Le chef du village d’Audien-Assandin (Sous préfecture de Songon), Ackou Alain Jean-François d’Assise a été arrêté le samedi 23 mai 2020, par des hommes en tenue à Port-Bouet , a annoncé le chef adjoint dudit village, Bogui Bessé Roland, lors d’une conférence de presse.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes qui a eu lieu dans la soirée du samedi à la chefferie d’Anono, Bessé Roland a révélé que l’opération d’arrestation du chef Ackou Alain s’est déroulée simultanément avec les arrestations du doyen d’âge de la génération Tchagba d’Audoin Assandin, Aron Djeket résidant à Koumassi Sicogi et du président de la commission foncière, Mambey Théophile, résidant à Yopougon au Toit rouge.
"Nos chefs sont accusés entre autres d’usurpation de titre, de menaces de mort, d’escroquerie, de complot contre l’autorité de l’État”, indique Bessé Roland.
Aux dires du conférencier, ces arrestations sont plutôt dues au fait qu’Ackou Alain et ses collaborateurs auraient refusé l’expropriation de leurs administrés de leurs terres.
“L’affaire porterait sur 902 hectares", a-t-il déploré.
Les populations d’Audoin-Assandé, selon le chef adjoint, disent ne pas comprendre pourquoi leurs terres, déclassées pour y construire une école de lutte contre le terrorisme, se retrouvent en possession d’une dans les mains d’une structure de construction immobilière.
Les populations, soutenues par Ackou Alain, ont déjà, dit-il, manifesté les 13 et 14 mai 2020, pour faire opposition. Car elles ne veulent pas être expropriées de leurs terres, leurs champs. À en croire Bessé Roland, c’est sur la plainte de l’ex-chef d’Audoin Assandin, Logon Blanchard, de la génération Dougbo que l’opération d’arrestation d’Ackou Alain et ses collaborateurs a eu lieu.
Il a par ailleurs dénoncé, le fait que dans les 40 villages sur 63 villages Ebrié passés aux mains des Tchagba, seulement deux chefs disposent de leur arrêté préfectoral de nomination. “ C’est ce décalage entre l’administration et les villages qui sert de terre aux anciens chefs dans leurs vaines tentatives d’expropriation”, avoue-t-il. Or le chef Ackou Alain, a-t-il rappelé, désigné en juin 2017 et intronisé le 25 janvier 2020, n’a toujours pas son arrêté de nomination. C’est cette lacune administrative, dit-il, qui est utilisée par la police "aux ordres" pour traîner nos chefs en prison.
“Aujourd’hui, ce sont nos chefs que l’État est en train de déshonorer. Nous disons non", s’est indigné Yamblé Evariste, président de l’Association Atchan Tchagba. Et de poursuivre : “Nous demandons la libération immédiate et sans condition de nos chefs", a-t-il insisté. Par solidarité, dit-il, le chef d’Anono, Djorogo Nangui Séverin, s’est constitué prisonnier. "Dans les jours à venir, les 40 chefs Tchagba sur les 63 villages Ebrié, vont également se constituer prisonnier. Nous sommes en train de faire la mobilisation dans nos 63 villages pour voir la conduite à tenir » a-t-il conclu.
Cyprien K.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes qui a eu lieu dans la soirée du samedi à la chefferie d’Anono, Bessé Roland a révélé que l’opération d’arrestation du chef Ackou Alain s’est déroulée simultanément avec les arrestations du doyen d’âge de la génération Tchagba d’Audoin Assandin, Aron Djeket résidant à Koumassi Sicogi et du président de la commission foncière, Mambey Théophile, résidant à Yopougon au Toit rouge.
"Nos chefs sont accusés entre autres d’usurpation de titre, de menaces de mort, d’escroquerie, de complot contre l’autorité de l’État”, indique Bessé Roland.
Aux dires du conférencier, ces arrestations sont plutôt dues au fait qu’Ackou Alain et ses collaborateurs auraient refusé l’expropriation de leurs administrés de leurs terres.
“L’affaire porterait sur 902 hectares", a-t-il déploré.
Les populations d’Audoin-Assandé, selon le chef adjoint, disent ne pas comprendre pourquoi leurs terres, déclassées pour y construire une école de lutte contre le terrorisme, se retrouvent en possession d’une dans les mains d’une structure de construction immobilière.
Les populations, soutenues par Ackou Alain, ont déjà, dit-il, manifesté les 13 et 14 mai 2020, pour faire opposition. Car elles ne veulent pas être expropriées de leurs terres, leurs champs. À en croire Bessé Roland, c’est sur la plainte de l’ex-chef d’Audoin Assandin, Logon Blanchard, de la génération Dougbo que l’opération d’arrestation d’Ackou Alain et ses collaborateurs a eu lieu.
Il a par ailleurs dénoncé, le fait que dans les 40 villages sur 63 villages Ebrié passés aux mains des Tchagba, seulement deux chefs disposent de leur arrêté préfectoral de nomination. “ C’est ce décalage entre l’administration et les villages qui sert de terre aux anciens chefs dans leurs vaines tentatives d’expropriation”, avoue-t-il. Or le chef Ackou Alain, a-t-il rappelé, désigné en juin 2017 et intronisé le 25 janvier 2020, n’a toujours pas son arrêté de nomination. C’est cette lacune administrative, dit-il, qui est utilisée par la police "aux ordres" pour traîner nos chefs en prison.
“Aujourd’hui, ce sont nos chefs que l’État est en train de déshonorer. Nous disons non", s’est indigné Yamblé Evariste, président de l’Association Atchan Tchagba. Et de poursuivre : “Nous demandons la libération immédiate et sans condition de nos chefs", a-t-il insisté. Par solidarité, dit-il, le chef d’Anono, Djorogo Nangui Séverin, s’est constitué prisonnier. "Dans les jours à venir, les 40 chefs Tchagba sur les 63 villages Ebrié, vont également se constituer prisonnier. Nous sommes en train de faire la mobilisation dans nos 63 villages pour voir la conduite à tenir » a-t-il conclu.
Cyprien K.