Dimbokro - L’ensemble vocal dénommé "La Voix d’Abigui", par la qualité de ses prestations, fait la fierté des populations du N’zi parmi la multitude d’artistiques tradi-modernes qui foisonnent la région, a constaté l’AIP durant la Paquinou 2021.
Révélée au mélomanes en 2014, "La voix d'Abigui" a été créée la même année sur proposition du chef de village d’Abigui, Nanan Djè Nestor, dans l’optique de magnifier par le chant, les cadres de la localité et le gouvernement pour l’érection de leur localité en sous-préfecture. "La Voix d’Abigui" est composée de huit chanteurs, tous des planteurs résidents à Abigui parmi lesquels le lead vocal, Tanoh Félix dit Banny Willer et les choristes Yao Paulin, N’dri Clément, Edouard et Koffi André.
Ne disposant pour seul instrument que leur voix, ils chantent et manient avec dextérité la langue Baoulé (langue du terroir). Ils ont une parfaite maitrise de l’expression vocale due au travail acharné pendant les répétitions. Leur présence scénique marquée par leurs costumes et les pas cadencés est inspirée de la Garde républicaine au temps du président Félix Houphouët-Boigny. les choristes communiquent aux populations, émotions et attitudes, lors de leurs prestations dans les villages.
Malgré la présence de nombreux danses tradi-modernes dans ce pays baoulé avec notamment le kotou, l’adjoss, le djela, le goly et l’adjanou, "La Voix d’Abigui" a trouvé rapidement son identité grâce à l'originalité de ses arrangements. Son répertoire voyageant entre joie et tristesse, entre émotion et festif, se prête à toutes les occasions : funérailles, soirées privées, festivals, mariages, concerts, événementiels et séminaires.
« Nos chants sont adaptés aux contextes. Quand on nous invite et qu’on donne les raisons de l’organisation de la manifestation, je compose dans ce sens », a dit le lead vocal, Tanoh Félix. Il s’enorgueille de la complicité scénique et la joie de partager qui règnent entre les membres du groupe vocal, fondant la réussite des événements auxquels ils participent.
Nanan Djè, l’inspirateur de la création, a marqué sa satisfaction pour le chemin parcouru par "La voix d’Abigui", portant « haut et loin » la voix de son village. « Je tire mon chapeau au groupe du fait qu’il est en train de propulser l’art et la culture d’Abigui », a-t-il avancé, au milieu de ses notables.
Malgré la renommée qui dépasse les frontières du N’zi, certains mélomanes s’inquiètent de la survie du groupe. « On n'a jamais pensé que gens pouvaient faire de telles choses pour nous représenter bien dans la région », a affirmé le lieutenant des Douanes à la retraite, N’zi Konan Bertin, recommandant la confiance entre les choristes. Il a affirmé que le succès rime dans les groupes avec les dissensions.
Les choristes espèrent être produits par un mécène. En attendant, ils continuent les répétitions avec acharnement tous les jours de 17 H à 19 H, se contentant des invitations des villageois pour égayer ou soulager les populations face à un évènement malheureux.
ik/cmas
Révélée au mélomanes en 2014, "La voix d'Abigui" a été créée la même année sur proposition du chef de village d’Abigui, Nanan Djè Nestor, dans l’optique de magnifier par le chant, les cadres de la localité et le gouvernement pour l’érection de leur localité en sous-préfecture. "La Voix d’Abigui" est composée de huit chanteurs, tous des planteurs résidents à Abigui parmi lesquels le lead vocal, Tanoh Félix dit Banny Willer et les choristes Yao Paulin, N’dri Clément, Edouard et Koffi André.
Ne disposant pour seul instrument que leur voix, ils chantent et manient avec dextérité la langue Baoulé (langue du terroir). Ils ont une parfaite maitrise de l’expression vocale due au travail acharné pendant les répétitions. Leur présence scénique marquée par leurs costumes et les pas cadencés est inspirée de la Garde républicaine au temps du président Félix Houphouët-Boigny. les choristes communiquent aux populations, émotions et attitudes, lors de leurs prestations dans les villages.
Malgré la présence de nombreux danses tradi-modernes dans ce pays baoulé avec notamment le kotou, l’adjoss, le djela, le goly et l’adjanou, "La Voix d’Abigui" a trouvé rapidement son identité grâce à l'originalité de ses arrangements. Son répertoire voyageant entre joie et tristesse, entre émotion et festif, se prête à toutes les occasions : funérailles, soirées privées, festivals, mariages, concerts, événementiels et séminaires.
« Nos chants sont adaptés aux contextes. Quand on nous invite et qu’on donne les raisons de l’organisation de la manifestation, je compose dans ce sens », a dit le lead vocal, Tanoh Félix. Il s’enorgueille de la complicité scénique et la joie de partager qui règnent entre les membres du groupe vocal, fondant la réussite des événements auxquels ils participent.
Nanan Djè, l’inspirateur de la création, a marqué sa satisfaction pour le chemin parcouru par "La voix d’Abigui", portant « haut et loin » la voix de son village. « Je tire mon chapeau au groupe du fait qu’il est en train de propulser l’art et la culture d’Abigui », a-t-il avancé, au milieu de ses notables.
Malgré la renommée qui dépasse les frontières du N’zi, certains mélomanes s’inquiètent de la survie du groupe. « On n'a jamais pensé que gens pouvaient faire de telles choses pour nous représenter bien dans la région », a affirmé le lieutenant des Douanes à la retraite, N’zi Konan Bertin, recommandant la confiance entre les choristes. Il a affirmé que le succès rime dans les groupes avec les dissensions.
Les choristes espèrent être produits par un mécène. En attendant, ils continuent les répétitions avec acharnement tous les jours de 17 H à 19 H, se contentant des invitations des villageois pour égayer ou soulager les populations face à un évènement malheureux.
ik/cmas
