Le Samedi 22 Mai 2021, se tenait à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France, une cérémonie de remise de chèques à des jeunes entrepreneurs de la Diaspora ivoirienne, vivant en France. Le Ministre Mamadou TOURÉ, a présidé cette cérémonie. Jacob DRI BI, Directeur du Partenariat et du Financement de l’Agence Emploi Jeunes, structure opérationnelle de ce Fonds situe les enjeux de ce fonds.
Qu’est-ce que c’est que le Fonds spécial des jeunes entrepreneurs de la Diaspora ?
Le Fonds diaspora est une sous-composante du dispositif de la plateforme de financement axé sur un ensemble de services financiers et non financier permettant l’accompagnement des jeunes entrepreneurs sur la base du Fonds d’Appui à l’Insertion Professionnelle des jeunes mis en place par le Président de la République à la création de l’Agence Emploi Jeunes en 2015.
Le fonds diaspora constitue donc une ouverture de ce fonds d’appui au profit de nos compatriotes ne vivant pas en Côte d’Ivoire mais qui souhaiteraient y revenir pour entreprendre tout simplement.
Quel est l’objectif de ce Fonds ?
Comme indiqué précédemment, il s’agit de permettre à des ivoiriens vivant hors de leur pays de disposer de ressources pour le financement de leurs activités. Vous savez, beaucoup de nos frères et sœurs qui sont hors du pays expriment pour certains le besoin de revenir pour diverses raisons. Certains ont des compétences à mettre au service du pays, d’autres qui sont allés à l’aventure voudraient revenir parce qu'ils n'ont pas toujours obtenu ce qu’ils espéraient lorsqu’ils ont pris la décision de partir de la Côte d’Ivoire. Ainsi, ce fonds a été mis en place pour leur venir en aide.
Comment ces bénéficiaires ont été sélectionnés ?
Ces critères se présentent comme suit :
- Être ivoirien résidant hors du territoire national ;
- Être âgé de 18 à 40 ans au 31 décembre 2021(pour les projets collectifs, le critère d’âge n’est pas cumulatif pour l’ensemble des associés) ;
- Être inscrit / s’inscrire sur la plateforme électronique de l’Agence Emploi Jeunes (www.agenceemploijeunes.ci) ;
- Justifier d’une expérience et/ou d’une formation dans l’activité envisagée ;
- S’engager à résider en Côte d’Ivoire pour la conduite du projet ;
- Porter un projet novateur, à forte valeur ajoutée et correspondant à un marché rentable respectant l’environnement et créateur d’emplois pour les jeunes et les femmes.
Pour les besoins de la présente phase, un appel à projets a donc été lancé le 16 octobre 2020. A l’issue de cet appel publié sur l’ensemble des réseaux sociaux de l’Agence Emploi Jeunes et également dans l’ensemble des représentations diplomatiques de notre pays, nous avons reçu des candidatures directement sur le site de l’Agence ou par l’intermédiaire de notre point focal à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France en la personne du Vice-Consul, Mme DELESSE Modri. Les dossiers reçus ont été traités par les experts de l’Agence que sont les Conseillers Projets et les Analystes Financiers et au terme du Comité de certification, les 15 récipiendaires des chèques ont été retenus. Il faut noter que le Comité de Certification est l’instance finale de validation des projets. C’est un jury composé de 12 membres, experts dans leur domaine de compétence, issus aussi bien du Ministère que d’organismes publics et privés. C’est donc un organe totalement indépendant qui statut de façon autonome. Il faut noter qu’il s’agit là d’une phase pour laquelle nous continuons de recevoir des inscriptions et cette phase est prévue pour durer jusqu’à épuisement de l’enveloppe disponible c’est-à-dire les 1,5 milliards de FCFA. Donc les personnes intéressées et remplissant les critères ci-dessus présentés peuvent toujours s’inscrire sur le site de l’Agence Emploi Jeunes, directement auprès de la Direction du Partenariat et du Financement ou des représentations diplomatiques et consulaires.
Combien de jeunes ont-ils été retenus pour cette phase ?
