Abidjan- Trente médecins vacants seront bientôt formés pour assurer une meilleur prise en charge de la santé de la reproduction et de la planification familiale, a annoncé le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba.
S’exprimant lors de la cérémonie de lancement de l’opérationnalisation de la délégation des tâches en santé de la reproduction et de la planification familiale, jeudi 12 août 2021 à Abidjan, le ministre Dimba a justifié que cette formation s’inscrit dans le cadre du transfert de compétence en chirurgie essentielle aux médecins généralistes pour la prise en charge de la césarienne, des grossesses extra-utérines, des appendicites et des hernies.
Ces médecins seront formés pendant six mois à Abidjan et dans les régions abritant les antennes de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS), à savoir Korhogo, Man, Daloa, Yamoussoukro, Bouaké, Bondoukou, Abengourou, San-Pedro et Aboisso.
« Une expérimentation de la stratégie a donné de bon résultat au Centre hospitalier général d’Abengourou ou quatre médecins généralistes ont été renforcés pour la prise en charge de la chirurgie et de la césarienne », s’est-il réjoui.
Pierre Dimba reste tout de même convaincu que l’opérationnalisation de la délégation des tâches en santé de la reproduction et planification familiale contribuera à l’atteinte des objectifs grâce à une répartition plus rationnelle des tâches et des responsabilités entre les différentes catégories d’agents de santé afin d’améliorer l’accès et l’efficience des services.
Le directeur coordonnateur du Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (PNSME), Dr Tano Gnou, a présenté les avantages de délégation des tâches. Il a souligné que cette stratégie vise à corriger la répartition des ressources humaines à tous les niveaux, à améliorer le délai de prise en charge, la fonctionnalité du réseau de soins obstétricaux, néonatals d’urgence de proximité des maternités d’excellence et l’intensification de la planification familiale.
Le représentant du Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA), Dr Kouamé Bilé, a réitéré l’engagement de l’organisation à appuyer le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle dans la mise en œuvre des stratégies de la délégation des tâches. Et ce, pour une Côte d’Ivoire avec "zéro décès maternel et néonatale évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale, zéro violence basée sur le genre en particulier les mutilations génitale féminine et les mariages précoces".
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