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Santé Publié le mercredi 16 juin 2021 | AIP

Les acteurs de la santé mentale partagent leurs expériences pour établir un cadre de concertation institutionnel

Une trentaine de participants issus de Programmes nationaux de santé et des partenaires au niveau communautaire participent, mercredi 16 juin 2021 à l’Hôtel Riyo situé aux Deux-plateaux Vallons (Cocody), à un atelier de partage d’expériences pour une meilleure réponse institutionnelle aux problèmes de santé mentale des populations.

« La santé mentale a toujours été une préoccupation majeure pour le ministère de la Santé. Cependant, la prise en charge des personnes vivant avec un mal mental est le parent pauvre de la santé en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, nous sommes heureux de la diversité des participants de cet atelier pour une meilleure coordination des actions, mais surtout, pour avoir des réponses sanitaires et des dispositions juridiques en matière de protection des droits de ces populations hautement vulnérables », a justifié la directrice de la santé communautaire, Dr Françoise Kadja.

En effet, selon elle, il s’ajoute la nécessaire collaboration entre les différents acteurs, notamment de la médecine traditionnelle, qui ont à charge les centres de guérison traditionnelle et les camps de prière, ceux de la médecine dite moderne et de la santé communautaire qui permettra d’offrir des soins de qualité dans ces centres non conventionnels, autant dans le cadre de la santé mentale que pour les autres pathologies. Également que pour la recherche des perdus de vue, une des actions majeures de du projet SAMENTA-COM.

Cette assertion est soutenue par le directeur coordonnateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle, Dr Ehoulé Kra. « Sept à huit personnes sur dix se réfèrent à la médecine traditionnelle avant de se rendre dans un établissement sanitaire. Aussi, une prise en charge totale impliquant les guérisseurs traditionnels ou spirituels permettront de renforcer la collaboration entre les institutions intervenant dans le domaine communautaire et particulièrement avec les centres de santé non-conventionnels », a-t-il affirmé.

Selon l’estimation de l’OMS, environ 450 millions de personnes dans le monde souffriraient d’une maladie mentale ou de l’épilepsie. La prévalence élevée des troubles mentaux, le déficit considérable de traitement et surtout les violations des droits fondamentaux des patients, ont poussé l’OMS à lancer un appel en faveur d’initiatives mondiales et nationales pour la santé mentale.

C’est aussi le cas en Côte d’Ivoire où l’absence de cadre législatif et réglementaire et l’insuffisance de soins de santé mentale de première ligne du système sanitaire pose la question de l’offre et de l’accessibilité des populations à des services de qualité. Face à une telle situation, il y a un développement rapide et incontrôlé de camps de prière ou de guérison. Aussi, des réponses sanitaires et des dispositions juridiques en matière de protection des droits de ces populations hautement vulnérables sont-elles indispensables.

Cet atelier fait suite à la mise en œuvre du projet Santé mentale communautaire (SAMENTA-COM) et bénéficie du soutien technique et financier de l’UNICEF et de Médecins sans frontières (MSF).

(AIP)

tls/cmas
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