Pour nécessité d’enquête, des dirigeants de sociétés d’Etat sont suspendus de leur fonction. Des soupçons de malversations à la suite d’investigations préliminaires sur leur gouvernance, pèsent sur eux selon une annonce officielle émanant de la haute sphère de l’Etat. Cette mesure « intervient sur la base des conclusions des premières investigations et dans l’attente des résultats de ces audits, certains responsables de structures font l’objet de suspension à titre conservatoire. » Il s’agit de la Nouvelle pharmacie de la santé publique (Npsp) : le directeur général, Pr Yapi Ange Désiré ; le directeur des Affaires administratives et financières, Cissé Idrissa, et le directeur de la Logistique, Coulibaly Tielivigue Gbon; l’Agence de Gestion et de développement des infrastructures industrielles (Adedi) : le directeur général Ouattara Youssouf; l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (Artci) : le directeur général Bilé Diéméléou; l’Agence de gestion foncière (Agef): le directeur général Coulibaly Lamine qui serait en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Quant au Dg de l’Artci, absent du pays au moment où il était cité dans cette affaire, il a regagné le pays cette semaine. Cette nouvelle, quelque peu surprenante et déroutante, est saluée par des Ivoiriens épris de bonne gouvernance. Depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir d’Etat, c’est la première fois qu’un audit d’envergure visant des structures étatiques produit de tels résultats. Une longue liste dressée au cours de la semaine présente, plusieurs autres sociétés d’Etat en cours d’audit. Que c’est bien de prendre de telles initiatives sous nos cieux. Toutefois, la bonne gouvernance commande que les audits ne s’arrêtent pas qu’au niveau de ces structures visées. D’ailleurs, les sociétés d’Etat répondent des ministères. Dans la pyramide administrative, les départements ministériels disposent des structures sous tutelles. Et il n’est pas rare d’entendre, dans ce pays, que ces structures sont souvent des caisses noires pour certains. Là où l’Etat décaisse les fonds, les structures de contrôle doivent aller demander des comptes.
Dans le cahier des charges de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg), il est mentionné la moralisation de la vie publique. Il s’agit de « soumettre tous les acteurs publics ayant un positionnement administratif et politique de premier plan ou assurant des charges majeures en matière de gestion publique, à l’obligation de faire connaître, chacun, son patrimoine au début et à la fin de ses fonctions ou de son mandat pour une meilleure appréciation de la variation de celui-ci. » L’objectif poursuivi est de « hisser au rang de modèles les acteurs en charge de l’animation de la vie publique et de la gestion de la « chose publique ». Jusqu’au récent audit, aucun acteur public n’a fait l’objet d’interpellation. Le moment est plus que jamais venu pour l’Etat de bander ses muscles face à ces gestionnaires qui se trouvent dans tous les secteurs publics. Les audits doivent aussi s’étendre aux Institutions, aux Secrétariats d’Etat, aux Collectivités décentralisées et à toutes les structures prises en compte par le budget de l’Etat. Jamais un pays ne peut prétendre être émergent sans faire preuve de bonne gouvernance. Il appert que toutes les Institutions de contrôle, à savoir la Cour des comptes, la Haute autorité pour la bonne gouvernance, l’Inspection générale d’Etat, les Inspections des ministères, l’Assemblée nationale et le Sénat mutualisent leurs compétences pour démasquer tous les acteurs publics véreux. Il n’est pas écarté que ces structures de contrôle, elles-mêmes, soit aussi contrôlées. C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire parviendra à lutter contre la pauvreté, maître mot de tous les prétendants au pouvoir.
Dans le cahier des charges de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg), il est mentionné la moralisation de la vie publique. Il s’agit de « soumettre tous les acteurs publics ayant un positionnement administratif et politique de premier plan ou assurant des charges majeures en matière de gestion publique, à l’obligation de faire connaître, chacun, son patrimoine au début et à la fin de ses fonctions ou de son mandat pour une meilleure appréciation de la variation de celui-ci. » L’objectif poursuivi est de « hisser au rang de modèles les acteurs en charge de l’animation de la vie publique et de la gestion de la « chose publique ». Jusqu’au récent audit, aucun acteur public n’a fait l’objet d’interpellation. Le moment est plus que jamais venu pour l’Etat de bander ses muscles face à ces gestionnaires qui se trouvent dans tous les secteurs publics. Les audits doivent aussi s’étendre aux Institutions, aux Secrétariats d’Etat, aux Collectivités décentralisées et à toutes les structures prises en compte par le budget de l’Etat. Jamais un pays ne peut prétendre être émergent sans faire preuve de bonne gouvernance. Il appert que toutes les Institutions de contrôle, à savoir la Cour des comptes, la Haute autorité pour la bonne gouvernance, l’Inspection générale d’Etat, les Inspections des ministères, l’Assemblée nationale et le Sénat mutualisent leurs compétences pour démasquer tous les acteurs publics véreux. Il n’est pas écarté que ces structures de contrôle, elles-mêmes, soit aussi contrôlées. C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire parviendra à lutter contre la pauvreté, maître mot de tous les prétendants au pouvoir.