Abengourou, 6 juin 2021 (AIP) - L’école à N’Ziprikro village situé à 35 km d’Abengourou (Est région de l’Indénié-Djuablin) est quasi inexistante avec des bâtiments inachevés et des classes construites en bambou et couverts de pailles a constaté l’AIP samedi 05 juin 2021.
Les enseignants affectés dans ce petit bourg sans électricité sont abandonnés à eux-mêmes. Ils sont sans moyens de travail ni logements et peinent à dispenser correctement les cours dans les normes dans des classes inadaptées sans tableau.
Deux classes construites en bambou de Chine
L’enseignement à N’Ziprikro est soumis à des contraintes métrologiques « Quand, il pleut, il n’y a pas de cours parce qu’on ne peut pas faire de cours avec l’eau qui transperce les pailles et inonde la classe », a confié la maitresse Ouattara rencontrée au domicile du chef du village Kouassi Akô.
Le bâtiment de trois classes construit en géobéton est certes couvert par une toiture, mais ne dispose pas de portes ni de fenêtres. « Ici également l’eau rentre et les cours ne peuvent se faire quand survient pluie », a ajouté Mme Ouattara.
Les classes sont sans tableau. Les maîtres ont fait preuve d’imagination pour disposer d’un tableau en classe « On a utilisé du ciment pour fabriquer un tableau sur lequel on a mis de la peinture » explique la maitresse de l’école.
En poste depuis deux ans à N’Ziprikro, l’enseignante et ses deux collègues affectés par l’Etat ne disposent pas de logement de maître. Un logement en terre battue a été récemment construit. Deux autres sont en construction.
L'intérieur d'une classe avec un tableau fabriqué avec du ciement
L’école à N’Ziprikro a un effectif de 143 élèves encadrés par six enseignants dont trois affectés de l’Etat et trois bénévoles. Pour six classes théoriques, il y a quatre classes physiques. « Nous sommes obligés de mettre les classes des cours préparatoires CP1 et CP2 ensemble, ceux des cours moyens CM1 et CM2 ensemble et la classe du cours élémentaire CE2 est à part », a expliqué l’enseignante qui précise que la classe du cours élémentaire première année (CE1) est confiée à un bénévole.
Un logement de maître en construction
La maitresse du primaire explique que les conditions dans lesquelles les enfants sont encadrés et l’impossibilité d’étudier la nuit, faute d’électricité, ont amené certains parents d’élèves à aller inscrire leurs enfants à Apouasso un village voisin à 7 km et parfois à Abengourou où les enseignements se déroulement normalement « avec les maîtres au complet ».
Le chef de N’Ziprikro, Kouassi Akô, a plaidé pour la réhabilitation de l’école avec la construction des logements de maître pour donner la chance à leurs enfants de réussir comme leurs camarades ailleurs.
Les difficultés de travail n’ont pas été un obstacle pour l’école primaire publique de N’Ziprikro qui a fait un taux de réussite de 100 % avec huit élèves présentés au Certificat d’Études primaires élémentaires (CEPE) et à l’entrée en 6e lors des examens de 2020.
(AIP)
nam/kam
Les enseignants affectés dans ce petit bourg sans électricité sont abandonnés à eux-mêmes. Ils sont sans moyens de travail ni logements et peinent à dispenser correctement les cours dans les normes dans des classes inadaptées sans tableau.
Deux classes construites en bambou de Chine
L’enseignement à N’Ziprikro est soumis à des contraintes métrologiques « Quand, il pleut, il n’y a pas de cours parce qu’on ne peut pas faire de cours avec l’eau qui transperce les pailles et inonde la classe », a confié la maitresse Ouattara rencontrée au domicile du chef du village Kouassi Akô.
Le bâtiment de trois classes construit en géobéton est certes couvert par une toiture, mais ne dispose pas de portes ni de fenêtres. « Ici également l’eau rentre et les cours ne peuvent se faire quand survient pluie », a ajouté Mme Ouattara.
Les classes sont sans tableau. Les maîtres ont fait preuve d’imagination pour disposer d’un tableau en classe « On a utilisé du ciment pour fabriquer un tableau sur lequel on a mis de la peinture » explique la maitresse de l’école.
En poste depuis deux ans à N’Ziprikro, l’enseignante et ses deux collègues affectés par l’Etat ne disposent pas de logement de maître. Un logement en terre battue a été récemment construit. Deux autres sont en construction.
L'intérieur d'une classe avec un tableau fabriqué avec du ciement
L’école à N’Ziprikro a un effectif de 143 élèves encadrés par six enseignants dont trois affectés de l’Etat et trois bénévoles. Pour six classes théoriques, il y a quatre classes physiques. « Nous sommes obligés de mettre les classes des cours préparatoires CP1 et CP2 ensemble, ceux des cours moyens CM1 et CM2 ensemble et la classe du cours élémentaire CE2 est à part », a expliqué l’enseignante qui précise que la classe du cours élémentaire première année (CE1) est confiée à un bénévole.
Un logement de maître en construction
La maitresse du primaire explique que les conditions dans lesquelles les enfants sont encadrés et l’impossibilité d’étudier la nuit, faute d’électricité, ont amené certains parents d’élèves à aller inscrire leurs enfants à Apouasso un village voisin à 7 km et parfois à Abengourou où les enseignements se déroulement normalement « avec les maîtres au complet ».
Le chef de N’Ziprikro, Kouassi Akô, a plaidé pour la réhabilitation de l’école avec la construction des logements de maître pour donner la chance à leurs enfants de réussir comme leurs camarades ailleurs.
Les difficultés de travail n’ont pas été un obstacle pour l’école primaire publique de N’Ziprikro qui a fait un taux de réussite de 100 % avec huit élèves présentés au Certificat d’Études primaires élémentaires (CEPE) et à l’entrée en 6e lors des examens de 2020.
(AIP)
nam/kam