Abidjan, Le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Touré Mamadou, a assuré mercredi 17 mars 2021 à Abidjan, que le Premier ministre, ministre de la Défense Hamed Bakayoko, « s’est élevé dans la hiérarchie sociale par son travail ».
Touré Mamadou s’exprimait surtout en tant que porte-parole de la jeunesse ivoirienne, à la cérémonie d’hommage national au Premier ministre Hamed Bakayoko décédé le 10 mars 2021 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), des suites d’un cancer foudroyant.
Hamed Bakayoko est né à Abidjan, dans le quartier populaire d’Adjamé, Habitat-Extension. Il grandit au sein d’une famille musulmane de classe moyenne. Son père est fonctionnaire et sa mère meurt alors qu’il est encore jeune. Il est alors élevé par son père veuf avec son frère et ses deux sœurs. Sa famille pieuse et conservatrice est issue du nord-ouest de la Côte-d’Ivoire et descend d’érudits musulmans connus de la famille d’El-Hadji Moussa Bakayoko.
Il commence des études de médecine à l’université de Ouagadougou en 1984. Il ne persiste pas dans cette voie, et après deux ans, décide de se consacrer au journalisme dont il fera plus tard sa profession. Pendant ses études, il dirige le journal du collège moderne d’Adjamé.
Ses années étudiantes à Ouagadougou vont beaucoup compter dans son éveil politique. Pendant ses études au Burkina Faso, il devient responsable de l’Amicale des élèves et étudiants ivoiriens au Burkina Faso en 1986. Quand il rentre à Abidjan, il se rapproche des mouvements estudiantins liés au Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI) dont il deviendra le responsable de la Jeunesse estudiantine et scolaire en 1990.
Formé au militantisme à l’école du Mouvement des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (MEECI), il fait partie de la génération de jeunes ivoiriens qui voient l’émergence du multipartisme à partir de 1990. La réputation d’Hamed Bakayoko grandit, et il se fait remarquer lors de la campagne présidentielle de 1990. Il fonde à cette époque les Jeunesses Estudiantines et Scolaires du PDCI (JESPDCI), qui vont traverser la période de crise faisant suite à la mort du Président Félix Houphouët-Boigny qui dirigeait le pays depuis son indépendance.
A 25 ans, en 1990, il fonde le quotidien Le Patriote dont il est directeur de publication jusqu’en 1993. Leader étudiant influent au sein du PDCI, il finit par obtenir que son journal devienne l’organe de presse du Rassemblement des républicains (RDR), fondé par Djéni Kobina lors de la scission du PDCI historique.
En 1993, trois ans plus tard, il est le premier PDG de radio Nostalgie Côte d’Ivoire à sa création. En 2000, il devient PDG de radio Nostalgie Afrique.
De sa proximité avec la scène culturelle ivoirienne et africaine, Hamed Bakayoko se veut proche des préoccupations populaires nationales mais aussi un défenseur des cultures africaines. Au-delà de son goût pour les rythmes ivoiriens, Hamed Bakayoko est également connu pour être un adepte du Makossa camerounais ou bien du Ndombolo, sorte de rumba congolaise.
Le « Golden Boy », Hamed Bakayoko recevra cet après-midi au stade d’Ebimpé, un hommage politique et antistatique avec plus d’une soixantaine d’artistes nationaux et internationaux. Sa dépouille mortelle sera transportée jeudi à Séguéla, sa terre natale où il y sera inhumé vendredi dans la stricte intimité familiale.
(AIP)
gak/tm
Touré Mamadou s’exprimait surtout en tant que porte-parole de la jeunesse ivoirienne, à la cérémonie d’hommage national au Premier ministre Hamed Bakayoko décédé le 10 mars 2021 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), des suites d’un cancer foudroyant.
Hamed Bakayoko est né à Abidjan, dans le quartier populaire d’Adjamé, Habitat-Extension. Il grandit au sein d’une famille musulmane de classe moyenne. Son père est fonctionnaire et sa mère meurt alors qu’il est encore jeune. Il est alors élevé par son père veuf avec son frère et ses deux sœurs. Sa famille pieuse et conservatrice est issue du nord-ouest de la Côte-d’Ivoire et descend d’érudits musulmans connus de la famille d’El-Hadji Moussa Bakayoko.
Il commence des études de médecine à l’université de Ouagadougou en 1984. Il ne persiste pas dans cette voie, et après deux ans, décide de se consacrer au journalisme dont il fera plus tard sa profession. Pendant ses études, il dirige le journal du collège moderne d’Adjamé.
Ses années étudiantes à Ouagadougou vont beaucoup compter dans son éveil politique. Pendant ses études au Burkina Faso, il devient responsable de l’Amicale des élèves et étudiants ivoiriens au Burkina Faso en 1986. Quand il rentre à Abidjan, il se rapproche des mouvements estudiantins liés au Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI) dont il deviendra le responsable de la Jeunesse estudiantine et scolaire en 1990.
Formé au militantisme à l’école du Mouvement des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (MEECI), il fait partie de la génération de jeunes ivoiriens qui voient l’émergence du multipartisme à partir de 1990. La réputation d’Hamed Bakayoko grandit, et il se fait remarquer lors de la campagne présidentielle de 1990. Il fonde à cette époque les Jeunesses Estudiantines et Scolaires du PDCI (JESPDCI), qui vont traverser la période de crise faisant suite à la mort du Président Félix Houphouët-Boigny qui dirigeait le pays depuis son indépendance.
A 25 ans, en 1990, il fonde le quotidien Le Patriote dont il est directeur de publication jusqu’en 1993. Leader étudiant influent au sein du PDCI, il finit par obtenir que son journal devienne l’organe de presse du Rassemblement des républicains (RDR), fondé par Djéni Kobina lors de la scission du PDCI historique.
En 1993, trois ans plus tard, il est le premier PDG de radio Nostalgie Côte d’Ivoire à sa création. En 2000, il devient PDG de radio Nostalgie Afrique.
De sa proximité avec la scène culturelle ivoirienne et africaine, Hamed Bakayoko se veut proche des préoccupations populaires nationales mais aussi un défenseur des cultures africaines. Au-delà de son goût pour les rythmes ivoiriens, Hamed Bakayoko est également connu pour être un adepte du Makossa camerounais ou bien du Ndombolo, sorte de rumba congolaise.
Le « Golden Boy », Hamed Bakayoko recevra cet après-midi au stade d’Ebimpé, un hommage politique et antistatique avec plus d’une soixantaine d’artistes nationaux et internationaux. Sa dépouille mortelle sera transportée jeudi à Séguéla, sa terre natale où il y sera inhumé vendredi dans la stricte intimité familiale.
(AIP)
gak/tm