Abidjan - Environ 16% des femmes et 15,7% des hommes âgés de 18 à 24 ans ont subi des violences sexuelles au cours des 12 derniers mois, révèle une enquête dénommé VACS, présentée lors d’un atelier à l’Institut national de la santé publique (INSP).
Cette enquête portant sur les violences faites aux enfants en Côte d’Ivoire a été réalisée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant à travers le Programme national de prise en charge des orphélins et autres enfants rendus vulnérables du fait du VIH/Sida (PN-OEV), en collaboration avec l’Institut national de la statistique (INS) et le Gouvernement Américain par le truchement du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Lors de la cérémonie de dissémination des résultats de l’étude, mardi 03 août 2021, la directrice coordonnatrice du PN-OEV, Dr Amethier Solange, a indiqué que 8,1% des femmes et 10,2% des hommes ont subi des attouchements sexuels non désirés, tandis que 7,9% des femmes et 7,4% des hommes ont fait l’objet de tentatives de rapports sexuels non désirés.
Dr Améthier a fait savoir que les acteurs les plus fréquemment incriminés dans les incidents les plus récents de violences sexuelles subies par les femmes, au cours des 12 derniers mois, sont soit un partenaire intime actuel ou ancien (49,8%), soit un ami (39,8%). Chez les hommes, les acteurs les plus courants sont un partenaire intimes actuel ou ancien (47,1%), un autre type d’auteur (33,1%) et un ami (33,0%).
Le représentant de ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Djiké Raymond Jean-Claude, a salué la qualité des résultats. Il a souligné que la Côte d’Ivoire est le premier pays francophone en Afrique subsaharienne à avoir conduit une enquête de ce type afin d’obtenir des données représentatives au niveau national sur la prévalence, la nature et les conséquences de la violence faite aux enfants et aux jeunes.
M. Djiké a rassuré de la détermination de la ministre Nassénéba Touré à œuvrer, autant que faire se peut, à tout mettre en œuvre afin que le plan de réponse de l’enquête soit conduit avec toute la dextérité et le sérieux requis pour assurer le bien-être des enfants en les protégeant contre les violences.
En vue de permettre une appropriation de ces données par la communauté scientifique que sont les universités de Côte d’Ivoire, il est envisagé une campagne de présentation des résultats dans les universités d’Abidjan et celles de l’intérieur.
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