Il faut prononcer la mort définitive des COGES. Quand on a fini de confier les charges des frais COGES aux collectivités et au gouvernement, la seule chose qui reste, c’est de dissoudre définitivement les COGES et remettre l’Etat dans son véritable rôle de promotion d’une éducation pour tous, tel que contenu dans le décret rendant l’école obligatoire et gratuite pour les enfants de 06 à 16 ans. Le discours du 14 décembre dernier doit être suivi d’action concrète pour le bonheur des parents d’élèves. « J’ai décidé qu’à compter de janvier 2021, le gouvernement et les collectivités locales prendront en charge les frais des comités de gestion des établissements scolaires (COGES) qui sont, jusque-là, supportés par les parents d’élèves dans le primaire et le secondaire. » A compter de janvier 2021, après un audit de la gestion de ces COGES, comme réclamé par les parents d’élèves et la Fesci, il faut dissoudre cette « caisse noire » qui, à la vérité, a causé plus de tort que de bien à un système éducatif lui-même en mal de vitesse. Au centre de nombreux troubles à l’école et de contestations de toutes parts, la dissolution des COGES sonnera comme une bouffée d’oxygène pour la bonne marche de la politique d’école gratuite et pour tous en Côte d’Ivoire. « C’est tout ce qui reste à faire, puisque l’Etat a décidé de confier les charges aux collectivités et au gouvernement que reste-t-il encore si ce n’est de prononcer la dissolution de ces Comité de gestion des établissements scolaires. Pour nous qui avons 5 enfants, ce serait plus qu’un soulagement surtout que je payais jusqu’à près de 100.000. Et ça, c’est parce que je suis en fonction. Que dire des parents à revenu modeste ou qui ne font rien ou juste à revenu modeste. Donc il faut dissoudre pour favoriser l’éducation de nombreux élèves. Parce qu’à vrai dire, c’était une incongruité quand on dit que l’école est gratuite et on exige des frais Coges et frais annexes… » affirme Aka Basile, parent d’élèves interrogé sur la question. Pour Ouattara Seydou, « En plus de l’audit, il faut dissoudre purement et simplement parce que certains ont vu en ces COGES un second emploi en se sucrant sur le dos de pauvres parents que nous sommes. » Pour la principale organisation estudiantine et scolaire, c’est une victoire qui vient mettre fin à la mafia autour de l’école. Mais il faut tirer les conséquences de la gestion des COGES et diligenter des audits.
JEAN PRISCA
JEAN PRISCA