L'ONG Amnesty international s'est dit être «préoccupée» par l'état de santé de l'opposant ivoirien Alain Lobognon détenu depuis décembre dernier pour « diffusion de fausses nouvelles ».
« Je suis préoccupé par l'état de santé d'Alain Lobognon, membre du parlement de la Côte d'Ivoire qui a été arrêté le 24 décembre 2019 à Abidjan et accusé de publication de fausses nouvelles, atteinte à l'ordre public et l'autorité de l'État. Il a urgemment besoin de soins médicaux », a estimé Kangoye Ismaïla, Coordonnateur campagnes et mobilisation de Amnesty international dans une lettre adressée à Sansan Kambilé, le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l'homme.
Selon cette lettre dont une copie a été transmise vendredi à APA, le 23 mars 2020, M. Lobognon qui est en détention provisoire à la prison d'Agboville (Sud-Est) a présenté des symptômes du paludisme et est resté au lit pendant quatre jours.
« Selon des informations partagées dans une lettre par son avocat et sa femme, sa mauvaise santé actuelle est due aux mauvaises conditions de détention. Sa cellule est infestée de moustiques et d’insectes due en partie à la grille qui sert de toit», souligne M. Kangoye, appelant les autorités ivoiriennes à veiller à ce que M. Lobognon puisse recevoir tous les soins médicaux dont il pourrait en avoir besoin.
Poursuivant, il a également invité les autorités ivoiriennes à permettre que le détenu puisse être consulté par son médecin personnel. « Je salue le fait que l'administration pénitentiaire ait proposé qu’Alain Lobognon soit contrôlé par le médecin et l'infirmier de la prison. Cependant, en tant que leader de l'opposition, Alain Lobognon craint pour sa vie et aimerait avoir accès à un médecin indépendant», a-t-il expliqué.
Amnesty international a conclu en souhaitant que l'interdiction des visites aux détenus en raison de la pandémie du Covid-19 puisse être remplacée par le téléphone, des appels vidéo, e-mails entre ceux-ci et leurs proches.
La semaine dernière, dans un communiqué, le collectif des avocats du député Alain Lobognon a affirmé que celui-ci est dans un état sanitaire « extrêmement critique, méconnaissable, affaibli et amaigri ».
Quelques jours après cette sortie des avocats de M. Lobognon, l'administration pénitentiaire ivoirienne s'est inscrite en faux relativement à cette affirmation assurant que l'état de santé du parlementaire « ne suscite aucune inquiétude ».
Depuis décembre dernier après le retour avorté à Abidjan de Guillaume Soro, l'ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne, plusieurs députés et élus locaux de son mouvement «Générations et peuples solidaires» (GPS) dont le député et ex-ministre des sports Alain Lobognon sont en détention pour «diffusion de fausses nouvelles ».
LB/ls/APA
« Je suis préoccupé par l'état de santé d'Alain Lobognon, membre du parlement de la Côte d'Ivoire qui a été arrêté le 24 décembre 2019 à Abidjan et accusé de publication de fausses nouvelles, atteinte à l'ordre public et l'autorité de l'État. Il a urgemment besoin de soins médicaux », a estimé Kangoye Ismaïla, Coordonnateur campagnes et mobilisation de Amnesty international dans une lettre adressée à Sansan Kambilé, le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l'homme.
Selon cette lettre dont une copie a été transmise vendredi à APA, le 23 mars 2020, M. Lobognon qui est en détention provisoire à la prison d'Agboville (Sud-Est) a présenté des symptômes du paludisme et est resté au lit pendant quatre jours.
« Selon des informations partagées dans une lettre par son avocat et sa femme, sa mauvaise santé actuelle est due aux mauvaises conditions de détention. Sa cellule est infestée de moustiques et d’insectes due en partie à la grille qui sert de toit», souligne M. Kangoye, appelant les autorités ivoiriennes à veiller à ce que M. Lobognon puisse recevoir tous les soins médicaux dont il pourrait en avoir besoin.
Poursuivant, il a également invité les autorités ivoiriennes à permettre que le détenu puisse être consulté par son médecin personnel. « Je salue le fait que l'administration pénitentiaire ait proposé qu’Alain Lobognon soit contrôlé par le médecin et l'infirmier de la prison. Cependant, en tant que leader de l'opposition, Alain Lobognon craint pour sa vie et aimerait avoir accès à un médecin indépendant», a-t-il expliqué.
Amnesty international a conclu en souhaitant que l'interdiction des visites aux détenus en raison de la pandémie du Covid-19 puisse être remplacée par le téléphone, des appels vidéo, e-mails entre ceux-ci et leurs proches.
La semaine dernière, dans un communiqué, le collectif des avocats du député Alain Lobognon a affirmé que celui-ci est dans un état sanitaire « extrêmement critique, méconnaissable, affaibli et amaigri ».
Quelques jours après cette sortie des avocats de M. Lobognon, l'administration pénitentiaire ivoirienne s'est inscrite en faux relativement à cette affirmation assurant que l'état de santé du parlementaire « ne suscite aucune inquiétude ».
Depuis décembre dernier après le retour avorté à Abidjan de Guillaume Soro, l'ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne, plusieurs députés et élus locaux de son mouvement «Générations et peuples solidaires» (GPS) dont le député et ex-ministre des sports Alain Lobognon sont en détention pour «diffusion de fausses nouvelles ».
LB/ls/APA