Lors de son adresse à la nation, le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a annoncé que l'économie ivoirienne est restée l'une des plus performantes dans le monde, avec un taux de croissance de 2 %, en dépit des effets de la crise sanitaire de la Covid-19. « Malgré ce contexte particulièrement difficile, la Côte d'Ivoire est restée l'une des économies les plus performantes à l'échelle mondiale. En effet, au moment où la plupart des grandes économies seront en récession en 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, le taux de croissance de l'économie ivoirienne est évalué à environ 2 % », s'est réjoui le Chef de l'Etat. Qui a également clamé que les efforts de ces dernières années ont inversé la courbe de la pauvreté et augmenté revenu par habitant. « Nos efforts au cours de ces dernières années ont permis d'inverser la courbe de la pauvreté, en la faisant passer d'environ 55 % en 2011 à 39,4 % en 2018. Ce taux devrait continuer de baisser pour se situer à environ 35 % en 2020. De même, le revenu par habitant a presque doublé, passant de 1213 dollars US en 2010 à environ 2286 dollars US en 2019, soit le niveau le plus élevé des pays de la CEDEAO », a-t-il dit. Certes le tableau est très reluisant comme le rappelle le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Mais la question qui demeure toujours au bout des lèvres de bon nombre d’Ivoiriens est de savoir quand toutes ces performances économiques se ressentiront effectivement dans les assiettes et dans les poches. D’un côté, les prouesses de l’économie nationale sont brandies chaque jour et de l’autre, on enregistre le nombre grandissant des populations qui croupissent sous le poids de la misère. Loin des chiffres ronflants brandis par les gouvernants, la réalité est toute autre dans les quartiers. La population souffre.
Le coût de la vie est extrêmement élevé
Le coût de la vie est extrêmement élevé. Le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (Cici), Samba David, dénonçait, récemment lors d’une conférence de presse, des actes du gouvernement qui sont de nature à élever le coût de la vie en Côte d’Ivoire. Il a, entre autres, relevé des taxes jugées injustifiées assises sur les factures d’électricité par exemple. « Sur les factures, nous avons des taxes qui ne se justifient pas. Par des taxes, nous payons l’électrification rurale. Quand un village est électrifié, on l’attribue au chef de l’Etat au lieu de féliciter le contribuable. C’est de l’arnaque. On ne nous fait pas de point. Combien cotisent les 2,5 millions d’abonnés ? Si tout est attribué au président et qu’il y a un budget d’électrification, que cette taxe-là saute pour la facture. Il y a la taxe concernant l’enlèvement des ordures. C’est quelque chose que nous n’allons pas accepter. Il y a des villages où les véhicules d’enlèvement d’ordures ne vont pas. Cela contribue à alourdir la facture. Il y a la redevance Rti qui fait 20 milliards dans l’année. A quoi servent les 20 milliards ? Il y a une autre taxe qu’on appelle prime fixe qui se trouve sur la facture. Il y a ensuite le timbre et la Tva. Toutes ces taxes contribuent à alourdir les factures en Côte d’Ivoire » a dénoncé Samba David. A cela on pourrait par exemple ajouter des taxes sur les bulletins de salaires. Il s’agit notamment de l’Impôt sur le salaire, la Contribution nationale et l’Impôt général sur le revenu (IGR). Sans compter que toutes les transactions d’achat sur le marché sont imposables.
Quand les nouveaux impôts vont faire grimper les prix
Dans le cadre de l’élaboration de l’annexe fiscale 2021, il est prévu par exemple, au titre des mesures de politiques fiscales l’assujettissement du riz de luxe à la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) au taux de 9% ; l’assujettissement de la viande importée à la Tva au taux de 9% ; l’institution d’un droit d’accises sur les produits cosmétiques ; le relèvement du taux du droit d’enregistrement sur les exportations de cacao qui passe de 1,5% à 3%. Et pourtant, le patronat avait exprimé sa volonté de ne pas enregistrer de nouvelles taxes cette année. Tout cela va occasionner une hausse des prix à la consommation. Au total, il faut retenir que les populations n’en peuvent vraiment plus parce qu’elles sont très acculées par l’Etat qui devrait faire quelque chose pour les soulager et mettre fin à cette situation intenable.
FRANÇOIS BECANTHY
Le coût de la vie est extrêmement élevé
Le coût de la vie est extrêmement élevé. Le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (Cici), Samba David, dénonçait, récemment lors d’une conférence de presse, des actes du gouvernement qui sont de nature à élever le coût de la vie en Côte d’Ivoire. Il a, entre autres, relevé des taxes jugées injustifiées assises sur les factures d’électricité par exemple. « Sur les factures, nous avons des taxes qui ne se justifient pas. Par des taxes, nous payons l’électrification rurale. Quand un village est électrifié, on l’attribue au chef de l’Etat au lieu de féliciter le contribuable. C’est de l’arnaque. On ne nous fait pas de point. Combien cotisent les 2,5 millions d’abonnés ? Si tout est attribué au président et qu’il y a un budget d’électrification, que cette taxe-là saute pour la facture. Il y a la taxe concernant l’enlèvement des ordures. C’est quelque chose que nous n’allons pas accepter. Il y a des villages où les véhicules d’enlèvement d’ordures ne vont pas. Cela contribue à alourdir la facture. Il y a la redevance Rti qui fait 20 milliards dans l’année. A quoi servent les 20 milliards ? Il y a une autre taxe qu’on appelle prime fixe qui se trouve sur la facture. Il y a ensuite le timbre et la Tva. Toutes ces taxes contribuent à alourdir les factures en Côte d’Ivoire » a dénoncé Samba David. A cela on pourrait par exemple ajouter des taxes sur les bulletins de salaires. Il s’agit notamment de l’Impôt sur le salaire, la Contribution nationale et l’Impôt général sur le revenu (IGR). Sans compter que toutes les transactions d’achat sur le marché sont imposables.
Quand les nouveaux impôts vont faire grimper les prix
Dans le cadre de l’élaboration de l’annexe fiscale 2021, il est prévu par exemple, au titre des mesures de politiques fiscales l’assujettissement du riz de luxe à la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) au taux de 9% ; l’assujettissement de la viande importée à la Tva au taux de 9% ; l’institution d’un droit d’accises sur les produits cosmétiques ; le relèvement du taux du droit d’enregistrement sur les exportations de cacao qui passe de 1,5% à 3%. Et pourtant, le patronat avait exprimé sa volonté de ne pas enregistrer de nouvelles taxes cette année. Tout cela va occasionner une hausse des prix à la consommation. Au total, il faut retenir que les populations n’en peuvent vraiment plus parce qu’elles sont très acculées par l’Etat qui devrait faire quelque chose pour les soulager et mettre fin à cette situation intenable.
FRANÇOIS BECANTHY