La Côte d’Ivoire abrite, la 11ème édition du sommet mondial virtuel sur le caoutchouc du 8 au 11 juin 2021. Ainsi tous les acteurs mondiaux de la filière caoutchouc ont-ils tous leurs regards rivés sur le Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan. Après la cérémonie d’ouverture mardi de ce mardi 8 juin, les autres journées sont consacrées conférences et aux panels portant sur sujets d'intérêt en rapport avec la filière avec comme thème principal : « Affronter l'avenir : inclusivité, durabilité et croissance pour la nouvelle normalité.» Koffi Konan Albert (Secrétaire exécutif par intérim, de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire, (APROMAC) fait partie des panélistes de la journée du mercredi 9 juin 2021.
Il a exposé sur le thème de «L’hévéaculture ivoirienne : acquis et mutation vers une approche verte». Dans son intervention, il a mis en exergue les performances de la Côte d’Ivoire, qui lui ont permis d’être aujourd’hui le 1er producteur africain avec 78 pour cent de la production africaine et le 4e producteur au monde avec 5 pour cent de la production mondiale. Avec 950.000 tonnes de caoutchouc sec et un rendement moyen annuel de 1,600 kg de caoutchouc sec par hectare comme taux de rendement moyen dans le pays . Il a d’abord souligné les acquis de l’hévéaculture ivoirienne. En indiquant l’état de l’hévéaculture en Côte d’Ivoire en 2020, jusqu'aux performances de l’hévéaculture ivoirienne, en passant par la politique de la transformation du caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire et la mise en place d’une centrale de risques. Selon lui, ce sont des acquis qui permettent aujourd’hui d’opérer une mutation vers une hévéaculture verte. Cela se matérialise à travers la «préservation des écosystèmes forestiers» et la mise en place d’un système de la «sécurité alimentaire relativement à l’hévéaculture. Principalement sur ce sujet, le paneliste ivoirien a relevé que la mutation de fait par faire la culture de l’hévéa en phase immature sur le même espace avec les cultures vivrières. Cela se fait également en juxtaposant les cultures vivrières à l’hévéa en phase mature. Également l’élevage associé à l’hévéaculture. Pour lui, la Côte d’Ivoire a atteint ses performances, parce que l’Apromac a mis en place des piliers sur lesquels la filière est assise. Toujours selon Koffi Konan Albert, ce sont ces piliers qui «garantissent la performance de l’hévéaculture Ivoirienne». Il s’agit notamment de «clones performants et adaptés aux zones marginales mis à disposition par le Cnra, de la formation des jeunes à la production de plants de qualité par l’Apromac, de la subvention des plants de qualité au profit des planteurs par l’Apromac, du système d’encadrement performant à travers le Firca, du systèmes de production performants et méthodes efficaces de lutte contre les parasites mises aux points et transférés par le Cnra et la formation des jeunes à la saignée par le Firca et l’Apromac» tout ceci grâce également à des prélèvements reversés au fonds de développement hévéa dont les prestations ont très positivement positionné la filière ivoirienne de l'hévéa. En guise de conclusion, le Secrétaire Exécutif par intérim de l’Apromac a noté qu’au vu de tout cela, «l’hévéaculture Ivoirienne a des acquis indéniables».
Surtout que «l’approche verte s’intègre dans les pratiques en Côte d’Ivoire pour une production plus durable, en réponse à la problématique mondiale des préoccupations environnementales». Concernant les défis à relever, il a déclaré que «l’Apromac est déjà en ordre de bataille pour gagner avec l’Etat de Côte D’Ivoire la bataille de la transformation totale de la matière première au plan local par la deuxième et même la troisième génération.»
DA et sercom