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Économie Publié le jeudi 8 avril 2021 | Le Nouveau Réveil

Fer, bois, tuyaux, planches, tôles … Les prix augmentent sauvagement

© Le Nouveau Réveil Par DR
Lutte contre la concurrence déloyale : la Direction de la Répression des Fraudes saisit plus de 14 000 tôles de couverture d’une valeur de 30 millions Fcfa
Sur information anonyme, une équipe de la Répression des Fraudes du Ministère du Commerce et de l’Industrie, conduite par le Sous-directeur Kponé Zimo Bérenger, a fait irruption dans les locaux de l’entreprise Ivoire Fer sise à Marcory Zone 4, le mardi 5 novembre 2019.
Plus rien ne va dans le domaine du bâtiment en Côte d’Ivoire. Si des immeubles mal construits s’écroulent fréquemment dans des quartiers, des opérateurs économiques ou particuliers constructeurs de maisons ne savent plus où donner de la tête. Et pour cause, se plaignent-ils : « les prix des matériaux de construction augmentent chaque jour sans aucune explication ». Dans les quincailleries, les magasins de vente de bois, de planches, de fer à béton, les prix flambent sans cesse. « Les contre-plaqués de 5 millimètres qui s’achetaient à 2500 fcfa l’unité sont aujourd’hui vendus à 3200. Les tuyaux d’évacuation numéro 110 qui se vendaient à 3500, il y a deux mois, sont passés à 9000 fcfa l’unité. Les tuyaux numéro 100 que l’on pouvait acquérir à 3000 fcfa sont désormais à 5000 fcfa. Le fer à béton, Numéro 8 par exemple, est désormais à 3000 fcfa au lieu de 2500 fcfa l’unité. Que dire de la botte de fer, de tous les numéros : 12, 10, 8, 6. Ils sont désormais à 54 000 fcfa alors qu’il y a trois mois, l’on pouvait les acheter à 43 000fcfa. Les bois, 6/4 ou 6/8 ne sont pas en reste. De 2400 et 3000, ils sont maintenant à 3500 et 4800 fcfa. Côté planches, les fonds 30, par exemple, se négocient à 4800 contre 3000fcfa, il y a deux mois », nous a confié un acheteur, que nous avons rencontré dans une quincaillerie qui propose un peu de tout. Et ce n’est pas tout, les tôles, les coudes pour la plomberie, la colle etc, tout a mystérieusement augmenté. Mais, là où le bât blesse, c’est que le Gouvernement ne dit rien. Alors que sa responsabilité est engagée à plusieurs niveaux. D’abord en ce qui concerne la qualité des ouvrages construits par les particuliers. En effet, si l’on veut des bâtiments solides, bien construits, il faut que le Gouvernement veille à des prix sérieux, à des prix normaux, justes pour que les opérateurs de la construction puissent acheter la qualité mais aussi la quantité suffisante et véritablement nécessaire pour faire du bon travail.



Les prix élevés sans dosage, entrainent des immeubles élevés sans dosage

Ensuite, il y va de l’intérêt du Gouvernement que les loyers soient à moindre coût. Ce qu’il demande d’ailleurs. Des prix de loyers à "visage humain", donc économiques, pour toutes les bourses, pour des fonctionnaires et des familles à revenus faibles. Mais si les matériaux de construction sont hors de prix, comment les loyers peuvent-ils être bas ? Les constructeurs ne sont pas des philanthropes. Chacun veut amortir au plus vite son investissement. Les prix élevés sans dosage, entrainent des immeubles élevés sans dosage. Outre les affaissements d’immeubles, il peut avoir des revendications salariales, car le loyer finira par emporter plus de la moitié du salaire du travailleur. Avec le nouveau Gouvernement qui a été rendu public, hier, il est urgent que les ministres concernés descendent sur le terrain. D’abord dans les usines de fabrication de tuyaux, les usines de fabrication de fer à béton, les scieries, les usines de fabrication de matériels pour les installations électriques, les unités de fabrication de tôles, etc. pour s’enquérir des prix-usines. Ensuite, les services de ces ministres doivent faire des descentes chez les grossistes, les semi-grossistes et les détaillants des quincailleries et autres revendeurs. Car, il y a désordre, arnaques et peut-être même vol organisé dans le domaine de la construction. C’est comme si des larrons étaient en foire, comme s’il n’y avait plus de règles à respecter. Et que la filière de vente des matériaux de construction semble échapper totalement au pouvoir public. Le ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné Nabagné, le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, chargé du logement social, N’guessan Lataille Koffi, ont certainement là, leur tout premier chantier du Gouvernement Achi Patrick. Il faut mettre de l’ordre.

MK
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