De Almighty à Koffi Olomidé en passant par Fally Ipupa, Ferré Gola, Dj Arafat et beaucoup d’autres chanteurs, Hamed Bakayoko a apporté une aide incommensurable aux acteurs du show business (showbiz).
Son nom est une source de bénédiction pour le portefeuille des artistes musiciens. Il est même un engrais pour leur propulsion dans le monde dushowbiz. Hamed Bakayoko, a marqué l’univers de la musique d’Afrique francophone, grâce à ses actions. Comme tout jeune, en âge de sentir les sensations de thérapie que distillent les sonorités musicales, cet homme de confession musulmane a été l’un des acteurs majeurs du mécénat en Côte d’Ivoire. Le défunt rappeur Almighty en a fait cas quelques jours avant sa mort.
« Pour la confection du premier album de rap du groupe Kid Death T, dont nousétions membres, Dider Fresh et moi, Hamed Bakayoko a veillé avec nous en studio tous les jours qu’a duré l’enregistrement ». En enfant d’Adjamé, Hamed Bakayoko s’est vite investi dans le monde culturel. Normal, quand on lui connaît la joie de vivre et l’épanouissement qu’il vouait pour la jeunesse ivoirienne, voire africaine. On ne peut pas citer avec exactitude le nombre d’artistes qu’il a aidé en tant que producteur ou mécène.
Des ambitions qui deviendront réalité
L’entrée d’Hamed Bakayoko dans la sphère culturelle se fait sentir en milieu des années 1990. Pour parvenir à ses fins de promoteur artistique, il ambitionne de mettre sur pied une structure évenementielle. C’est de là que naît le phénomène Mayama production. Il fait donc appel à Mano Mano Dj, qui est l’un de ceux de sa profession qui ont pignon sur rue. En effet, la renommée de ce seigneur de la nuit vient du fait qu’il est propriétaire d’un maquis sonorisé à Yopougon. Ce personnage est consulté pour l’installation d’une sonorisation mobile. En fin connaisseur, Mano Mano présente à Hamed un catalogue d’appareils adaptés à la faisabilité du projet. L’ambitieux Hambak casse sa tirelire et achète des appareils de sonorisation. En 1997, en pleine période du rythme congolais Batchégué, il construit une boîte de nuit à la Rue
du Commerce à Abidjan-Plateau. L’établissement est baptisé : « La Java night club ». Voulant s’attirer à lui toute une armada de clients, Hamed Bakayoko engage son conseiller en sonorisation, Mano Mano, comme disc-jockey résident dans cet établissement. Le lieu est bondé de monde tous les week- ends, grâce à la musique en vogue et aussi à certaines sommités qui font de l’endroit un lieu incontournable de rendez-vous. Le prestige du club lui vaut d’être le passage obligé des artistes congolais. Grâce à la forte diffusion de
rythmes de ce pays d’Afrique centrale, l’endroit gagne vite en notoriété. En pleine recherche de repères du fait de la situation de crise de conflits qui sévit dans leur pays, les artistes congolais voient en cette discothèque leur lieu d’expression. Koffi Olomidé qui depuis 1989 est connu de la majorité des Ivoiriens à travers son album Génération Tchatcho, devient l’un des chanteurs préférés d’Hamed Bakayoko. Il ne peut sortir un album sans que ne soit mentionné le nom de son généreux mécène. Dans la majorité de ses chansons, Hamed Bakayoko est nommé : « le Golden Boy » (l’enfant doré). Cet attribut n’est pas fortuit, puisque Koffi Olomidé reçoit les largesses de l’homme. Le nom
est même passé dans le moule de tous les artistes qui veulent avoir des égards bienfaiteurs d’Hambak. Fally Ipupa, Ferré Gola, Roga Roga et son orchestre Extra musica et d’autres musiciens, font de ce nom la source de leur ‘’cacao’’.
Jusqu’à sa mort, les artistes qui le connaissaient ou ne le connaissaient pas, espéraient que son nom cité dans leur chanson, pouvait, en effet boomerang leur revenir en devises.
