Abidjan– Au cœur de la commune du Plateau, le centre administratif et des affaires d’Abidjan, précisément à la Cité financière, des ouvriers sont à la manœuvre, une pelleteuse en pleins travaux d’excavation, dans le cadre de la construction du bâtiment annexe de la Tour F.
Dans une interview accordée à l’AIP le mardi 20 avril 2021, l’architecte en chef, Jean Paul Monin, directeur général de ‘’Arq’ urbis Concept’’, le cabinet d’architectes ivoiriens sélectionné pour la réalisation de l’ouvrage, explique les tenants et les aboutissants du projet.
Un projet pour accompagner la modernisation de l’Administration ivoirienne
Le projet consiste en la construction d’un immeuble R+14 avec deux niveaux de sous-sol pour l’extension de la Cité financière, pour démontrer le développement économique de la Côte d’Ivoire. « Dans le Gouvernement, il existe un ministère chargé de la Modernisation de l’Administration. Face à ces enjeux, devons tenir un pari de réussir cette mission que le Gouvernement nous confie », explique l’architecte en chef, Monin. Il salue l’engagement du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, qui a posé la première pierre du bâtiment le 14 octobre 2020.
Composé de 208 bureaux amovibles, l’immeuble sera bâti sur une superficie de 900 m². « Il faut avoir de l’ingéniosité pour créer un bâtiment de cette envergure-là », assure l’architecte qui précise que l’expertise est complètement ivoirienne. Le chantier, ouvert 24H/24 et 7/7j, offre mille emplois directs et indirects. L’étape de l’excavation, en cours actuellement, est réalisée à 70%. Le 15 mai 2021, l’entreprise devrait être en train de couler le mur de soutènement et les radiers qui font 1,30 mètre d’épaisseur.
Un bâtiment intelligent
La Tour F de la Cité financière, qui devrait sortir de terre après 24 mois de travaux, soit le 17 novembre 2022, répond à des précieux critères visant à économiser l’électricité et à assurer la sécurité du bâtiment et des usagers. « Effectivement, nous avons un bâtiment intelligent. Dès lors que vous entrez, à partir de la guérite, tout s’allume. Ça voudrait dire que vous avez des détecteurs de lumière, de personnes. Dès lors que vous entrez dans un bureau ou un local, un espace, immédiatement, le bureau s’allume. Quand vous en ressortez, il s’éteint », affirme Jean Paul Monin. Cette disposition vise à éviter des consommations inutiles d’électricité. « Tout le système informatique est codé, les ascenseurs sont à carte et les cartes sont numérotées. Ça veut dire que chaque directeur a un code. Dès lors que vous prenez la carte du directeur, s’il ne vous donne pas le code, vous n’entrez pas… il faut badger », poursuit-il.
« C’est un bâtiment vraiment intelligent qui fait 15 milliards de Francs CFA. Il va toujours avoir des avenants parce qu’on rencontre des aléas, des imprévus au sol… Nous avons aussi des entreprises qui aujourd’hui, contrôlent le bâtiment et qui sont mêlées au projet. Il y a le système de sécurité incendie qui est différent du système incendie. Il y a le système de béton, le système de protection de santé (SPS)… donc, c’est un gros chantier », insiste le DG de ‘’Arq’ urbis Concept’’. Une passerelle climatisée de 30 m fait également la liaison entre l’ancien et le nouveau bâtiment de la Tour F.
En outre, les deux sous-sols ont un accès différent. On passera par l’ancien bâtiment pour accéder aux nouveaux sous-sols.
Un partenariat gagnant-gagnant avec l’Etat
Le directeur général du consortium d’architectes ivoiriens se réjouit de partenariat conclu avec l’Etat ivoirien. Dans le cadre de cette collaboration avec l’Etat, la Direction générale du Budget et des Finances (DGBF) a mis un budget d’entretien en place pour la mise en œuvre des travaux. Le constructeur promet de faire des efforts pour qu’il n’y ait pas de retard, pour rentrer dans le calendrier d’exécution des travaux. « Sept milliards de Francs CFA ont été mis de côté cette année », affirme-t-il, notant que des fonds sont alloués par la DGBF au fur et à mesure pour que tout se déroule dans les délais. De plus, dans ce projet-là, le cabinet a demandé et obtenu un budget d’entretien de l’ouvrage après son achèvement.
Un bâtiment ‘’économique’’
La Tour F de la Cité financière, construite en 1970, est vieillissante, présente un visage peu reluisant, des locaux vétustes. Le bâtiment va permettre à la Direction générale du Budget et des Finances de faire des économies. Si la Côte d’Ivoire veut renforcer et améliorer ses recettes fiscales, elle doit moderniser ses infrastructures, estime M. Monin. « C’est en cela que le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat a bien voulu moderniser une partie de sa Direction qui est la Direction générale du Budget et des Finances qui aujourd’hui, trouve ses locaux très exigus », fait observer l’expert immobilier près la Cour d’Appel et des tribunaux de Côte d’Ivoire.
