand même la moindre des choses" disent-elles en chœur.
Pacôme Christian à Paris