Promotion des artistes locaux
En fin 2002, éclate la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire. Le pays n’est pas fréquentable à cause de la situation confuse qui y règne. Le showbiz en prend un coup. Les concerts ne peuvent pratiquement plus se faire. Les artistes congolais qui ont de nombreux spectacles en Côte d’Ivoire sont affligés par la situation. Sur Radio Nostalgie, l’animateur vedette, Eric Didia, balance quelques mots en langue Lingala (Congo) lors de son émission. Et cela épate les auditeurs
en manque de spectacles de leurs artistes préférés. Aladji Tutuya un disc-jockey ivoirien, installe dans les mœurs le phénomène Atalaku à la Rue princesse. De petites onomatopées des cabines de disc-jockey, des chansons naissent des studios d’enregistrement. Parmi tous ces consommateurs de la bonne musique d’un nouveau genre, Hamed Bakayoko a un penchant pour Dj Arafat. Il le prend sous ses ailes et l’aide à se construire une belle carrière. A coups de conseils et de finances, Hamed bâti l’artiste. Arafat n’est pas le seul à être béni par les poches d’Hamed Bakayoko. Des artistes zouglou et de nombreux genres ivoiriens le sont également. Comme leurs homologues d’Afrique centrale, les artistes locaux chantent sa gloire et ses actions. Si bien que l’expansion du nom Hamed Bakayoko ou Golden boy devient une référence incontournable dans le monde culturel. Sa structure Mayama production, est l’une des plus grandes organisatrices de concerts. Elle les organise avec l’expérience et le sérieux. Elle devient une référence dans le monde artistique. Les artistes qui ont pu faire des spectacles grâce à cette structure en vanteront le prestige.
La touche médiatique en ajout
Si Hamed Bakayoko était adulé par des artistes congolais, c’est pour des raisons spécifiques. Sa maison de production de spectacles les faisait venir pour des concerts payés gracieusement. En plus des spectacles, ils bénéficiaient d’une couverture médiatique, qui leur donnait beaucoup de promotion. Dès les débuts de Radio Nostalgie, il n’y avait pas assez de chaînes de la Fm
(modulation de fréquence) autorisées à émettre en Côte d’Ivoire. Cette radio, l'une des pionnières du style radio libre, diffusait uniquement des chansons françaises et américaines pour les besoins de sa ligne éditoriale. C’est sous l’ère Hamed que les chansons des artistes congolais et ivoiriens ont commencé à être diffusées. Cela explique pourquoi, à partir de 1997, les artistes d’Afrique centrale se sont faits une place importante sur la scène musicale en Côte d’Ivoire. Leur prestige s’est pourtant éteint momentanément dans la période de ni paix, ni guerre, observée dans le pays jusqu’en 2011. Les artistes congolais ont aussi bénéficié de l’apport médiatique du journal Le Patriote,
créé et financé par Hamed Bakayoko. L’homme a orchestré tout un arsenal pour pouvoir assister les artistes. On ne peut pas parler de showbiz et omettre Hamed Bakayoko. A ce jour, au plan de la production et du mécénat, il demeure après François Konian, la deuxième personne qui ait mis en selle ou propulsé en avant de nombreux artistes. C’est donc pour bien le signifier, que
l’hommage artistique qui lui a été fait le 17 mars 2021 au stade d’Ebimpé a enregistré des noms d’artistes de calibre.
Clément Koffi
Son nom est une source de bénédiction pour le portefeuille des artistes musiciens. Il est même un engrais pour leur propulsion dans le monde dushowbiz. Hamed Bakayoko, a marqué l’univers de la musique d’Afrique francophone, grâce à ses actions. Comme tout jeune, en âge de sentir les sensations de thérapie que distillent les sonorités musicales, cet homme de confession musulmane a été l’un des acteurs majeurs du mécénat en Côte d’Ivoire. Le défunt rappeur Almighty en a fait cas quelques jours avant sa mort.
« Pour la confection du premier album de rap du groupe Kid Death T, dont nousétions membres, Dider Fresh et moi, Hamed Bakayoko a veillé avec nous en studio tous les jours qu’a duré l’enregistrement ». En enfant d’Adjamé, Hamed Bakayoko s’est vite investi dans le monde culturel. Normal, quand on lui connaît la joie de vivre et l’épanouissement qu’il vouait pour la jeunesse ivoirienne, voire africaine. On ne peut pas citer avec exactitude le nombre d’artistes qu’il a aidé en tant que producteur ou mécène.