Ainsi, pour augmenter la capacité d’accueil et offrir de meilleures conditions de travail, il s’est avéré nécessaire d’initier ce projet d’un bâtiment annexe de la Tour F de la Cité financière afin de répondre aux besoins urgents et croissants en locaux dus à l’augmentation sans cesse du personnel, de regrouper les services de la DGBF, et de réduire les dépenses de l’Etat en matière de loyer.
« Le bâtiment comprend une salle de conférence de 200 places dont l’accès peut se faire au 11e ou au 12e étage. Pour éviter que le Budget puisse faire des dépenses énormes à chaque fois qu’il y a des conférences budgétaires, le 13e étage va abriter quatre salles de conférence de manière simultanée, y compris quatre salles d’atelier, une salle de cyber, un cafeteria. C’est du jamais vu en Côte d’Ivoire », se réjouit M. Monin qui qualifie l’ouvrage de chef-d’œuvre, ce qui a valu la sélection de ‘’Arq’ urbis Concept’’.
Une expérience nationale et internationale
Le cabinet ‘’Arq’ urbis Concept’’ jouit d’une expérience nationale et internationale reconnue, témoigne son DG. Jean Paul Monin explique qu’en Côte d’Ivoire, ce groupe a déjà construit ‘’11 mini cités financières’’ dans des régions, entre autres, à Agboville, à Yamoussoukro, à Dabou, à Aboisso, à Abengourou, à Man et à San Pedro.
A l’international, il a à son actif notamment la construction d’infrastructures en Guinée Equatoriale (Bibliothèque nationale de Malabo, Centre culturel de Bata), en Guinée Conakry (Centre de culture de Coréah, des écoles construites en terre rouge à Labé, diverses infrastructures à N’Zérékoré).
Pour cela, M. Monin, titulaire d’un Doctorat en Conservation & Restauration des Monuments historiques et mondiaux de l’UNESCO, exprime sa gratitude à l’Etat ivoirien, à travers le ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, pour la confiance placée en sa structure qui comprend des ressources humaines purement locales. « La Côte d’Ivoire évolue et toute son Administration, également. Le projet arrive pour impacter positivement les agents du Budget, les usagers et l’économie ivoirienne. La Côte d’Ivoire est sur la bonne voie et les Ivoiriens doivent être fiers de leur Nation », conclut-il.
cmas
Dans une interview accordée à l’AIP le mardi 20 avril 2021, l’architecte en chef, Jean Paul Monin, directeur général de ‘’Arq’ urbis Concept’’, le cabinet d’architectes ivoiriens sélectionné pour la réalisation de l’ouvrage, explique les tenants et les aboutissants du projet.
Un projet pour accompagner la modernisation de l’Administration ivoirienne
Le projet consiste en la construction d’un immeuble R+14 avec deux niveaux de sous-sol pour l’extension de la Cité financière, pour démontrer le développement économique de la Côte d’Ivoire. « Dans le Gouvernement, il existe un ministère chargé de la Modernisation de l’Administration. Face à ces enjeux, devons tenir un pari de réussir cette mission que le Gouvernement nous confie », explique l’architecte en chef, Monin. Il salue l’engagement du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, qui a posé la première pierre du bâtiment le 14 octobre 2020.
Composé de 208 bureaux amovibles, l’immeuble sera bâti sur une superficie de 900 m². « Il faut avoir de l’ingéniosité pour créer un bâtiment de cette envergure-là », assure l’architecte qui précise que l’expertise est complètement ivoirienne. Le chantier, ouvert 24H/24 et 7/7j, offre mille emplois directs et indirects. L’étape de l’excavation, en cours actuellement, est réalisée à 70%. Le 15 mai 2021, l’entreprise devrait être en train de couler le mur de soutènement et les radiers qui font 1,30 mètre d’épaisseur.
Un bâtiment intelligent
La Tour F de la Cité financière, qui devrait sortir de terre après 24 mois de travaux, soit le 17 novembre 2022, répond à des précieux critères visant à économiser l’électricité et à assurer la sécurité du bâtiment et des usagers. « Effectivement, nous avons un bâtiment intelligent. Dès lors que vous entrez, à partir de la guérite, tout s’allume. Ça voudrait dire que vous avez des détecteurs de lumière, de personnes. Dès lors que vous entrez dans un bureau ou un local, un espace, immédiatement, le bureau s’allume. Quand vous en ressortez, il s’éteint », affirme Jean Paul Monin. Cette disposition vise à éviter des consommations inutiles d’électricité. « Tout le système informatique est codé, les ascenseurs sont à carte et les cartes sont numérotées. Ça veut dire que chaque directeur a un code. Dès lors que vous prenez la carte du directeur, s’il ne vous donne pas le code, vous n’entrez pas… il faut badger », poursuit-il.