Pour la cérémonie du samedi 22 mai dernier à Paris, ce sont 335 511 429 FCFA remis à 15 jeunes promoteurs qui investiront dans les secteurs, de l’agro-industrie, des services, du commerce et de l’artisanat. Sur ces 15 bénéficiaires, nous avons 9 femmes soit 60% de l’effectif, ce qui confirme ce que je disais plus haut.
Plus de 300 millions remis, dites-nous, comment réunissez-vous ces fonds pour les financements de ces jeunes ?
Pour l’origine des fonds remis aux jeunes, je l’ai dit au début de cet entretien, le fonds diaspora est une sous composante du Fonds d’Appui à l’insertion professionnelle des jeunes. C’est donc le gouvernement de la république de Côte d’Ivoire qui met ces ressources à la disposition des jeunes ivoiriens. Bien entendu le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, Monsieur Mamadou TOURE, travaille à mobiliser des ressources complémentaires auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Mais pour l’heure, les ressources remis sont bien celles de l’État de Côte d’Ivoire.
En marge de la remise des chèques, il y a eu également une signature de convention. En quoi consistait-elle et que gagnent les jeunes de Côte d’Ivoire ?
Effectivement, au cours de la cérémonie qui s’est déroulée le 22 mai 2021 à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, une convention de partenariat a été signée entre le Ministère en charge de la jeunesse, et le Conseil Présidentiel pour l’Afrique mis en place par le Président Emmanuel MACRON et BPIFRANCE. Ce partenariat est fondé sur le Pass Africa qui est un parcours dédié aux entrepreneurs pour l’Afrique et qui a pour objectif d’accélérer le développement des entreprises à fort potentiel de croissance et ayant l’Afrique comme priorité dans leurs ambitions de développement. A travers donc ce partenariat, il s’agira d’assurer la mobilisation de ressources à travers le cofinancement des projets sélectionnés par l’Agence Emploi Jeunes et le Pass Africa. Les jeunes promoteurs pourront également bénéficier d’un encadrement de qualité pour la mise en œuvre de leurs activités. La facilitation des procédures administratives de création des entreprises au niveau local fait partie des modalités de partenariat scellé dans le cadre de cette convention.
Ne pensez-vous pas qu’il faudrait mieux concentrer les ressources sur la jeunesse vivant en Côte d’Ivoire ?
Vous savez, Monsieur le Président de la République dans son adresse à la diaspora en 2015 en France, a invité nos compatriotes à venir apporter leur pierre à l’édification dans notre cher pays. Ensuite, pour nous la jeunesse ivoirienne est une, il n’y a pas une jeunesse locale et une jeunesse de la diaspora, l’État a donc obligation de s’occuper de cette jeunesse quel que soit le lieu où elle se trouve. Enfin, je voudrais vous dire que certains de nos compatriotes manifestent un réel besoin de rentrer au pays sans toujours savoir comment s’insérer dans le tissu socio-économique une fois sur le territoire national. Nous pensons que ces quelques raisons peuvent motiver entre autres ce « grand intérêt » pour ces personnes. Enfin, ceux vivant en Côte d’Ivoire ne sont pas totalement abandonnés. Entre 2019 et 2020, ce sont près de 43.000 jeunes qui ont été financés dans les AGR pour 22 milliards de FCFA à travers AGIR POUR LES JEUNES, ce sont également 113 projets validés par le Comité de Certification pour 1.500.000.000 FCFA. Il est vrai que les attentes sont énormes mais le Ministère a entrepris, depuis, d’importants financements à leur endroit dans le cadre des différents programmes de l’Agence Emploi Jeunes. Je voudrais saisir cette occasion pour lancer un appel à l’ensemble des jeunes quel que soit leur lieu de résidence, leur niveau d’instruction et leur demander de se tourner vers les Guichets Emploi et les Agences Régionales de l’Agence Emploi Jeunes pour leur besoin d’insertion. Il faut noter, et cela est très important, que le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique est le Ministère des jeunes dirigé par un jeune très dynamique dont l’intérêt pour les jeunes n’est plus à démontrer. Seul on va plus vite certes, mais ensemble, on peut aller plus loin. Je n’ai donc aucun doute, qu’avec le Ministre Mamadou TOURÉ à leurs côtés, les jeunes de Côte d’Ivoire relèveront de nombreux défis. Il leur suffira juste de venir tester le dispositif de l’Agence Emploi Jeunes. Nous les attendons donc dans les agences régionales et les guichets emplois qui, je le rappelle, sont logés dans toutes les communes de Côte d’Ivoire.
