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Économie Publié le lundi 28 juin 2021 | Le Nouveau Réveil

Diop Ngoné, directrice sous-régionale du Bureau de l’Afrique de l’ouest de la CEA : « Beaucoup reste à faire pour améliorer les conditions de vie des populations »

La directrice sous-régionale du Bureau de l’Afrique de l’ouest de la CEA, Diop Ngoné, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour relever, au regard du document, que beaucoup reste à faire pour accélérer l’industrialisation en Côte d’Ivoire même si le pays a enregistré des résultats substantifs entre 2012 et 2020 avec un taux de croissance moyen de 8%. Ce qui est d’ailleurs capital, selon elle pour “booster la productivité économique et améliorer les conditions de vie des populations“. « Le pays doit ainsi poursuivre et de manière plus rapide sa transformation structurelle qui stagne depuis 2020 » a-t-elle recommandé. Expliquant qu’il s’agit de l’ensemble des changements fondamentaux dans les structures économiques et sociales qui favorisent un développement équitable et durable.

Le document de la CEA met également à nu, entre autres, le manque de compétitivité du système production ivoirien avec un faible taux d’exportation de produits manufacturés, la faiblesse du système éducatif, l’insuffisance (7% des emplois) d’emplois industriels qui a une forte contribution en termes de valeur ajoutée. Au nom du ministre du Plan et du développement, le directeur de cabinet, Yéo Nahoua a fait savoir que des réformes sont envisageables dans le cadre de la finalisation du Plan national de développement 2021-2015 pour pallier ces insuffisances dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la production.

Rappelons que la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a dévoilé, le mardi 22 juin 2021, les conclusions de l’étude intitulée « Prix de l’énergie en Afrique : Transition vers une énergie propre pour l’industrialisation de l’Afrique ». Le rapport déplore le fait que l’Afrique repose principalement sur les combustibles fossiles et les biomes au lieu de diversifier son approvisionnement en énergie primaire, compte tenu de sa pléthore de ressources (renouvelables et non renouvelables). « Les ménages utilisent 86 % des biocarburants et des déchets d’énergie pour cuisiner, tandis que le secteur des transports consomme 78 % du pétrole. Le gaz naturel est principalement utilisé dans le secteur industriel », note le rapport. Qui relève également qu’à ce rythme, l’Afrique n’atteindra pas les cibles de l’ODD 7 en raison d’un approvisionnement et d’un accès limités à l’électricité. Le rapport indique qu’environ 40 milliards de dollars d’investissements par an sont nécessaires pour répondre aux besoins énergétiques du continent.

FRANÇOIS BECANTHY
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