« C’est un bâtiment vraiment intelligent qui fait 15 milliards de Francs CFA. Il va toujours avoir des avenants parce qu’on rencontre des aléas, des imprévus au sol… Nous avons aussi des entreprises qui aujourd’hui, contrôlent le bâtiment et qui sont mêlées au projet. Il y a le système de sécurité incendie qui est différent du système incendie. Il y a le système de béton, le système de protection de santé (SPS)… donc, c’est un gros chantier », insiste le DG de ‘’Arq’ urbis Concept’’. Une passerelle climatisée de 30 m fait également la liaison entre l’ancien et le nouveau bâtiment de la Tour F.
En outre, les deux sous-sols ont un accès différent. On passera par l’ancien bâtiment pour accéder aux nouveaux sous-sols.
Un partenariat gagnant-gagnant avec l’Etat
Le directeur général du consortium d’architectes ivoiriens se réjouit de partenariat conclu avec l’Etat ivoirien. Dans le cadre de cette collaboration avec l’Etat, la Direction générale du Budget et des Finances (DGBF) a mis un budget d’entretien en place pour la mise en œuvre des travaux. Le constructeur promet de faire des efforts pour qu’il n’y ait pas de retard, pour rentrer dans le calendrier d’exécution des travaux. « Sept milliards de Francs CFA ont été mis de côté cette année », affirme-t-il, notant que des fonds sont alloués par la DGBF au fur et à mesure pour que tout se déroule dans les délais. De plus, dans ce projet-là, le cabinet a demandé et obtenu un budget d’entretien de l’ouvrage après son achèvement.
Un bâtiment ‘’économique’’
La Tour F de la Cité financière, construite en 1970, est vieillissante, présente un visage peu reluisant, des locaux vétustes. Le bâtiment va permettre à la Direction générale du Budget et des Finances de faire des économies. Si la Côte d’Ivoire veut renforcer et améliorer ses recettes fiscales, elle doit moderniser ses infrastructures, estime M. Monin. « C’est en cela que le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat a bien voulu moderniser une partie de sa Direction qui est la Direction générale du Budget et des Finances qui aujourd’hui, trouve ses locaux très exigus », fait observer l’expert immobilier près la Cour d’Appel et des tribunaux de Côte d’Ivoire.
Ainsi, pour augmenter la capacité d’accueil et offrir de meilleures conditions de travail, il s’est avéré nécessaire d’initier ce projet d’un bâtiment annexe de la Tour F de la Cité financière afin de répondre aux besoins urgents et croissants en locaux dus à l’augmentation sans cesse du personnel, de regrouper les services de la DGBF, et de réduire les dépenses de l’Etat en matière de loyer.
« Le bâtiment comprend une salle de conférence de 200 places dont l’accès peut se faire au 11e ou au 12e étage. Pour éviter que le Budget puisse faire des dépenses énormes à chaque fois qu’il y a des conférences budgétaires, le 13e étage va abriter quatre salles de conférence de manière simultanée, y compris quatre salles d’atelier, une salle de cyber, un cafeteria. C’est du jamais vu en Côte d’Ivoire », se réjouit M. Monin qui qualifie l’ouvrage de chef-d’œuvre, ce qui a valu la sélection de ‘’Arq’ urbis Concept’’.
Une expérience nationale et internationale
Le cabinet ‘’Arq’ urbis Concept’’ jouit d’une expérience nationale et internationale reconnue, témoigne son DG. Jean Paul Monin explique qu’en Côte d’Ivoire, ce groupe a déjà construit ‘’11 mini cités financières’’ dans des régions, entre autres, à Agboville, à Yamoussoukro, à Dabou, à Aboisso, à Abengourou, à Man et à San Pedro.
A l’international, il a à son actif notamment la construction d’infrastructures en Guinée Equatoriale (Bibliothèque nationale de Malabo, Centre culturel de Bata), en Guinée Conakry (Centre de culture de Coréah, des écoles construites en terre rouge à Labé, diverses infrastructures à N’Zérékoré).
Pour cela, M. Monin, titulaire d’un Doctorat en Conservation & Restauration des Monuments historiques et mondiaux de l’UNESCO, exprime sa gratitude à l’Etat ivoirien, à travers le ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, pour la confiance placée en sa structure qui comprend des ressources humaines purement locales. « La Côte d’Ivoire évolue et toute son Administration, également. Le projet arrive pour impacter positivement les agents du Budget, les usagers et l’économie ivoirienne. La Côte d’Ivoire est sur la bonne voie et les Ivoiriens doivent être fiers de leur Nation », conclut-il.
cmas