Par
A. N.
Qu’est-ce que c’est que le Fonds spécial des jeunes entrepreneurs de la Diaspora ?
Le Fonds diaspora est une sous-composante du dispositif de la plateforme de financement axé sur un ensemble de services financiers et non financier permettant l’accompagnement des jeunes entrepreneurs sur la base du Fonds d’Appui à l’Insertion Professionnelle des jeunes mis en place par le Président de la République à la création de l’Agence Emploi Jeunes en 2015.
Le fonds diaspora constitue donc une ouverture de ce fonds d’appui au profit de nos compatriotes ne vivant pas en Côte d’Ivoire mais qui souhaiteraient y revenir pour entreprendre tout simplement.
Quel est l’objectif de ce Fonds ?
Comme indiqué précédemment, il s’agit de permettre à des ivoiriens vivant hors de leur pays de disposer de ressources pour le financement de leurs activités. Vous savez, beaucoup de nos frères et sœurs qui sont hors du pays expriment pour certains le besoin de revenir pour diverses raisons. Certains ont des compétences à mettre au service du pays, d’autres qui sont allés à l’aventure voudraient revenir parce qu'ils n'ont pas toujours obtenu ce qu’ils espéraient lorsqu’ils ont pris la décision de partir de la Côte d’Ivoire. Ainsi, ce fonds a été mis en place pour leur venir en aide.
Comment ces bénéficiaires ont été sélectionnés ?
Ces critères se présentent comme suit :
- Être ivoirien résidant hors du territoire national ;
- Être âgé de 18 à 40 ans au 31 décembre 2021(pour les projets collectifs, le critère d’âge n’est pas cumulatif pour l’ensemble des associés) ;
- Être inscrit / s’inscrire sur la plateforme électronique de l’Agence Emploi Jeunes (www.agenceemploijeunes.ci) ;
- Justifier d’une expérience et/ou d’une formation dans l’activité envisagée ;
- S’engager à résider en Côte d’Ivoire pour la conduite du projet ;
- Porter un projet novateur, à forte valeur ajoutée et correspondant à un marché rentable respectant l’environnement et créateur d’emplois pour les jeunes et les femmes.
Pour les besoins de la présente phase, un appel à projets a donc été lancé le 16 octobre 2020. A l’issue de cet appel publié sur l’ensemble des réseaux sociaux de l’Agence Emploi Jeunes et également dans l’ensemble des représentations diplomatiques de notre pays, nous avons reçu des candidatures directement sur le site de l’Agence ou par l’intermédiaire de notre point focal à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France en la personne du Vice-Consul, Mme DELESSE Modri. Les dossiers reçus ont été traités par les experts de l’Agence que sont les Conseillers Projets et les Analystes Financiers et au terme du Comité de certification, les 15 récipiendaires des chèques ont été retenus. Il faut noter que le Comité de Certification est l’instance finale de validation des projets. C’est un jury composé de 12 membres, experts dans leur domaine de compétence, issus aussi bien du Ministère que d’organismes publics et privés. C’est donc un organe totalement indépendant qui statut de façon autonome. Il faut noter qu’il s’agit là d’une phase pour laquelle nous continuons de recevoir des inscriptions et cette phase est prévue pour durer jusqu’à épuisement de l’enveloppe disponible c’est-à-dire les 1,5 milliards de FCFA. Donc les personnes intéressées et remplissant les critères ci-dessus présentés peuvent toujours s’inscrire sur le site de l’Agence Emploi Jeunes, directement auprès de la Direction du Partenariat et du Financement ou des représentations diplomatiques et consulaires.
Combien de jeunes ont-ils été retenus pour cette phase ?
Pour la cérémonie du samedi 22 mai dernier à Paris, ce sont 335 511 429 FCFA remis à 15 jeunes promoteurs qui investiront dans les secteurs, de l’agro-industrie, des services, du commerce et de l’artisanat. Sur ces 15 bénéficiaires, nous avons 9 femmes soit 60% de l’effectif, ce qui confirme ce que je disais plus haut.