Des ambitions qui deviendront réalité
L’entrée d’Hamed Bakayoko dans la sphère culturelle se fait sentir en milieu des années 1990. Pour parvenir à ses fins de promoteur artistique, il ambitionne de mettre sur pied une structure évenementielle. C’est de là que naît le phénomène Mayama production. Il fait donc appel à Mano Mano Dj, qui est l’un de ceux de sa profession qui ont pignon sur rue. En effet, la renommée de ce seigneur de la nuit vient du fait qu’il est propriétaire d’un maquis sonorisé à Yopougon. Ce personnage est consulté pour l’installation d’une sonorisation mobile. En fin connaisseur, Mano Mano présente à Hamed un catalogue d’appareils adaptés à la faisabilité du projet. L’ambitieux Hambak casse sa tirelire et achète des appareils de sonorisation. En 1997, en pleine période du rythme congolais Batchégué, il construit une boîte de nuit à la Rue
du Commerce à Abidjan-Plateau. L’établissement est baptisé : « La Java night club ». Voulant s’attirer à lui toute une armada de clients, Hamed Bakayoko engage son conseiller en sonorisation, Mano Mano, comme disc-jockey résident dans cet établissement. Le lieu est bondé de monde tous les week- ends, grâce à la musique en vogue et aussi à certaines sommités qui font de l’endroit un lieu incontournable de rendez-vous. Le prestige du club lui vaut d’être le passage obligé des artistes congolais. Grâce à la forte diffusion de
rythmes de ce pays d’Afrique centrale, l’endroit gagne vite en notoriété. En pleine recherche de repères du fait de la situation de crise de conflits qui sévit dans leur pays, les artistes congolais voient en cette discothèque leur lieu d’expression. Koffi Olomidé qui depuis 1989 est connu de la majorité des Ivoiriens à travers son album Génération Tchatcho, devient l’un des chanteurs préférés d’Hamed Bakayoko. Il ne peut sortir un album sans que ne soit mentionné le nom de son généreux mécène. Dans la majorité de ses chansons, Hamed Bakayoko est nommé : « le Golden Boy » (l’enfant doré). Cet attribut n’est pas fortuit, puisque Koffi Olomidé reçoit les largesses de l’homme. Le nom
est même passé dans le moule de tous les artistes qui veulent avoir des égards bienfaiteurs d’Hambak. Fally Ipupa, Ferré Gola, Roga Roga et son orchestre Extra musica et d’autres musiciens, font de ce nom la source de leur ‘’cacao’’.
Jusqu’à sa mort, les artistes qui le connaissaient ou ne le connaissaient pas, espéraient que son nom cité dans leur chanson, pouvait, en effet boomerang leur revenir en devises.
Promotion des artistes locaux
En fin 2002, éclate la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire. Le pays n’est pas fréquentable à cause de la situation confuse qui y règne. Le showbiz en prend un coup. Les concerts ne peuvent pratiquement plus se faire. Les artistes congolais qui ont de nombreux spectacles en Côte d’Ivoire sont affligés par la situation. Sur Radio Nostalgie, l’animateur vedette, Eric Didia, balance quelques mots en langue Lingala (Congo) lors de son émission. Et cela épate les auditeurs
en manque de spectacles de leurs artistes préférés. Aladji Tutuya un disc-jockey ivoirien, installe dans les mœurs le phénomène Atalaku à la Rue princesse. De petites onomatopées des cabines de disc-jockey, des chansons naissent des studios d’enregistrement. Parmi tous ces consommateurs de la bonne musique d’un nouveau genre, Hamed Bakayoko a un penchant pour Dj Arafat. Il le prend sous ses ailes et l’aide à se construire une belle carrière. A coups de conseils et de finances, Hamed bâti l’artiste. Arafat n’est pas le seul à être béni par les poches d’Hamed Bakayoko. Des artistes zouglou et de nombreux genres ivoiriens le sont également. Comme leurs homologues d’Afrique centrale, les artistes locaux chantent sa gloire et ses actions. Si bien que l’expansion du nom Hamed Bakayoko ou Golden boy devient une référence incontournable dans le monde culturel. Sa structure Mayama production, est l’une des plus grandes organisatrices de concerts. Elle les organise avec l’expérience et le sérieux. Elle devient une référence dans le monde artistique. Les artistes qui ont pu faire des spectacles grâce à cette structure en vanteront le prestige.
La touche médiatique en ajout
Si Hamed Bakayoko était adulé par des artistes congolais, c’est pour des raisons spécifiques. Sa maison de production de spectacles les faisait venir pour des concerts payés gracieusement. En plus des spectacles, ils bénéficiaient d’une couverture médiatique, qui leur donnait beaucoup de promotion. Dès les débuts de Radio Nostalgie, il n’y avait pas assez de chaînes de la Fm
(modulation de fréquence) autorisées à émettre en Côte d’Ivoire. Cette radio, l'une des pionnières du style radio libre, diffusait uniquement des chansons françaises et américaines pour les besoins de sa ligne éditoriale. C’est sous l’ère Hamed que les chansons des artistes congolais et ivoiriens ont commencé à être diffusées. Cela explique pourquoi, à partir de 1997, les artistes d’Afrique centrale se sont faits une place importante sur la scène musicale en Côte d’Ivoire. Leur prestige s’est pourtant éteint momentanément dans la période de ni paix, ni guerre, observée dans le pays jusqu’en 2011. Les artistes congolais ont aussi bénéficié de l’apport médiatique du journal Le Patriote,
créé et financé par Hamed Bakayoko. L’homme a orchestré tout un arsenal pour pouvoir assister les artistes. On ne peut pas parler de showbiz et omettre Hamed Bakayoko. A ce jour, au plan de la production et du mécénat, il demeure après François Konian, la deuxième personne qui ait mis en selle ou propulsé en avant de nombreux artistes. C’est donc pour bien le signifier, que
l’hommage artistique qui lui a été fait le 17 mars 2021 au stade d’Ebimpé a enregistré des noms d’artistes de calibre.
Clément Koffi