Plus de 300 millions remis, dites-nous, comment réunissez-vous ces fonds pour les financements de ces jeunes ?
Pour l’origine des fonds remis aux jeunes, je l’ai dit au début de cet entretien, le fonds diaspora est une sous composante du Fonds d’Appui à l’insertion professionnelle des jeunes. C’est donc le gouvernement de la république de Côte d’Ivoire qui met ces ressources à la disposition des jeunes ivoiriens. Bien entendu le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, Monsieur Mamadou TOURE, travaille à mobiliser des ressources complémentaires auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Mais pour l’heure, les ressources remis sont bien celles de l’État de Côte d’Ivoire.
En marge de la remise des chèques, il y a eu également une signature de convention. En quoi consistait-elle et que gagnent les jeunes de Côte d’Ivoire ?
Effectivement, au cours de la cérémonie qui s’est déroulée le 22 mai 2021 à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, une convention de partenariat a été signée entre le Ministère en charge de la jeunesse, et le Conseil Présidentiel pour l’Afrique mis en place par le Président Emmanuel MACRON et BPIFRANCE. Ce partenariat est fondé sur le Pass Africa qui est un parcours dédié aux entrepreneurs pour l’Afrique et qui a pour objectif d’accélérer le développement des entreprises à fort potentiel de croissance et ayant l’Afrique comme priorité dans leurs ambitions de développement. A travers donc ce partenariat, il s’agira d’assurer la mobilisation de ressources à travers le cofinancement des projets sélectionnés par l’Agence Emploi Jeunes et le Pass Africa. Les jeunes promoteurs pourront également bénéficier d’un encadrement de qualité pour la mise en œuvre de leurs activités. La facilitation des procédures administratives de création des entreprises au niveau local fait partie des modalités de partenariat scellé dans le cadre de cette convention.
Ne pensez-vous pas qu’il faudrait mieux concentrer les ressources sur la jeunesse vivant en Côte d’Ivoire ?
Vous savez, Monsieur le Président de la République dans son adresse à la diaspora en 2015 en France, a invité nos compatriotes à venir apporter leur pierre à l’édification dans notre cher pays. Ensuite, pour nous la jeunesse ivoirienne est une, il n’y a pas une jeunesse locale et une jeunesse de la diaspora, l’État a donc obligation de s’occuper de cette jeunesse quel que soit le lieu où elle se trouve. Enfin, je voudrais vous dire que certains de nos compatriotes manifestent un réel besoin de rentrer au pays sans toujours savoir comment s’insérer dans le tissu socio-économique une fois sur le territoire national. Nous pensons que ces quelques raisons peuvent motiver entre autres ce « grand intérêt » pour ces personnes. Enfin, ceux vivant en Côte d’Ivoire ne sont pas totalement abandonnés. Entre 2019 et 2020, ce sont près de 43.000 jeunes qui ont été financés dans les AGR pour 22 milliards de FCFA à travers AGIR POUR LES JEUNES, ce sont également 113 projets validés par le Comité de Certification pour 1.500.000.000 FCFA. Il est vrai que les attentes sont énormes mais le Ministère a entrepris, depuis, d’importants financements à leur endroit dans le cadre des différents programmes de l’Agence Emploi Jeunes. Je voudrais saisir cette occasion pour lancer un appel à l’ensemble des jeunes quel que soit leur lieu de résidence, leur niveau d’instruction et leur demander de se tourner vers les Guichets Emploi et les Agences Régionales de l’Agence Emploi Jeunes pour leur besoin d’insertion. Il faut noter, et cela est très important, que le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique est le Ministère des jeunes dirigé par un jeune très dynamique dont l’intérêt pour les jeunes n’est plus à démontrer. Seul on va plus vite certes, mais ensemble, on peut aller plus loin. Je n’ai donc aucun doute, qu’avec le Ministre Mamadou TOURÉ à leurs côtés, les jeunes de Côte d’Ivoire relèveront de nombreux défis. Il leur suffira juste de venir tester le dispositif de l’Agence Emploi Jeunes. Nous les attendons donc dans les agences régionales et les guichets emplois qui, je le rappelle, sont logés dans toutes les communes de Côte d’Ivoire.
Par
A. N.